Archives d’Auteur: Charte de Fontevrault

À propos de Charte de Fontevrault

Né à Loudun (Anjou) le 17 décembre 1945, dans une fratrie de trois garçons dont j'étais le cadet, et royaliste depuis mon entrée à la Faculté de Droit et des Sciences économiques de Limoges, ce qui est d'ailleurs assez tardif, j'ai découvert ma voie dans le royalisme providentialisme, c'est-à-dire le royalisme de de ceux qui s'en remettent à Dieu du point de savoir qui doit être Son Lieutenant en terre de France. La Charte de Fontevrault assure ce combat quotidien dans lequel elle est loin d'être seule, grâce à Dieu. http://www.sylmpedia.fr/index.php/Charte_de_Fontevrault http://www.sylmpedia.fr/index.php/Alain_Texier http://www.sylmpedia.fr/index.php/Providentialisme

Prieurés de l’Ordre de Fontevraud. Guesnes (86420)

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Cette notice témoigne d’un avant projet de la notice définitive que vous trouverez – accompagnée d’ illustrations- dans la page de l’encyclopédie Wikipédia qui veut bien consacrer de nombreuses analyses aux sites fontevristes.

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Le prieuré de Guesnes est un ancien prieuré de l’ordre de Fontevraud situé à Guesnes (Vienne).

C’est entre Poitiers et Fontevraud-l’Abbaye, dans le département de la Vienne, province du Poitou que fut fondé le prieuré fontevriste de Guesnes non loin d’un gué, d’où l’origine probable du nom du lieu. Ces gués avaient pour fonction de faciliter le passage. Les domaines du prieuré s’étendant sur les deux rives de la Briande avaient permis de plus le fonctionnement de quatre moulins qui apportaient aux Fontevristes un appréciable complément de revenu1.

Sommaire

Localisation

A proximité de l’abbaye Notre-Dame de Fontevraud1, le prieuré de Guesnes présente la rare particularité d’offrir des vestiges tant du prieuré des moines (église Saint-Jean) que de celui des moniales (chapelle Sainte-Marie) . Le nom d’impasse du couvent qui est donné à la voie qui y conduit ne rend donc compte qu’imparfaitement de la richesse fontevriste du lieu alors pourtant que Guesnes est un parfait exemple d’une double implantation fontevriste.

Historique

Fondation du prieuré

La fondation du prieuré de Guesnes, prieuré fontevriste poitevin, est attestée dès avril 1106, au lieu nommé Fondoire (« Fontem Buldarium »)2, dans la confirmation par le Pape Pascal II. Le bourg de Guesnes est fondé, sur une terre donnée par Raoul de Saint-Jean-de-Sauves et d’Étienne de Messemé, au bord de la Briande et non loin de la forêt de Scévolles.

Disparition du prieuré

Les bâtiments subsistants ont été en partie transformés en bâtiments d’exploitation agricole, ce changement de destination ayant entrainé une mutilation partielle des deux gisants – un chevalier et sa dame – situés dans l’ancienne salle capitulaire. Pour autant, le plus spectaculaire dans l’architecture de cet ensemble prieural reste assurément la construction d’une galerie devant le bâtiment des Moniales et qui ressemble superbement à une aile d’un cloître à étages à ceci près que la construction date de 1862 et que — mis à part l’esthétique — cette galerie n’a rien de fontevriste3.

Édifices cultuels

Mur et colonne soutenant l’ancienne voûte du choeur de la chapelle des moniales.Vue latérale de la Chapelle.Les deux nefs.

Chapelle des Moniales

La chapelle Sainte-Marie du prieuré des moniales, englobée tant dans les constructions modernes que dans les bâtiments d’exploitation, mais dont il reste d’importants vestiges in situ est orientée selon un axe est-sud-est. Une chapelle funéraire du xiixe siècle de la famille de Dreux (Thomas et Hugues) accolée au sud-est du chœur de l’église est riche de trois enfeux – abritant des gisants-, dont sans doute celui de Thomas Drogo4, implantés sur les murs gouttereaux. L’un de ces gisants à souffert de la construction postérieure d’un mur de refend5.

