« 22 janvier 1840. 10 heures du soir. Par une belle nuit d’hiver, deux voitures, celle deMonsieur de Courteilles et une autre de location, quittaient Fontevraud pour prendre la route menant à Mettray. Le matin même, à trois heures, M. Demetz, fondateur de la colonie, M. de Courteilles, donateur des terrains, et M. Blanchard, jeune moniteur qui sera trente ans plus tard maire de Mettray, avaient quitté cette commune et étaient arrivés à midi à Fontevraud. Là, sous le préau de la maison centrale, M. Demetz avait choisi huit détenus qui devaient former le noyau de la colonie naissant. M. Hello, directeur de la maison centrale, offrit à tout le monde un dîner à l’hôtel de la Place, et les jeunes garçons ne furent pas les derniers étonnés de se voir libres et admis à la table de tous ces honorables messieurs. Puis on se mit en route aux applaudissements de la population émue. La nuit se passa en bavardages. On changea de voiture à Azay-le-Rideau et il faisait grand jour quand on arriva à Tours pour être reçu par M. Béranger, poète et chansonnier célèbre. A dix heures du matin, le 23 janvier, la caravane arrivait à la colonie où le personnel fit aux nouveaux colons une réception toute fraternelle. Après une messe dite par l’abbé Brault dans une petite chapelle, les huit garçons s’installèrent dans un pavillon nouvellement construit en bordure d’un immense chantier. »
Les premiers colons, au nombre de huit et issus de la centrale pénitentiaire de Fontevraud, arrivent à Mettray le 22 janvier 1840. Au fronton du portail d’entrée, ils découvrent cette maxime : « Mieux vaut prévenir que réprimer »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_pénitentiaire_de_Mettray