Fin octobre 2018. Abbaye royale de Fontevraud. Antoine Godbert en passe d’être licencié.

Antoine Godbert en passe d’être licencié

L’assemblée générale du Centre Culturel de l’Ouest qui a eu lieu le vendredi 26 octobre dernier aura surpris l’auditoire. Le toujours président de l’Association, qui a un rôle majeur dans l’organisation de l’Abbaye et désormais sénateur, Bruno Retailleau, a annoncé devant la préfète de la Région, Nicole Klein, le lancement d’une procédure de licenciement et la mise à pied du directeur du CCO Antoine Godbert, ainsi que celle de son directeur des relations extérieures, Gregory Lahoute-Bessieres.

Une procédure de licenciement a été lancée à l’encontre d’Antoine Godbert qui dirige le Centre Culturel de l’Ouest. Il est aussi à la tête du GIE qui gère la centaine de salariés de l’animation culturelle, l’hôtellerie et les visites sans direction.

Le parcours d’Antoine Godbert

À l’issue de sa victoire lors des élections régionales, au mois de juin 2016, le nouveau président Bruno Retailleau souhaitait donner avec Antoine Godbert, une autre dimension à la « cité idéale » expérimentale voulue par son prédécesseur, Jacques Auxiette : « Je veux un projet original pour Fontevraud, avec un rayonnement mondial ». Énarque et ancien journaliste (au Nouvel Obset au Quotidien de Paris, entre autres), Antoine Godbert est agrégé de géographie, enseignant-chercheur en géopolitique. Il avait notamment travaillé au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. Il s’est aussi spécialisé dans le conseil auprès de Christian Blanc, secrétaire d’État au Grand Paris, puis de Luc Chatel, au ministère de l’Éducation nationale, entre 2009 et 2012. Réputé peu présent à l’Abbaye de Fontevraud, l’assemblée générale a fait état de dysfonctionnement dans la gestion du personnel.

Sous le contrôle de l’agence régionale

Au mois de juin dernier, la Cour  ( NDLRB. « Chambre » *) Régionale des Comptes avait sévèrement pointé du doigt la gestion de l’Abbaye de Fontevraud, de la précédente mandature à la Région. En cause, « le non-respect répété de ses statuts », « l’information administrative et financière du conseil d’administration déficiente », « le non-respect des grands principes de la commande publique »et d’autres problèmes venant remettre en cause la gestion du monument historique appartenant à l’État, mais géré par le conseil régional des Pays de la Loire. Depuis cette annonce, un audit a été commandité par l’Agence Régionale des Pays de la Loire qui a pris la direction exécutive de l’établissement. Il semblerait, donc, que la nouvelle direction n’ait pas fait mieux que la précédente, notamment sur les règles de la commande publique.

« Manque de transparence »

Reste désormais à trouver pour l’établissement une nouvelle direction qui regroupe plusieurs compétences pour l’établissement : gestion, d’histoire et de tourisme. Le nouveau directeur devra présenter à l’État et à la Région un projet en mars prochain. Ce dernier conditionne un soutien annuel de deux-millions d’euros à l’établissement. Tout de même. Dans le rapport du mois de juin 2018, la Cour Régionale des Comptes qualifiait son utilisation de « manque de transparence »

* https://www.ccomptes.fr/fr/crc-pays-de-la-loire

Article du 29 octobre 2018 I Catégorie : Vie de la cité

http://www.saumur-kiosque.com/infos_article.php?id_actu=46664

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Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud

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