Boubon (1113) , commune de Cussac (87150) , au diocèse de Limoges . Att. au XVIIe siècle.
Province fontevriste de Bretagne
Ce monastère , établi au milieu d’une clairière , grâce aux donations faites par Pierre de Montfréboeuf, Itier Bernard et Aimeric de Brun. à côté de quelques cabanes de bûcherons et de charbonniers ( charbon de bois) , était l’un des plus anciens de l’ordre de Fontevrault . puisque les premières religieuses vinrent l’habiter vers 1106. Ce prieuré appartient donc à la vingtaine d’établissements créés du vivant du fondateur de l’ordre, Robert d’Arbrissel .
Au Sud était le couvent des religieuses et leur église dédiée à la Sainte Vierge, au nord , l’habitation des religieux et leur église Saint Jean ultérieurement transformée en grange.
Aux métairies propriété des religieuses s’ajoutaient trois moulins :
Le Grand Moulin ou moulin de la Porte, le Moulin de la Brégère ou petit moulin, le moulin du Careau situé dans la paroisse de Milhaguet.
Le prieuré des hommes , dont le prieur était confesseur des Dames et curé de Boubon, dévasté par les Anglais vers 1385 (guerre de cent ans) ne fut pas rebâti. Seules les religieuses reviendront à Boubon, en 1528, après sa reconstruction faite par les seigneurs de Lastours et de Pompadour et sans doute aussi des Peyrusse des Cars comme en témoignaient leurs armoiries sculptées dans le cloître et le dortoir.
L’ouvrage consacré à La réforme de Fontevraud, de la fin du XVe siècle à la fin des guerres de Religion mentionne qu’au prieuré de Boubon, la prieure remplacée aurait pu refuser de se dessaisir de sa charge et des revenus qui l’accompagnaient.
Hélas ce monastère fut vendu et détruit lors de la Révolution, la plus grande partie de ces archives ayant été brûlée sur la place publique de Saint-Mathieu (87) le 12 décembre 1793. Une très rare vierge ouvrante en ivoire , donnant à voir la passion et l’inhumation du Christ. trésor de ce prieuré, est abritée au musée de Baltimore (USA).
Biblio.
http://monasticmatrix.usc.edu/monasticon/index.php?function=detail&id=1629
VERNEILH (Bon de), « La vierge ouvrante de Boubon », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, t. 36, 1889, p. 241-246.
Série de photos trés complête des différents registres composant ce triptyque dans la position fermée et dans la position ouverte grâce au lien ci-dessous :
http://www.gothicivories.courtauld.ac.uk/images/ivory/8d5ad4bc_915893b3.html
NB. L’authenticité de la Vierge de Boubon, au Walters Art Museum de Baltimore est, aujourd’hui encore, contestée : le site « Courtauld Institute of Art » donne plusieurs datations qui s’étendent des environs de 1180 (la position actuelle du Walters Art Museum) à 1780.
www.musee-moyenage.fr/documents/mois2011_03.pdf
Pour une analyse synthétique en Anglais.
http://books.google.fr/books?id=WP4PskStIysC&pg=PA199&lpg=PA199&dq=%22vierge+de+boubon%22&source=bl&ots=vRqikFLZf3&sig=8hNRukknQ6M0VzSgRb27o7kHcic&hl=fr&ei=o9j4TKLFDaWI4ga5jb20Bw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCoQ6AEwAw#v=onepage&q=%22vierge%20de%20boubon%22&f=false
Pour l’histoire post-révolutionnaire de cette vierge, voir :
Blancher (Magdeleine et René). Recherches sur la Vierge de Boubon. Paris 1972.
L’original de cette ouvre étant au musée de Baltimore, (USA) , la commune de Cussac en a fait réaliser une copie, par l’artiste Christian Verdun, domicilié à Cahors. La statuette a été vraisemblablement installée dans l’église du bourg le samedi 18 octobre 1986.
http://www.christian-verdun.com/article.php3?id_article=37
Pour une réinterprétation en bois polychrome (H. 0, 53 m) de la vierge de Boubon en ivoire, voir l’image dans la colonne du milieu