Chapelle des Moines

La chapelle Saint-Jean de l’Habit du prieuré des Moines. La chapelle Saint-Jean de l’Habit est ainsi nommée par référence à la dernière scène de la vie terrestre du Christ. Mére voilà, ton fils ; Fils voilà ta mère ; dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Evangile selon saint Jean XIX ; 26-27. Cette chapelle à deux nefs, la seconde a été construite par l’abbesse Anne d’Orléans sœur de Louis XII, Abbesse de Fontevraud en 1478, ainsi qu’en témoigne la clef de voûte à ses armes1. Elle est aujourd’hui l’église paroissiale du bourg. Le portail qui y donne accès a été ouvert en 1671. En 2016, un arrêté de péril a malheureusement interdit l’accès à la chapelle pour des raisons tenant au mauvais état du beffroi sommant le portail d’accès6.

Autres éléments du patrimoine monastique

Dortoirsalle capitulaire, chauffoir (1485), ces deux derniers éléments qui subsistent encore de nos jours et qui se remarquent facilement de l’extérieur sont situés dans un bâtiment élevé flanqué d’une tourelle d’angle à encorbellement. Une salle surmontant le chauffoir avait probablement une fonction défensive7.

Une clef de voûte armoriée dans la seconde nef de la chapelle Saint-Jean de l’Habit témoigne du don qu’en fit sur « ses » deniers l’abbesse Anne d’Orléans.

Pour aller plus loin

L’apport de l’odonymie

l’ Odonymie témoigne encore aujourd’hui de l’établissement en ce lieu de structures monastiques. Impasse du Couvent8. Rue de l’Eglise 9. Le Couvent 9. Un sort particulier ne parait pas devoir être réservé à la voie Petite Coupe aux Dames 9 tant cet intitulé est attaché aux moniales fontevristes comme en témoignent les lignes suivantes … En 1767, ces moniales, du Prieurés de l’Ordre de Fontevraud Esteil issues de l’aristocratie et de la bourgeoisie étaient encore une vingtaine à y vivre. Celles que l’on appelait les « dames de Fontevraud », du nom de la célèbre abbaye royale, située près de Saumur, en Anjou. 10

De quelques Moniales du prieuré

Madeleine de Razilly qui exerça les fonctions de prieure depuis le 3 février 1547 11 , Claude de Chouppes qui fut portière en 1593, Françoise de Marconnay dépositaire, moniale qui tient les comptes des biens de l’abbaye Equivalent d’une trésorière en 1603. Françoise de Lezay en 1620, Louise de Jousserand prieure du cloître. La sœur de meilleure naissance est probablement en 1672 Catherine de Galard de Béarn, petite-cousine d’Henri IV, fille de Jacques de Béarn, gouverneur militaire de Saintonge et d’Angoumois en 1636 12.

Un confesseur sans doute formé à l’école du prieuré Saint Jean de l’Habit à Fontevraud[modifier | modifier le code]

L’histoire du Prieuré a également retenu le nom de René-Marie Pertué (1751-1824), confesseur des moniales du prieuré fontevriste de Guesnes trés probablement issu de Saint-Jean-de-l’Habit, clôture masculine de l’abbaye royale de Fontevraud. En 1790, il quitte le prieuré de Guesnes avec une rémunération de 900 livres identique à celle perçue par les religieux de Saint-Jean-de-l’Habit13.

Une autorisation peu fréquente d’inhumation au bénéfice d’un laïc[modifier | modifier le code]

De la difficile cohabitation d’un lieu anciennement de culte et d’une exploitation agricole.

Lorsque Thomas Drogo obtient la rare autorisation d’être inhumé dans l’enceinte du prieuré, il lui fut — probablement — aussi accordé l’autorisation que soit installé un gisant à son effigie ainsi qu’un à celui de sa Dame. Ces deux gisants un peu dégradés par l’exploitation agricole dont a fait l’objet la propriété ont été redécouverts dans la salle capitulaire en 199814.

