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Le prieuré de Guesnes est un ancien prieuré de l’ordre de Fontevraud situé à Guesnes (Vienne).
C’est entre Poitiers et Fontevraud-l’Abbaye, dans le département de la Vienne, province du Poitou que fut fondé le prieuré fontevriste de Guesnes non loin d’un gué, d’où l’origine probable du nom du lieu. Ces gués avaient pour fonction de faciliter le passage. Les domaines du prieuré s’étendant sur les deux rives de la Briande avaient permis de plus le fonctionnement de quatre moulins qui apportaient aux Fontevristes un appréciable complément de revenu1.
Sommaire
- 1Localisation
- 2Historique
- 3Édifices cultuels
- 4Notes et références
- 5Articles connexes
Localisation
A proximité de l’abbaye Notre-Dame de Fontevraud1, le prieuré de Guesnes présente la rare particularité d’offrir des vestiges tant du prieuré des moines (église Saint-Jean) que de celui des moniales (chapelle Sainte-Marie) . Le nom d’impasse du couvent qui est donné à la voie qui y conduit ne rend donc compte qu’imparfaitement de la richesse fontevriste du lieu alors pourtant que Guesnes est un parfait exemple d’une double implantation fontevriste.
Historique
Fondation du prieuré
La fondation du prieuré de Guesnes, prieuré fontevriste poitevin, est attestée dès avril 1106, au lieu nommé Fondoire (« Fontem Buldarium »)2, dans la confirmation par le Pape Pascal II. Le bourg de Guesnes est fondé, sur une terre donnée par Raoul de Saint-Jean-de-Sauves et d’Étienne de Messemé, au bord de la Briande et non loin de la forêt de Scévolles.
Disparition du prieuré
Les bâtiments subsistants ont été en partie transformés en bâtiments d’exploitation agricole, ce changement de destination ayant entrainé une mutilation partielle des deux gisants – un chevalier et sa dame – situés dans l’ancienne salle capitulaire. Pour autant, le plus spectaculaire dans l’architecture de cet ensemble prieural reste assurément la construction d’une galerie devant le bâtiment des Moniales et qui ressemble superbement à une aile d’un cloître à étages à ceci près que la construction date de 1862 et que — mis à part l’esthétique — cette galerie n’a rien de fontevriste3.
Édifices cultuels
Mur et colonne soutenant l’ancienne voûte du choeur de la chapelle des moniales.Vue latérale de la Chapelle.Les deux nefs.
Chapelle des Moniales
La chapelle Sainte-Marie du prieuré des moniales, englobée tant dans les constructions modernes que dans les bâtiments d’exploitation, mais dont il reste d’importants vestiges in situ est orientée selon un axe est-sud-est. Une chapelle funéraire du xiixe siècle de la famille de Dreux (Thomas et Hugues) accolée au sud-est du chœur de l’église est riche de trois enfeux – abritant des gisants-, dont sans doute celui de Thomas Drogo4, implantés sur les murs gouttereaux. L’un de ces gisants à souffert de la construction postérieure d’un mur de refend5.
Chapelle des Moines
La chapelle Saint-Jean de l’Habit du prieuré des Moines. La chapelle Saint-Jean de l’Habit est ainsi nommée par référence à la dernière scène de la vie terrestre du Christ. Mére voilà, ton fils ; Fils voilà ta mère ; dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Evangile selon saint Jean XIX ; 26-27. Cette chapelle à deux nefs, la seconde a été construite par l’abbesse Anne d’Orléans sœur de Louis XII, Abbesse de Fontevraud en 1478, ainsi qu’en témoigne la clef de voûte à ses armes1. Elle est aujourd’hui l’église paroissiale du bourg. Le portail qui y donne accès a été ouvert en 1671. En 2016, un arrêté de péril a malheureusement interdit l’accès à la chapelle pour des raisons tenant au mauvais état du beffroi sommant le portail d’accès6.
Autres éléments du patrimoine monastique
Dortoir, salle capitulaire, chauffoir (1485), ces deux derniers éléments qui subsistent encore de nos jours et qui se remarquent facilement de l’extérieur sont situés dans un bâtiment élevé flanqué d’une tourelle d’angle à encorbellement. Une salle surmontant le chauffoir avait probablement une fonction défensive7.
