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-L- PRIEURE DE LONGPRE (02600 Haramont) in Histoire et génèalogie AXONAISE (Aisne)

HARAMONT
Canton : Villers-Cotterêts
Arrondissement : SOISSONS
Variante : ARAMONT.
Ancien nom : Hara ou Harimons, Haramontium, Haraldi mons.
Population : 606
Patron : St Clément, pape et martyr.
Lien :
Mairie : 1 Place Verdun02600 HaramontTél : 03.23.96.22.39lundi, vendredi : 14-19HMardi : 9h-11h

Mercredi : 16h-19h

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l’église – Maryse Trannois

Histoire :

Village de l’ancien Valois, bâti au pied d’une haute colline, à 70 k. au S.-O. de Laon et 30 de Soissons, autrefois de l’intendance de cette ville, élection de Crespy, bailliage de Villers-Cotterêts, diocèse de Soissons, aujourd’hui du canton de Villers-Cotterêts, arrond. et diocèse de Soissons.

L’église est le seul monument remarquable d’Haramont. La nef est large, mais elle est éclairée de petites fenêtres assez curieuses de l’époque romane. Elle contient deux beaux sanctuaires des premières années du XIIIe siècle. Chaque sanctuaire est composé de 2 travées, voutées à arceaux avec gros tores. Des piliers cantonnés de 12 colonnes engagées, chapiteaux à feuilles et crochets. (Bulletin de Soissons XVI, 184).

Les fenêtres géminées à rosace contiennent un reste de vitraux de couleur que l’on attribue aux XIIIe siècle. La porte est plus moderne. Cette église s’est enrichie des dépouilles du couvent de Longpré.

Parmi les choses précieuses qui ornent l’église on remarque :

sept reliquaires,

un tabernacle en marbre blanc du XVIe siècle,

un très vieux tableau sur bois,

un tableau représentant Ste Anne et la Vierge enfant, qui est attribué à Jean Jouvenet.
Il y a à Haramont un endroit appelé « le château Gaillard » où il existait un château ou peut être un fort. Etait-ce château qui fut érigé en fief en faveur de Nicolas de Lancy par lettres patentes de décembre 1635, enregistrées le 5 aout 1638 ? ou ne serait-ce point le château des Fossés ? Nous penchons plutôt pour ce dernier.
Haramont a été souvent célébré par Alexandre Dumas dans ses romans : Ange Pitou et Conscience l’Innocent sont d’Haramont.
Ce village a une industrie particulière : la vannerie. Aussi l’osier est très cultivé et la récolte en est la vrai moisson. Cette récolte qui se fait dans le mois de mai a donné lieu à ce proverbe :
Les poules d’Haramont jeûnent pendant la moisson.
Le château des Fossés, ancienne résidence du comte Desgrigny, a été pendant quelques temps habité par le général Dumas, le père de notre grand romancier.
En dernier lieu, les Fossés, devinrent la propriété de M. Hoertling, ancien ministre plénipotentiaire du grand duché de Mecklembourg Schwerin, qui est décédé il y a quelques mois. Le Château des Fossés, malgré ses beaux arbres fait peine à voir; il est dans un état de délabrement impossible à décrire.

Longpré (Longum pratum) fut autrefois un prieuré de l’ordre de Fontevrault, qui se trouvait dans l’étendu de la paroisse d’Haramont.
Ce couvent fut fondé en 1180 par 1a comtesse Éléonore ; il remplaça un chapitre de clercs réguliers dépendant du monastère de St Médard de Soissons.
En 1184, la comtesse Éléonore et son mari Mathieu de Beaumont, font réparer et augmenter la maison de Longpré, et rebâtir 1’église sous l’invocation de Ste Anne et de la trinité (Muldrac, p. 50).
En 1190, le pape Clément III confirma la nouvelle fondation, et les religieuses s’établirent aussitôt.
Carlier cite une charte de 1225, par laquelle Jacques de Bazoches évêque de Soissons, déclare que Raoul d’Estrées a assuré une rente de 20 muids de bled sur son moulin de Vez à l’église de Longpré en échange d’un vivier.
Cette abbaye possédait les reliques de Ste Léocade que le sieur Lépine curé d’Haramont lui avait données. Ce prêtre les avait retirées des mains d’un soldat royaliste qui les avait recueillies dans le pillage de Vic-sur-Aisne, en 1590.
Les reliques de Ste Léocade étaient fort vénérées. Elles guérissaient tous les maux. On y allait en pèlerinage de tous les environs.
Le 17 décembre 1622 le feu prend au monastère : le cloitre, le réfectoire, les dortoirs et l’église sont la proie des flammes. Les pauvres religieuses sot aux abois et ne savent où se réfugier. En voyant l’incendie atteindre l’église, trois religieuses y pénétrèrent, au milieu des flammes pour sauver les reliques de Ste Léocade. Au moment où elles arrivent, avec la chasse à la porte de l’église, l’incendie cesse tout-à-coup.
C’était là presque un miracle, mais l’historien de Vez qui le rapporte s’étonne que l’incendie ait brulé tant que la sainte est restée dans l’église et qu’il se soit éteint dès qu’elle est sortie (notice sur Vez).
En juin 1624, ce n’est plus le feu, c’est l’eau qui vient s’abattre avec violence sur le couvent. Un épouvantable orage, mêlé de pluie et de grêle, éclate sur la contrée. Bientôt la pluie forme deux torrents qui descendent des hauteurs et se dirigent avec tumulte vers le prieuré, renversant tout sur leurs passages. En un instant, l’onde furieuse envahit le monastère, deux religieuses exposent encore leurs vies pour sauver les reliques de Ste Léocarde, mais cette fois les reliques sont impuissantes. Les bâtiments sont inondés. L’eau amène avec elle des masses de sable et de gravier, la plaine en est couverte ; le corps de logis en est rempli. Des murailles entières s’écroulent renversées par la force du torrent.
Cet ouragan terrible fait d’immense dégâts. Il fallut plus de quinze ans pour les réparer entièrement.
Longpré possède une légende qui se rapporte à peu près à cette époque.

