La maison centrale la plus proche du département d’Indre-et Loire a été créée àFontevraud par le décret du 26 vendémiaire an XIII (18 octobre 1804), dans l’ancienne abbaye de bénédictins fondée en 1101 par Robert d’Arbrissel. Elle reçoit les condamnés criminels et correctionnels de neuf départements : Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Loire-Inférieure, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Vendée, Deux-Sèvres, Vienne et Maine-et- Loire.
En 1850, la loi précise que « dans les maisons d’arrêt et de justice, un quartier distinct est affecté aux jeunes mineurs ». Un quartier réservé aux jeunes devient, à cette époque, une nécessité absolue, surtout que l’on emprisonne de très jeunes délinquants ; ainsi, vers 1840, on note, sur le registre d’écrou de la prison de Fontevraud, l’emprisonnement d’un garçon de 6 ans condamné à 10 ans de détention « pour attentat aux mœurs ».
Jusqu’au décret du 31 mai 1871, chaque département constitue le cadre de la circonscription pénitentiaire. L’Indre-et-Loire forme, de 1871 à 1888, avec les départements du Loir-et- Cher et du Loiret, la 25e circonscription. L’administration est confiée à un directeur dont la résidence est fixée à Blois puis à Tours. Par décret ministériel du 20 mars 1888, l’Indre-et-Loire, avec les départements du Loir-et-Cher, du Cher et de l’Indre, forme la 18e circonscription dont le siège est à Tours. celui du 15 juillet 1909 qui ramène de 32 à 20 les circonscriptions en France, supprime cette circonscription ; l’Indre-et-Loire est rattachée à la circonscription de Fontevraud, qui comprend en outre les départements du Maine-et-Loire et de la Sarthe.
En 1913, chaque trimestre, le préfet reçoit, du directeur de la circonscription de Fontevraud, des états nominatifs des détenus écroués dans les maisons d’arrêt, dépôts et chambres de sûreté, des états de journées des établissements. Ces documents doivent être retournés au directeur de la circonscription.
L’arrêté ministériel du 10 septembre 1926 modifie le ressort de la circonscription de Fontevraud qui englobe les départements suivants : Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et- Cher et Maine-et-Loire. Le décret du 22 novembre 1944 délimite une nouvelle circonscription dont le siège est à Angers : Indre-et-Loire, Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe.
Les jeunes filles du département d’Indre-et -Loire sont confiées au quartier d’éducation correctionnelle de Fontevraud ou accueillies dans des établissements publics comme Doullens (Somme), Cadillac (Gironde) ou encore placées dans des établissements privés tenus par les religieuses de la congrégation du Bon-Pasteur, comme l’établissement du Refuge à Tours.
En 1930, la France ne compte plus que 11 maisons centrales (dont Fontevraud), 176 maisons d’arrêt et de correction et 9 colonies publiques.
CONSEIL GÉNÉRAL D’INDRE-ET-LOIRE .RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SÉRIE Y. ETABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES 1800 – 1940 par Georges-François POTTIER, rédacteur chef
Voir aussi : CHÉDAILLE (Jean), Fontevraud de toutes les pénitences, Histoire d’une prison de 1804 à 1963, Saintes, éd. Chemins de la Mémoire, 2002, 148 p.
http://archives.cg37.fr/UploadFile/GED/Archives1800-1940/1178535524.pdf