Notes et références

Notes

Références

  1. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Charte de Fontevrault, « Prieuré Fontevriste de Guesnes » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud, 12 septembre 2016 (consulté le )
  2.  « Les sentes de Fondoire » [archive], sur http://www.tourisme-vienne.com (consulté le )
  3.  « Prieuré fontevriste de Guesnes » [archive], sur Prieurés fontevristes, 29 juin 2016 (consulté le )
  4.  « Prieuré de Guesnes » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud (consulté le)
  5.  « ARMMA » [archive], sur ARMMA (consulté le )
  6.  « Un arrêté de péril frappe l’église du prieuré masculin fontevriste de Guesnes » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud, 24 mai 2017 (consulté le )
  7.  « Prieuré fontevriste de Guesnes » [archive], sur Prieurés fontevristes, 29 juin 2016 (consulté le )
  8.  Une impasse qui dessert les deux implantations fontevristes. [archive]
  9. ↑ Revenir plus haut en :a b et c https://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/guesnes-86420/impasse-du-couvent-1171132246/ [archive]
  10.  Des Dames fontevristes au coeur de l’Auvergne. [archive]
  11.  .Lardier . « La Sainte famille » [archive]
  12.  name= »Dico »
  13.  « PERTUÉ, René Marie (1751-1824) » [archive], sur Portail Philidor – Base de données prosopographique des musiciens d’Église en 1790 (consulté le )
  14.  « Joelle Ernoul (de l’APF) dans ses oeuvres lors de la visite du Prieuré fontevriste de Guesnes (86420) » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud, 17 octobre 2016 (consulté le )

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Classé dans Département 86

Tracé ( en pourpre) de l’église Saint Jean de l’Habit sur un plan de l’ancien cimetière de Fontevraud datant de 1813.

https://gertrude.paysdelaloire.fr/dossier/cimetiere-rue-saint-jean-de-l-habit-fontevraud-l-abbaye/4a2ca08d-840f-44f0-af79-de701850578a/illustration/0

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Classé dans Abbaye royale de Fontevraud, Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Prieurés Fontevristes

Cimetière, rue Saint-Jean-de-l’Habit, Fontevraud-l’Abbaye

Pays de la LoireMaine-et-LoireFontevraud-l’Abbaye

Dossier IA49010753 réalisé en 2010 

Fiche

Présentation

La présence du carré des détenus de la Maison centrale de Fontevraud est une des principales caractéristiques de ce cimetière. On y trouve aussi plusieurs monuments funéraires notables. Par ailleurs, on peut noter que ce site perpétue l’emprise d’une partie d’un jardin des moines de Saint-Jean-de-l’Habit et de son mur de clôture.Afficher le détail de la désignation

Illustrations

Localisation

Aire d’étude et cantonFontevraud-l’Abbaye – Montsoreau – Saumur-Sud
AdresseCommune : Fontevraud-l’Abbaye
Lieu-dit : l’ Abbaye
Adresse : rue
Saint-Jean-de-l’Habit 
Cadastre : 2011 F 161 

Historique

En application du décret impérial du 23 prairial an XII (12 juin 1804) et de ses préoccupations hygiénistes, les autorités municipales de Fontevraud décident, dès 1807, d’abandonner l’ancien cimetière au cœur du bourg pour en établir un nouveau, à l’écart des habitations, ce que réclamait également des habitants de la commune. Les vendeurs se font rares, redoutant la proximité d’un lieu d’inhumation aux abords d’autres de leurs terres. Le Conseil municipal parvient tout de même à acquérir des parcelles qui correspondent aux contraintes imposées par le décret impérial : en retrait des zones habitées, exposées au nord, d’une superficie suffisante pour assurer la rotation des sépultures sur un bon nombre d’années, dans un site légèrement surélevé et déjà en partie clos de murs.

Autrefois compris dans l’enclos de l’abbaye de Fontevraud, ces terrains formaient, jusqu’à la Révolution française siècle, une partie de l’assise foncière du couvent de Saint-Jean-de-l’Habit, au sud même de l’église conventuelle, avant d’être saisis comme biens nationaux et mis en vente en un lot vite morcelé.

Les terrains, soit au total 4.432m2, sont acquis par la commune et des travaux y sont conduits pour établir une rampe d’accès, depuis ce qui est aujourd’hui la rue Saint-Jean-de-l’Habit, et murer le côté est qui n’était pas clos.

Le nouveau cimetière est établi en 1814.

