Roger de Nuro, évêque du Comminges, fonde en 1151 le prieuré Fontevriste de Saint-Laurent, qui doit sans doute être conçu comme une filiale du prieuré double de Boulaur de l’ordre de Fontevraud, rassemblant les religieuses et religieux. Au XIIIe siècle, les deux communautés, voisines mais séparées, sont à l’origine de la formation du village. Au XIV e siècle, la Pancarte du diocèse de Comminges énumère les droits et les revenus du couvent qui portent sur les paroisses de Saint-Laurent, Montbernard, Montesquieu-Guittaut, Puymaurin, Saint-André, Cassagnabère-Tournas, l’Isle-en-Dodon, Agassac et Mirambeau. Les constructions de briques détruites au XVI e siècle par des inondations et des incendies furent remplacés par des des bâtiments à la perennité plus longue espérée. De cet enracinement, le nom Saint-Laurent des Religieuses ( changé ultérieurement en Saint-Laurent de l’Isle) témoigne ainsi que sa vocation ( XVIIIe siècle) d’accueil et d’éducation des filles de famille de la région.
Le prieuré de Saint-Laurent possède son moulin ‘’bladié’’, c’est-à-dire à blé, installé sur le ruisseau de la Houytère, dont le débit est insignifiant et ne peut fonctionner qu’à ‘’l’éclusée’’. Au XVII e siècle, l’abbesse entreprend, en accord avec l’évêque de Comminges, la construction d’un barrage ou ‘’pachère’’ sur la Save, ce qui permet l’alimentation régulière d’un canal dit ‘’des trois moulins’’. Le premier de ces établissements est dit ‘’de Montamat’’, du nom de ses derniers meuniers, et se situe au plus près du couvent.
En 1797, le prieuré et l’église sont vendus à un entrepreneur qui détruit cette dernière pour tirer profit des briques la composant . Adossé au couvent, qui servira de maison d’habitation, le mur ouest de l’église sera sauvé.
http://mairie.saintlaurentsursave.fr/commune/histoire-et-patrimoine/