Fontaines-en-France (1124) ou Fontaine-les-Nonnes au diocèse de Meaux. Commune d’Etrepilly ? ou de Douy-la-Ramée? (77139). Attesté au XVIIe siècle.
Orthographié parfois « Fontaine » et aussi connu sous le nom de « Fontaines-les-Nonnes » . Département Seine-et-Marne, arrondissement de Meaux. Canton de Lizy-sur-Ourq.
Sur le chemin de Meaux à Acy-en-Multien se trouvait la chapelle de Saint Quentin qu’Adam de Bouillancy donna entre 1120 et 1130 à Burchard, évêque de Meaux , pour qu’ il y fonde un couvent de femmes. Le prélat demanda son accord à Thibault II de Champagne et lorsqu’il l’eut reçu, il remit l’église avec la terre du Vaz (Le Mitoy) prés d’Acy à l’ordre de Fontevrault (Abbesse Pétronille de Chémillé) .
Les premières religieuses trouvérent le lieu peu propice mais, grâce à la générosité d’André Mathieu, elles purent s’établir à Fontaines , non loin de saint Quentin, sur les bords de la Thérouanne.
Vers 1150 , la maison claustrale est habitable, Dix ans plus tard, l’église est achevée grâce à la générosité de Louis VII. Dans une vaste maison proche, demeuraient trois religieux (embryon de communauté masculine) pour les besoins spirituels des sœurs, religieux qui desservaient aussi la chapelle Saint Quentin.
Ce prieuré fut confirmé le 9 février 1133 par Innocent II, le 14 septembre 1164 par Alexandre III, et le 18 novembre 1187 par Grégoire VIII.
En 1215, le monastére fut dévasté par un violent incendie et les religieuses durent s’installer dans la maison des Pères qui partirent pour Champfleury. Heureusement la Providence inspirera à Guillaume des Barres , Seigneur d’Oisery, grand sénéchal de Philippe Auguste , un des héros de Bouvines dont la fille était moniale à Fontevrault, devenu veuf, de se retirer au monastère qu’il fit reconstruire (1215-1230) . Mort en 1233, les religieuses feront figurer son nom sur un obituaire en demande de prières. Ellles le feront de plus inhumer sous un beau monument qui existe toujours (1971) dans la chapelle Saint –Jean l’évangéliste.
Les guerres chassèrent les religieuses qui revenant de Paris en 1415 trouvèrent l’abbaye en ruine. Sept ans plus tard, les Anglais complétèrent par le feu le désastre.
L’Abbesse de Fontevrault, Marie de Bretagne , demanda alors à Jean Henry, Chantre de N.D. de Paris , conseiller du roi, de rétablir le monastère. Ce qu’il fit si bien qu’il eut le droit à être inhumé dans la chapelle au dessous de la grande grille.
le prieuré de Fontaine ayant accepté la réforme de l’Ordre, Marie de Bretagne envoya au prieuré huit religieuses de la Madeleine dont la Prieure Jeanne Desloges qui mit tout en œuvre pour une reconstruction complête
– 1480. Partie réservée aux Pères et chapelle saint Jean l’évangéliste (restaurée en 1865)
– 1486, Chapître et cloître.
– 1506. Ensemble du monastère
Il fut pillé une première fois sous la Fronde entre 1648 et 1653) En 1789, il comptait vingt professes et douze converses qui se dispérsèrent en 1792. Deux ans plus tard , le prieuré fut vendu comme bien national pour 271 000 livres, les fermes et les terres pour 1 697 412 livres. La dernière prieure fut : Louise-Adélaïde des Laurens de Montserein ( 1789-1792).
Liste des prieures in :
Dictionnaire d’Histoire et de géographie ecclésiastique. Tome 17. 1971 p. 857
De Fontaines partirent également des moniales pour réformer les abbayes de :
– Chelles (1504-1517)
– Faremoutiers (1517)
– Jouarre