Rapidement, ce cimetière s’avère trop petit, car la commune est confrontée à la surmortalité carcérale que connaît la Maison centrale de Fontevraud, inaugurée en cette même année 1814 et où les conditions de détention deviennent vite très rudes. Dans les décennies suivantes, le Ministère du commerce et des travaux publics estime que l’on observe là une moyenne annuelle de 100 décès ce qui, à raison d’une surface de 2m2 par inhumation, correspond à 2000m2 de terrain nécessaire pour 10 ans de fonctionnement de la centrale. Par ailleurs, les concessions perpétuelles imposent aussi une extension à terme du cimetière des habitants de la commune. En 1833, le Conseil municipal envisage donc d’agrandir le cimetière et obtient, en 1833, la promesse de vente de trois propriétaires pour des terrains attenants. Pour faire cette acquisition, exposée à une situation qu’elle impute en grande partie à la prison, la commune demande l’aide du gouvernement qui, de la main même du Ministre de l’Intérieur Adolphe Thiers, lui refuse tout secours financier, estimant qu’une commune doit pourvoir elle-même aux inhumations des personnes qui décèdent sur son territoire. En 1836, le Conseil municipal recourt donc à une imposition extraordinaire pour acquérir les plus de 2.200m2 de terres nécessaires à l’extension du cimetière, avec paiement réparti sur les budgets municipaux de 1837 à 1839.

Dans le carré des détenus, le mode d’inhumation adopté consiste en une rotation des sépultures avec délai minimal d’ensevelissement. L’entretien et le suivi en sont toutefois minimes et en 1870, dans une lettre adressée au Préfet de Maine-et-Loire, le directeur de la Maison centrale de détention de Fontevraud, J. Christaud, s’indigne de l’état du carré des détenus : « ce terrain est moins un cimetière qu’une grande friche dont rien n’indique la destination particulière ». Il se plaint que l’on ne sait où se trouvent les sépultures, au risque de les mettre au jour en creusant de nouvelles tombes et désire en faire un espace plus digne, où l’on puisse « y suivre un peu la main de l’administrateur et aussi le signe consacré de la religion ». Pour lui, « il s’agirait simplement de diviser le terrain en quatre grands carrés au moyen de deux grandes allées dont le centre porterait une croix en pierre. C’est peu de chose et cela suffirait pour donner au cimetière de la Maison le caractère religieux qui lui manque complètement ». Le devis du calvaire des détenus (143 francs) en est approuvé par autorisation ministérielle du 15 juillet 1870. Sur des plans dressés par l’architecte de la Maison centrale, Boutry, qui contrôle ce chantier, les travaux sont réalisés par l’entrepreneur général Lippmann, du 1er novembre 1870 au 31 décembre 1870, pour la somme de 131,84 francs. L’économie est due au fait que la pierre dure de la croix n’est pas du calcaire de Champigny, mais de Chauvigny, réputé plus beau et alors moins cher. Au fil du temps et notamment après la fermeture de la maison centrale de détention (1963, avec fonctionnement a minima jusqu’en 1985), le monument des détenus tombe dans un certain abandon (croix brisée, pierres du socle descellées). Ce calvaire est intégralement restauré en 2011-2012.Afficher le détail de l’historique

Description

Dans sa configuration actuelle, le cimetière a une superficie de 6.700m2 et forme un trapèze de près de 90m de long par 60 à 85m de large. Le mur de clôture, en partie remonté et restauré en 2011-2012, correspond, au nord, à l’ouest et au sud, à un mur qui enfermait un jardin attenant au couvent de Saint-Jean-de-l’Habit.

La partie occidentale accueille l’ancien carré des détenus, où s’élève la croix monumentale érigée en 1870 (intégralement restaurée en 2011-2012) ; la partie nord accueille un carré des enfants et un columbarium a été récemment construit dans l’angle nord-ouest du cimetière.

Outre le calvaire du carré des détenus, plusieurs tombes et monuments funéraires sont notables comme la chapelle funéraire de la famille Hudault-Dumoustier (avec bel ensemble de vitraux peints en 1893 par les ateliers Foulonneau et Chouteau à Angers) ou le monument aux victimes du 31 mai 1883.

https://gertrude.paysdelaloire.fr/dossier/cimetiere-rue-saint-jean-de-l-habit-fontevraud-l-abbaye/4a2ca08d-840f-44f0-af79-de701850578a

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Quand  » La France agricole » s’intéresse à Robert d’Arbrissel

Fontevraud : l’œuvre d’un abbé hors norme

La plus grande cité monastique d’Europe perpétue le vœu de son fondateur, Robert d’Abrissel, d’offrir à ses visiteurs une « expérience à vivre ».

https://www.lafranceagricole.fr/actualites/fontevraud-luvre-dun-abbe-hors-norme-1,0,2845081279.html

Jean de l’Habit.