Une clef de voûte armoriée dans la seconde nef de la chapelle Saint-Jean de l’Habit témoigne du don qu’en fit sur « ses » deniers l’abbesse Anne d’Orléans.
Pour aller plus loin
L’apport de l’odonymie
l’ Odonymie témoigne encore aujourd’hui de l’établissement en ce lieu de structures monastiques. Impasse du Couvent8. Rue de l’Eglise 9. Le Couvent 9. Un sort particulier ne parait pas devoir être réservé à la voie Petite Coupe aux Dames 9 tant cet intitulé est attaché aux moniales fontevristes comme en témoignent les lignes suivantes … En 1767, ces moniales, du Prieurés de l’Ordre de Fontevraud Esteil issues de l’aristocratie et de la bourgeoisie étaient encore une vingtaine à y vivre. Celles que l’on appelait les « dames de Fontevraud », du nom de la célèbre abbaye royale, située près de Saumur, en Anjou. 10
De quelques Moniales du prieuré
Madeleine de Razilly qui exerça les fonctions de prieure depuis le 3 février 1547 11 , Claude de Chouppes qui fut portière en 1593, Françoise de Marconnay dépositaire, moniale qui tient les comptes des biens de l’abbaye Equivalent d’une trésorière en 1603. Françoise de Lezay en 1620, Louise de Jousserand prieure du cloître. La sœur de meilleure naissance est probablement en 1672 Catherine de Galard de Béarn, petite-cousine d’Henri IV, fille de Jacques de Béarn, gouverneur militaire de Saintonge et d’Angoumois en 1636 12.
Un confesseur sans doute formé à l’école du prieuré Saint Jean de l’Habit à Fontevraud[modifier | modifier le code]
L’histoire du Prieuré a également retenu le nom de René-Marie Pertué (1751-1824), confesseur des moniales du prieuré fontevriste de Guesnes trés probablement issu de Saint-Jean-de-l’Habit, clôture masculine de l’abbaye royale de Fontevraud. En 1790, il quitte le prieuré de Guesnes avec une rémunération de 900 livres identique à celle perçue par les religieux de Saint-Jean-de-l’Habit13.
Une autorisation peu fréquente d’inhumation au bénéfice d’un laïc[modifier | modifier le code]
De la difficile cohabitation d’un lieu anciennement de culte et d’une exploitation agricole.
Lorsque Thomas Drogo obtient la rare autorisation d’être inhumé dans l’enceinte du prieuré, il lui fut — probablement — aussi accordé l’autorisation que soit installé un gisant à son effigie ainsi qu’un à celui de sa Dame. Ces deux gisants un peu dégradés par l’exploitation agricole dont a fait l’objet la propriété ont été redécouverts dans la salle capitulaire en 199814.
Notes et références
Notes
Références
- ↑ Revenir plus haut en :a b et c Charte de Fontevrault, « Prieuré Fontevriste de Guesnes » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud, 12 septembre 2016 (consulté le )
- ↑ « Les sentes de Fondoire » [archive], sur http://www.tourisme-vienne.com (consulté le )
- ↑ « Prieuré fontevriste de Guesnes » [archive], sur Prieurés fontevristes, 29 juin 2016 (consulté le )
- ↑ « Prieuré de Guesnes » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud (consulté le)
- ↑ « ARMMA » [archive], sur ARMMA (consulté le )
- ↑ « Un arrêté de péril frappe l’église du prieuré masculin fontevriste de Guesnes » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud, 24 mai 2017 (consulté le )
- ↑ « Prieuré fontevriste de Guesnes » [archive], sur Prieurés fontevristes, 29 juin 2016 (consulté le )
- ↑ Une impasse qui dessert les deux implantations fontevristes. [archive]
- ↑ Revenir plus haut en :a b et c https://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/guesnes-86420/impasse-du-couvent-1171132246/ [archive]
- ↑ Des Dames fontevristes au coeur de l’Auvergne. [archive]
- ↑ .Lardier . « La Sainte famille » [archive]
- ↑ name= »Dico »
- ↑ « PERTUÉ, René Marie (1751-1824) » [archive], sur Portail Philidor – Base de données prosopographique des musiciens d’Église en 1790 (consulté le )
- ↑ « Joelle Ernoul (de l’APF) dans ses oeuvres lors de la visite du Prieuré fontevriste de Guesnes (86420) » [archive], sur Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud, 17 octobre 2016 (consulté le )