Un trait remarquable dans la constitution monacale de Fontevrault fut ce fait que l’autorité suprême sur les moines comme sur les soeurs était attribuée à l’Abbesse. Bien que bénédictine dans les principes essentiels, la Maison, d’après certaines particularités dans la Régie, fut connue par la suite comme le centre d’un ordre distinct, dit de Fontevrault. Elle devint, avec le temps une des Maisons religieuses de l’Ouest les plus nobles et les plus riches, et son Abbesse était quelquefois une princesse de France.
Ses relations avec les comtes d’Anjou commencèrent de bonne heure. A ses débuts le monastère eut un puissant soutien dans Foulques V d’Anjou (1092-1144), et on a pensé qu’une partie de l’église avait été bàtie à ses frais. Sa fille Mathilde, veuve de Guillaume Adelin (1103-1120) disparu dans le naufrage de la Blanche nef , devint une des religieuses et, lorsque Foulques accepta la couronne de Jérusalem, ce fut à Fontevrault qu’il eut une dernière entrevue avec ses enfants, parmi lesquels se trouvait Geoffroy Plantagenet. Mathilde, qui était ainsi la tante de Henri Il d’Angleterre, devint la seconde Abbesse.
Texte extrait de l’ouvrage de Joseph Joûbert Les rois angevins à Fontevrault . Extrait de la revue de l’Anjou Angers. Germain & G. Grassin, imprimeurs-libraire 40 rue du Cornet et rue Saint Laud .1903
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