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Lorsque le Procureur général du roi se proccupait du décor extérieur d’une église fontevriste ( Mars 1648), celle des Filles-Dieu de Paris.

Il s’agit de l’église du Monastère des Filles-Dieu de Paris. Un certain nombre de personnes ayant été condamnées par contumace , c’est à dire sans être présent, pour avoir tenté d’enlever de son couvent Damoiselle Suzane de Ripary un  » arrêt de la Cour de Parlement  » de Paris ordonna en plus  » de faire élever devant la dite Eglise une Croix, au milieu de laquelle y aura une table d’airain portant la teneur du présent Arret pour servir de mémoire à l’avenir »

Bulletin de l’Association des Prieurés fontevristes (A.P.F.) N° 5 . décembre 2015 p.54.

Et aussi

Les Filles-Dieu s’établirent donc 241 rue Saint-Denis, 75002 Paris, France et elles remplirent pendant long-temps avec exactitude les devoirs que leur imposaient les statuts de Jean de Meulant; mais le relâchement s’introduisit en suite peu à peu dans la communauté. Les religieuses ne servirent plus elles-mêmes les pauvres et abandonnèrent ce soin à des sœurs converses; elles laissèrent tomber en ruine les bâtiments du couvent, ne chantèrent plus l’office, et reçurent parmi elles force vieilles femmes de mauvaise vie que l’âge et la nécessité forçaient de quitter le vice. Enfin, en 1483, il ne restait plus que deux ou trois religieuses et quatre ou cinq converses, qui ne songeaient pas même à faire les lits de l’hôpital. Plainte en fut portée à Charles VIII, qui, par ordonnance datée d’Amboise, le 27 décembre 1483, accorda l’hôpital des Filles-Dieu aux religieuses de l’ordre de Fontevrault, dont Anne d’Orléans, sa cousine, était alors abbesse; mais cette ordonnance ne put être mise sur-le-champ à exécution : l’évêque de Paris se voyait ainsi dépouillé de tous ses droits sur la maison des Filles-Dieu, et il s’y opposa pendant onze ans. Enfin, le 13 avril 1494, Jean-Simon de Champigny, alors évêque, consentit au changement prescrit par l’ordonnance de Charles VIII, mais à condition que la nouvelle communauté ferait tous les ans un service pour lui et pour le roi Charles, qu’elle célébrerait la fête de saint-Louis, et que l’évêque de Paris conserverait le droit de surveiller l’administration du couvent. En conséquence, huit religieux et sept religieuses de l’ordre de Fontevrault, sortis du monastère de la Madeleine, près d’Orléans, et de celui de Fontaine, près de Meaux, furent installés, le 15 juin 1495, dans l’hôpital de la Madeleine, sous le nom de Filles-Dieu, avec quatre sœurs converses de l’ancienne communauté, Jacqueline de la Tour, Gillette Clisson, Louise Turgis et Jeanne Plionne.

Lorsque les religieuses de Fontevrault s’installèrent au couvent de la rue Saint-Denis, elles trouvèrent de nombreux bâtiments, mais qui, pour la plupart, tombaient en ruines. Elles y firent de grands travaux, et en 1496, le chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois leur permit de construire une nouvelle chapelle dans leur jardin, parce que l’ancienne étant située sur la rue, le service divin y était continuellement troublé. La même année, Charles VIII posa la première pierre de l’église, et permit aux religieuses de prendre dans la forêt de Crécy tout le bois de construction dont elles auraient besoin; cet édifice fut achevé en 1508 et consacré par Étienne Poncher, évêque de Paris. Enfin, vers 1581 ou 1582, l’évêque Pierre de Gondi réunit au couvent la chapelle de Sainte-Madeleine qu’avait érigée Jean de Meulant, à la condition d’y célébrer le service divin aux jours indiqués par le fondateur.

