Prieuré Notre-Dame.
. Au début du XIIe siècle, lors du passage de Robert d’Arbrissel (fondateur de l’ordre de Fontevraud), le seigneur local lui céda l’église et les terres, mais sans le consentement de l’abbaye de Nanteuil-en-Vallée, dont dépendait l’église.
Sur ce point spécifique voir infra l’analyse consacrée à L’ABBAYE NOTRE DAME ET SAINT BENOIT
- Le monastère de moniales est fondé, mais il faut attendre 1118, pour que le litige avec l’abbaye de Nanteuil soit éteint.
- Le prieuré Notre-Dame, rattaché à l’ordre de Fontevraud, était l’un des plus importants et des plus prospères : on note encore au XVIIe siècle, la présence de 26 moniales ! De même l’ampleur du mur d’enceinte illustre l’étendue de ce site.
- De ce puissant monastère il ne reste presque rien, des suites de sa vente comme bien national à la Révolution Française. Des vestiges en élévation, il faut encore enlever la tour de fortification, postérieure à l’époque romane. Seul un puissant pilier, flanqué de quatre grosses colonnes, surmontées de magnifiques chapiteaux sculptés de palmettes et de rinceaux, démontre que cette église était voûtée d’une double file de coupole sur pendentifs : un exemplaire unique !
- Des prospections archéologiques ont démontré que les bâtiments monastiques s’organisaient autour d’un cloître, au sud de l’ancienne église. https://www.unidivers.fr/lieu/prieure-notre-dame/
L’ABBAYE NOTRE DAME ET SAINT BENOIT
C’est une Abbaye bénédictine, fondée fin du viiie siècle, dit-on, par Charlemagne.
Selon les anciennes chartes de l’abbaye, à l’endroit où l’Argentor, venant de Champagne-Mouton, décrit une courbe, s’élevait, dès les premiers temps de l’ère chrétienne, un petit oratoire fondé, croit-on, par saint Martial.
Les moines bénédictins viennent donc s’installer à Nanteuil ; mais ce premier établissement est de courte durée. Au début du xe siècle les Vikings envahissent la contrée, la mettent au pillage et ne laissent derrière eux que des ruines.
L’abbaye de Nanteuil subit le sort de celles de Charroux puis de Saint-Cybard et est ruinée de fond en comble.
Elle est relevée de ses ruines vers la fin du xe siècle par un personnage que les Chroniques de Nanteuil nomment Guillaume le noble, et qui pourrait être le comte d’Angoulême, Guillaume Taillefer, ou un seigneur de Ruffec.
L’archevêque de Bordeaux soumet la nouvelle abbaye à l’abbaye Saint-Cyprien de Poitiers, et décide qu’aucun abbé n’y sera élu sans son approbation et celle de l’abbé de Saint-Cyprien.
L’abbaye de Nanteuil prend alors rapidement une grande importance et sa renommée s’étend si bien dans les diocèses voisins, qu’en moins de douze ans, quatre de ses membres sont appelés à s’asseoir sur des sièges épiscopaux.
Lorsque Robert d’Arbrissel veut fonder le monastère de Tusson, il a à lutter contre l’abbé de Nanteuil, Gauthier, à propos d’une ancienne chapelle dont l’abbaye revendique la possession *.
Les xiie et xiiie siècles sont l’époque la plus florissante de l’abbaye; de nombreuses donations viennent accroître ses domaines. Dès le début du xiiie siècle, Hyrvoix, seigneur de Ruffec, avec l’assentiment de sa femme, Poqueria, reconnaît aux moines tous droits de juridiction sur le territoire de Nanteuil et leur abandonne ce qu’il peut encore posséder sur ce même territoire.
En 1304, l’abbaye de Nanteuil reçoit la visite de Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux. Moins d’un an plus tard, ayant été élu pape sous le nom de Clément V, il met l’abbaye sous la protection spéciale du Saint-Siège2.
L’abbaye était sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Tusson, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Puypéroux, Aubeterre.
Jean de l’Habit.