Nous voulons parler de l’aventure du Baudelot blanc , que nous avons raconté amplement dans un feuilleton du Progrès de l’Aisne (N° des 30 novembre et 2 décembre 1866).

En voici en deux mots l’analyse.
Le couvent du Lieu Restauré près Vez était un monastère d’hommes. Or, rapporte la légende, les moines du Lieu Restauré visitaient fréquemment les nonnes de Longpré.
Quand le chemin était beau, ils suivaient, la sente du fond de la vallée et personne, ne les voyait; mais si le chemin était impraticable, ce qui avait lieu par les temps de pluie ou de neige, ils étaient obligés de passer sur la hauteur et couraient grand risque d’être vus.
Pour éviter des rencontres importunes, un des moines imagina de se couvrir d’un vêtement blanc et lorsqu’un fâcheux s’approchait, le moine marchait « à 4 pattes » de sorte que le paysan qui, d’abord avait aperçu « un Baudelot blanc » se signait, s’imaginant assister une apparition diabolique.
La peur du Baudelot blanc, dura longtemps, puisqu’elle est encore toute vivace chez la plupart des habitants de Vez.

Nous avons parlé de la fermeture du couvent en 1790. Il sert aujourd’hui de ferme, et n’a pas conservé grand chose de son antique splendeur.
On voit cependant encore la porte de l’église dont les colonnettes avec chapiteaux sont du XIIe siècle ; deux cotés délabrés ont sans doute été compris dans les restaurations faites après l’inondation et l’incendie, de même que la salle capitulaire dont les 6 travées sont soutenues par des colonnes. Un escalier à moulure renaissance, et de petites portes dans la cour du même style.
La porte d’entrée, plus moderne, est des premières années du XVIIIe siècle. (Bulletin de la Société archéologique de Soissons.)
Le couvent de Longpré, avait un sceau qui a été retrouvé il y a quelques années seulement. Ce sceau a fait longtemps partis de la collection de M. Tronchet fils, et est devenu depuis la propriété du musée de Soissons. On lit autour : Sigillum conventus de tango prato.
Sous un dais aux draperies ouvertes parait Ste Anne tenant la Vierge dans ses bras; sur la droite, deux religieuses à genoux l’adorent. Dans le bas, les armes d’Orléans.

La communauté de Longpré était composée avant la révolution, selon l’état civil et ecclésiastique de Houllier, de 17 dames de choeur et de 8 soeurs de la vocation de Marthe. Elle était gouvernée au dedans par une prieure élective et triennale et au dehors par un prêtre de l’ordre pour le spirituel – et pour le temporel par un procureur, au choix de la maison, ainsi que le chapelain. Les religieuses vivaient sons la règle de St Benoît et se prétendaient exemptes et franches des dîmes (Houllier, Etat du diocèse de Soissons, p. 471.) Culture en 1760, 300 arp. de terres.

http://www.genealogie-aisne.com/fiche_commune.php?code_insee=02368

 

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-S- Recueil des actes de l’Abbaye de la Roë (XI-XIIe siècles). SELECTION des ACTES concernant Robert d’ARBRISSEL

Archives en ligne

Cartulaire de l’Abbaye Notre-Dame de la Roë

Recueil des actes de l’Abbaye de la Roë (XI-XIIe siècles).

L’abbaye de la Roë, établissement de chanoines réguliers, fut fondée en 1096 par Robert d’Arbrissel dans la forêt de Craon, sur les confins de l’Anjou, de la Bretagne et du Maine. Robert d’Arbrissel est également le fondateur de l’abbaye de Fontevrault.
Ce cartulaire comporte 244 chartes, allant de 1096 à 1190 environ. Le volume, qui comprend 100 feuillets de parchemin, a été écrit presqu’entièrement dans la seconde moitié du XIIe siècle.
Reproduction exhaustive de ce cartulaire, qui est un des plus anciens documents conservés aux Archives de la Mayenne (cote H 154).
Le cartulaire a fait l’objet d’une édition par Mme Marie Hamon-Jugnet pour une thèse de l’École des Chartes soutenue en 1972 : « Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame de la Roë : édition critique »  (non publiée et non communicable).
Tous les actes relatifs à Robert d’Arbrissel ont été analysés et sont consultables dans l’étude de M. Jean Bienvenu : « Genèse d’une abbaye canoniale : Notre-Dame de La Roë au tournant des années 1100 » , Angers, multigr., 1989, , 65 p. (Mémoire de maîtrise, Université catholique de l’Ouest) et « Genèse d’une abbaye canoniale Notre-Dame-de-la-Roë au tournant des années 1100 », dans La Mayenne: archéologie, histoire , 1991, n° 14, p. 9-37.
Cette étude est également consultable sur le blog de M. Jean Bienvenu : http://mes-recherches-en-histoire-medievale.over-blog.com/

http://www.lamayenne.fr/fr/Archives53/Archives-en-ligne/Cartulaire-de-l-Abbaye-Notre-Dame-de-la-Roe

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Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 53, Ordre monastique de Fontevraud en son ensemble