L’église des Filles-Dieu n’avait rien de remarquable; elle contenait le cœur de Catherine de Lorraine, femme de Louis de Bourbon, duc de Montpensier, morte en 1596; celui d’un enfant de Claude de Lorraine, duc d’Aumale, et le tombeau de Cantien Hue, visiteur de l’ordre de Fontevrault, dont Sauval rapporte l’épitaphe. Le maître-autel était décoré de quatre colonnes corinthiennes en marbre, exécutées sur les dessins de F. Mansard. Contre l’un des pitiers de la nef était une figure de J.-C. attaché à la colonne, qui attirait les curieux, et qui avait été, dit-on, envoyée d’Angleterre. Le Christ était assez mal dessiné; mais la corde qui l’attachait était sculptée avec tant d’art et de vérité que des cordiers eux-mêmes, disent les écrivains du temps, y ont été souvent trompés. Mais ce qui avait le plus de prix aux yeux de l’historien et de l’antiquaire, c’était un vieux crucifix de bois, placé sous un dais à l’extérieur du chevet de l’église. On conduisait devant ce crucifix, au moyen âge, les criminels qu’on allait exécuter à Montfaucon; ils le baisaient et recevaient de l’eau bénite. Les Filles Dieu leur apportaient ensuite trois morceaux de pain et un peu de vin : on appelait ce triste repas le dernier morceau du patient. « Jean de Semblançay, dit Sauval, fut conduit aux Filles-Dieu avant que d’être mené au lieu du supplice. »

Le couvent des Filles-Dieu a été détruit pendant la révolution; on a construit, en 1798, sur son emplacement, la rue et les passages du Caire. »

http://weekisto.fr/couvent-des-filles-dieu/

Source : J. de Gaulle, Nouvelle histoire de Paris et de ses environs, Ed P. M. Pourrat frères, 1839-1841, Paris.

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Passion de Julie d’Antin, la dernière Abbesse de l’Ordre de Fontevraud.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/fontevraud-labbaye-49590/le-pantheon-de-l-anjou-julie-d-antin-celle-qui-fut-la-derniere-abbesse-1abab928-e189-11eb-b6e8-4737becafa3f

NDLRB. Je n’ai pas réussi à lire la totalité de l’Article mais la  » bande dessinée » reproduite ci-dessus est déjà assez évocatrice.

Jean de l’Habit

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Les Bénédictines du Calvaire filles  » illégitimes » des Fontevristes.

Le monastère Notre-Dame a accueilli le public, dimanche. Les sœurs proposaient des visites guidées des lieux de vie, de prière et de travail des moniales. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir le monastère, l’église mais aussi la fabrique d’Eau d’émeraude, un élixir aux multiples bienfaits dont les sœurs gardent le secret. 

Daniel-Odon Hurel, historien et chercheur au CNRS, spécialiste de la tradition bénédictine, sœur Marie-Caroline, mère prieure et Bérénice du Faÿ, journaliste, ont également présenté le livre du colloque de la fondation racontant les 400 ans d’histoire de la congrégation des bénédictines Notre-Dame du Calvaire. Ils ont retracé les moments clés.

L’origine de cette famille monastique remonte à saint Benoît, mais aussi à Robert d’Arbrissel qui, en 1109, fonde un ordre à Fontevraud. Au début du XVII e siècle, Madame d’Orléans*, cousine d’Henri IV est sommée par le Pape Paul V de quitter le monastère des Feuillantines de Toulouse, et d’aller réformer l’abbaye de Fontevraud. Après de vaines tentatives et de multiples épreuves, elle refuse l’abbatiat et, aidée du père Joseph du Tremblay, conseiller de Richelieu, quitte l’ordre de Fontevraud et fonde à Poitiers en 1617 les bénédictines de Notre-Dame du Calvaire.

https://www.larep.fr/bouzy-la-foret-45460/actualites/le-monastere-ouvre-le-livre-de-son-histoire_13980191/

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Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 86

L’etude des Prieurés fontevristes (2015): Un grand projet abandonné puis heureusement repris par l’APF *

Exposition « POUVOIRS »

De Jules Julien

Abbaye Royale de Fontevraud

DU 6 JUIN AU 30 NOVEMBRE 2015

http://pouvoirs.fontevraud.fr
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Armoiries de 28 Abbesses de l’Ordre Royal de Fontevraud ( O.R.F.)

http://pouvoirs.fontevraud.fr/

jean de l’Habit

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Abbaye Notre-Dame de Nanteuil (16700), une abbaye non fontevriste mais rattachée à l’Ordre monastique de Fontevraud.

