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« On peut apprécier la vénération dont Robert était l’objet par les honneurs qui lui furent rendus.Sa mort fut considérée comme un malheur public : de toutes parts les personnages les plus illustres accourent à ses obsèques :Léger, archevêque de Bourges, Radulphe, évêque d’Angers, des abbés, des prêtres sans nombre, Foulques le jeune, comte d’Anjou, et une foule considérable de seigneurs se joignirent aux habitants de Fontevrault, qui, la tête et les pieds nus malgré la rigueur de la saison (NDLRB. On était le 25 février) allèrent au-devant du cercueil déposé dans l’église de Candes, au confluent de la Loire et de la Vienne.
Ce fut au milieu d’un concours immense de population en deuil que le corps fut transporté au grand Monastère : le premier jour, il reposa dans l’église du Grand-Moutier, puis un jour dans chacun des prieurés de la Magdelaine, de Saint –Lazare et de Saint-Jean-de-l’Habit.Il fut ensuite exposé sur le parvis de la grande église. On raconte qu’à ce moment, Robert étant dans sa bière, à découvert, revêtu de ses habits sacerdotaux, un seigneur du pays, nommé Geoffroy de Fulcré, s’approcha du mort et lui fit donation de deux fiefs, dont il l’investit, comme s’il eut été vivant, en lui mettant, suivant la coutume de l’époque, un cierge allumé dans la main*. Le vénérable fondateur avait manifesté le désir de reposer dans le cimetière commun ; on ne souscrivit point à sa prière. Ses restes furent inhumés, près du grand autel, sous un modeste mausolée. On y voyait sa statue, revêtue d’habits sacerdotaux, avec le bâton pastoral et l’anneau au doigt. * Charte 132 du cartulaire de l’Abbaye citée par le P. Niquet.
P. 24 de L’ abbaye de Fontevrault ; Notice historique et archéologique par G. Malifaud. Tours 1868