196 -ENSEIGNEMENTS PAÏENS AUX 11e ET 12e SIÈCLES.
Comme un édifice brave facilement l’injure du temps s’il repose sur de solides fondements, c’est aussi dans les jours de combat la grande préoccupation de l’Eglise d’assurer par des mœurs pures la rectitude et la vigueur de l’esprit. Pour agir plus efficacement contre les ennemis du dehors, elle se réforme elle-même , elle se elle suscite dans son sein des élans de sainteté qui puissent contrebalancer les élans de perversité.
L’ordre moral vient ainsi appuyer l’ordre métaphysique. C’est ainsi qu’au 11e et au 12e siècle des ordres religieux, les Chartreux (en 1084), les Cisterciens (en 1098), les Robertins de Fontevrauld (1106), les chanoines de Grandmont (1076), de S. Victor (1112), de Prémontré (1119-1121), comme aussi les Clunistes réformés (v. 940) concourent très efficacement à sauver la chrétienté par leurs pratiques austères.
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