Prieuré Notre-Dame.

. Au début du XIIe siècle, lors du passage de Robert d’Arbrissel (fondateur de l’ordre de Fontevraud), le seigneur local lui céda l’église et les terres, mais sans le consentement de l’abbaye de Nanteuil-en-Vallée, dont dépendait l’église.

Sur ce point spécifique voir infra l’analyse consacrée à L’ABBAYE NOTRE DAME ET SAINT BENOIT

  • Le monastère de moniales est fondé, mais il faut attendre 1118, pour que le litige avec l’abbaye de Nanteuil soit éteint.
  • Le prieuré Notre-Dame, rattaché à l’ordre de Fontevraud, était l’un des plus importants et des plus prospères : on note encore au XVIIe siècle, la présence de 26 moniales ! De même l’ampleur du mur d’enceinte illustre l’étendue de ce site.
  • De ce puissant monastère il ne reste presque rien, des suites de sa vente comme bien national à la Révolution Française. Des vestiges en élévation, il faut encore enlever la tour de fortification, postérieure à l’époque romane. Seul un puissant pilier, flanqué de quatre grosses colonnes, surmontées de magnifiques chapiteaux sculptés de palmettes et de rinceaux, démontre que cette église était voûtée d’une double file de coupole sur pendentifs : un exemplaire unique !
  • Des prospections archéologiques ont démontré que les bâtiments monastiques s’organisaient autour d’un cloître, au sud de l’ancienne église. https://www.unidivers.fr/lieu/prieure-notre-dame/

L’ABBAYE NOTRE DAME ET SAINT BENOIT

C’est une Abbaye bénédictine, fondée fin du viiie siècle, dit-on, par Charlemagne.

Selon les anciennes chartes de l’abbaye, à l’endroit où l’Argentor, venant de Champagne-Mouton, décrit une courbe, s’élevait, dès les premiers temps de l’ère chrétienne, un petit oratoire fondé, croit-on, par saint Martial.

Les moines bénédictins viennent donc s’installer à Nanteuil ; mais ce premier établissement est de courte durée. Au début du xe siècle les Vikings envahissent la contrée, la mettent au pillage et ne laissent derrière eux que des ruines.

L’abbaye de Nanteuil subit le sort de celles de Charroux puis de Saint-Cybard et est ruinée de fond en comble.

Elle est relevée de ses ruines vers la fin du xe siècle par un personnage que les Chroniques de Nanteuil nomment Guillaume le noble, et qui pourrait être le comte d’Angoulême, Guillaume Taillefer, ou un seigneur de Ruffec.

L’archevêque de Bordeaux soumet la nouvelle abbaye à l’abbaye Saint-Cyprien de Poitiers, et décide qu’aucun abbé n’y sera élu sans son approbation et celle de l’abbé de Saint-Cyprien.

L’abbaye de Nanteuil prend alors rapidement une grande importance et sa renommée s’étend si bien dans les diocèses voisins, qu’en moins de douze ans, quatre de ses membres sont appelés à s’asseoir sur des sièges épiscopaux.

Lorsque Robert d’Arbrissel veut fonder le monastère de Tusson, il a à lutter contre l’abbé de Nanteuil, Gauthier, à propos d’une ancienne chapelle dont l’abbaye revendique la possession *.

Les xiie et xiiie siècles sont l’époque la plus florissante de l’abbaye; de nombreuses donations viennent accroître ses domaines. Dès le début du xiiie siècleHyrvoix, seigneur de Ruffec, avec l’assentiment de sa femme, Poqueria, reconnaît aux moines tous droits de juridiction sur le territoire de Nanteuil et leur abandonne ce qu’il peut encore posséder sur ce même territoire.

En 1304, l’abbaye de Nanteuil reçoit la visite de Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux. Moins d’un an plus tard, ayant été élu pape sous le nom de Clément V, il met l’abbaye sous la protection spéciale du Saint-Siège2.

L’abbaye était sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par TussonSaint-Amant-de-BoixeAngoulêmeMouthiersPuypérouxAubeterre.

Jean de l’Habit.

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