Les frères, par contre, d’origine modeste se tournaient d’ordinaire vers les études et la recherche d’une position honorable. D’où leur mépris pour la sottise des nonnes (NDLRB. Sic) dont ils supportaient mal les vexations. Aussi la révolte des hommes fut-elle une maladie chronique à Fontevrault. En 1504, notamment, ils s’en prirent à l’ abbesse qui réformait la congrégation, Renée de Bourbon, (1468- 27 ème Abbesse de 1491 à 1534) sœur du roi de France Louis XII (NDLRB. C’est Anne d’Orléans 1477-1491 , l’abbesse précédente, qui est en réalité…la soeur de Louis XII ) Sans hésiter, elle fit venir le soldats de la ville de Condé* pour contenir la révolte. Celle-ci s’enfla avec la réaction Catholique qui suivit les guerres de religion. Un des religieux tenta même de mettre le feu à l’Abbaye.
* Il n’y a pas de ville de ce nom à une distance raisonnable de Fontevraud.
La Contre-Réforme veillait à s’emparer des monastères de femmes (NDLRB. Vraiment ? quelle étrange dichotomie). Fontevrault, l’abbaye la plus en vue et de surcroit proche de Saumur, ville accordée aux protestants par l’Edit de Nantes était une place stratégique. En dépit des contestations qui s’élevèrent , l’autorité de l’Abbese ne fut jamais vraiment menacée, sans que le pouvoir masculin fut non plus remis en cause hors de l’ordre et de la clôture (NDLRB. Etait-ce vraiment là, l’enjeu de la Contre-Réforme ?). Et les abbesses de Fontevrault restèrent résolument au sein de l’Eglise catholique ;
Les Avenues de Fémynie: Les femmes et la Renaissance Par Madeleine Lazard. Fayard 2001