-R- REGLE DE L’ORDRE DE FONTEVRAUD ( Premières approches)

L’abbaye fut fondée en 1101 par Robert d’Arbrissel qui établit sa communauté, relevant initialement de la règle bénédictine, sur un site au confluant des régions d’Anjou, de Touraine et du Poitou. Il y fondera un nouvel ordre fontevriste respectant les règles de chasteté, d’obéissance, de silence et de pauvreté.

L’abbaye fut fondée en 1101 par Robert d’Arbrissel qui établit sa communauté, relevant initialement de la règle bénédictine, sur un site au confluant des régions d’Anjou, de Touraine et du Poitou.

Il y fondera un nouvel ordre fontevriste respectant les règles de chasteté, d’obéissance, de silence et de pauvreté.

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Frontispice de la Règle de l’Ordre

Patricia Lusseau

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Frontispice de la Régle de l’Ordre de Madame Jeanne-Baptiste de Bourbon, ed. Antoine Vitray, F. Poitty, 1642, gravure, Angers, Archives départementales de Maine-et-Loire, © Archives départementales de Maine-et-Loire.

Ce frontispice gravé par F. Poitty se trouve dans la Règle de l’Ordre imprimée, en 1642, chez A. Vitray, à la demande de Jeanne-Baptiste de Bourbon, après qu’elle ait mis fin au conflit avec les religieux.

Cette règle, approuvée par les papes Sixte IV (1471-1484) et Clément VII (1523-1534), comporte deux parties, l’une de 74 chapitres pour les religieuses, suivant la règle de saint Benoît, et l’autre de 16 chapitres pour les religieux suivant celle de saint Augustin. Elle organise dans tous les détails la vie des Fontevristes, au spirituel comme au temporel. Les devoirs évoqués concernent ceux de la religieuse envers Dieu, les autres moniales et la religion. Dans cette règle, les trois mesures imposées par la réformation sont observées, à savoir le rôle majeur de la grille dans l’église abbatiale lors des principales cérémonies, la clôture et la vie en commun. De plus, les religieux sont totalement soumis au pouvoir de l’abbesse et de la prieure. La règle désormais écrite et imprimée, donc sans appel, empêche toute nouvelle velléité de révolte.

La gravure rappelle les fondements de l’ordre, en se référant aux dernières paroles du Christ sur la croix qui s’adresse, à la Vierge en disant « Mère voici ton fils » et à saint Jean, « Voici ta mère ». De cette manière, il confie saint Jean à sa propre mère et les abbesses justifient ainsi leur autorité sur les religieux de l’ordre. Sans doute pour renforcer le poids de ces paroles et de cette soumission, le graveur fait pencher la tête du Christ non pas vers la Vierge mais vers saint Jean qui dit au religieux de l’imiter. Ce religieux figure à fois le fondateur Robert d’Arbrissel, et Jean Lardier, prieur de Saint-Jean de l’Habit, en tant que son représentant à cette période. Les deux personnages contemporains, l’abbesse et le prieur, sont en parallèle des personnages bibliques. Le prieur tient avec l’abbesse la règle de l’ordre. Il s’adresse aux religieux, représentés derrière les moniales et l’abbesse, pour les inciter à obéir à leur mère et à se mettre sous sa totale autorité spirituelle, évoquée par la crosse abbatiale. Les armoiries de Jeanne-Baptiste de Bourbon, avec la couronne de France, officialisent aussi cette scène des origines de l’ordre. Les paroles gravées dans ce frontispice ont la forme de phylactères fréquemment utilisés dans l’iconographie religieuse chrétienne.

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Classé dans Ordre monastique de Fontevraud en son ensemble

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