O-L’orthographe, peut-être défaillante de Louise de France pensionnaire à Fontevraud.

Or, nous possédons son témoignage direct et personnel. A Versailles, la princesse Louise de France écrivait souvent, lors de ses communions spécialement, sur des feuilles détachées, les impressions du jour. Ces papiers l’accompagnèrent au Carmel de Saint-Denis : ils y demeurèrent longtemps inconnus.

L’écriture en est peu lisible, incorrectement alignée. La ponctuation est tout à fait absente. L’orthographe n’est pas irréprochable : on la traitait cavalièrement à cette époque ; ainsi la fille du Roi écrit bracelet, acception, épinne, orrible destructiont, moinnes, assurences,possessrice, gratieux, voille, pencer, ensuitte, prierre, tollérant, etc.

De ces incorrections, très communes alors, il ne faut nullement conclure que madame Louise fût une ignorante. A Fontevrault déjà elle avait dû s’instruire ; et madame Campan, qui n’a pas connu la princesse enfant, ne peut parler sérieusement quand elle écrit « qu’à douze ans celle ci n’avait pas encore parcouru la totalité de l’alphabet ! » Sa gouvernante bénédictine, madame de Soulanges, n’eût toléré ni négligence, ni paresse. C’était une femme de tête et de cœur. Nous manquons, il est vrai, de renseignements directs sur le travail à l’abbaye ; mais nous en pouvons légitimement supposer le programme d’après celui d’une autre pensionnaire, mademoiselle de Froulay, plus tard marquise de Créquy, qui fut pareillement élevée, à la même époque, dans un autre monastère bénédictin, le premier après celui de Fontevrault, l’abbaye de Montivilliers au diocèse de Rouen.

 

  1. 19 de l’ouvrage de Leon de la Brière ; Madame Louise de France Considerate lilia… quomodo crescunt. ( Math, VI, 28 ) D’après l’édition Victor Retaux, Paris, 1900

 

http://florilege_historique.perso.sfr.fr/livres/MADAME%20LOUISE%20DE%20FRANCE%20par%20L%E9on%20de%20la%20Bri%E8re.pdf

 

 

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Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 93

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