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Un point sur le prieuré fontevriste de Loudun (86200)

planI . le prieuré dans la liste du professeur  Bienvenu

Sans doute ce prieuré est-il le même  que  celui qui figure avec le N° 130  sous l’intitulé  « Saint Mathurin » dans la liste  établie par le Professeur Bienvenu et à laquelle conduit le lien ci-dessous :     http://grandmont.pagesperso-orange.fr/prieures_fontevristes.htm      

II. Localisation du prieuré

Parcelle située à l’angle de la rue Marcel Aymard et de la rue du Bourg Joly. La partie la plus « noble » de l’édifice était probablement en face du 17 rue Marcel Aymard.

loudun

III.  Naissance du  Prieuré de Loudun

Fondé  dés le début du XII siècle. Diocèse d’Angers

IV.  Vie du  Prieuré de Loudun

Autres armoiries de la propriété sises rue du Bourg Joly fortement dégradées.

« La longue maison basse, aux murs épais qui occupe  l’angle des rues  du Point-du-Jour  et du Bourg-Joly abritait un prieuré  dépendant de l’abbaye de Fontevrault, dont l’historien local Louis Charbonneau-Lassay  faisait remonter  la création à l’époque de Robert d’Arbrissel.  L’implantation fontevriste  dans la ville, dés le début du XII e siècle, est  confip1040577rmée  par plusieurs textes.C’est ainsi qu’entre 1103 et 1108, à l’occasion  de la prise d’habit de sa belle-soeur , Bernard Faurel donna son four de Loudun ‘formilium meum de Losduno’ et les étals en  dépendant à Robert d’Arbrissel  et  aux moniales de Fontevraud; il confirma ensuite  ce  don entre les mains d’Hersende ( de Champagne) ».   J.M.  Bienvenu. Grand  cartulaire de Fontevraud. Tome I . Poitiers  2000, actes n° 41 p. 33, N° 63 p.54 et n° 555 p. 342.   

La fondation de la rue du Bourg-Joly  conserva le statut de prieuré  jusqu’à la fin du XVI e  comme l’atteste un acte de 1575 concernant  le « prieuré  de Lasnerye appartenance et  deppendance  d’icelluy deppendant de labbaye de Fontevrault » ». Les troubles religieux , qui agitèrent  la ville à cette époque , peuvent expliquer  sa transformation en « seigneurye de Lasnerye de ceste ville de Lodun », devenue  demeure particulière  dés le début du siècle suivant.  Fontevraud continua cependant  à gérer les terres  dépendantes  de sa  seigneurie loudunaise comme le montre  le  » papier de recepte  de rentes  deûes à la seigneurie de la Vau et Asnerie en 1673″   reproduit  à l’annexe 15 C de l’ouvrage de Sylvette Noyelle et Sylviane Rohaut. Société  Historique du pays du loudunois . Histoire des rues de Loudun. Du Carrefour  de la Croix Bruneau à la rue Marcelle Amard (II . 2001)

Les dépendances de l’ancien prieuré se prolongaient  jusqu’à la grande map1040575ison qui fait aujourd’hui l’angle  des rues Marcel Aymard et Bourg -Joly, dont l’ancienneté  est révélée  par l’appareillage en moellons , en partie masquée par un enduit , plusieurs ouvertures  d’importance inégale  et l’amorce d’une fenêtre à meneau. Ce mur limitait  un logis  sans doute destiné à accueillir  les abbesses de Fontevraud  lorsqu’elles séjournaient  dans la ville. Il en conserva  longtemps le nom de  » maison des abbesses » et garde encore ,insérée dans le mur,  une pierre « De France au bâton péri de gueules en bande  sommé d’une  couronne royale »  représentant  les armes d’une fille de France, Jeanne Baptiste de Bourbon qui gouverna le grand monastère entre 1648 et 1670.

Sylvette Noyelle et Sylviane Rohaut. Société  Historique du pays du loudunois . Histoire des rues de Loudun. Du Carrefour  de la Croix Bruneau à la rue Marcelle Amard (II). 2001 p. 75 à 77.

V. Fin du  Prieuré de Loudun

La fondation de la rue du Bourg-Joly  conserva le statut de prieuré  jusqu’à la fin du XVI e  comme l’atteste un acte de 1575 concernant  le « prieuré  de Lasnerye appartenance et  deppendance  d’icelluy deppendant de labbaye de Fontevrault  ». Les troubles religieux , qui agitèrent  la ville à cette époque , peuvent expliquer  sa transformation en « seigneurye de Lasnerye de ceste ville de Lodun », devenue  demeure particulière  dés le début du siècle suivant.  Fontevraud continua cependant  à gérerles terres  dépendantes  de sa  seigneurie loudunaise comme le montre  le  » papier de recepte  de rentes  deûes à la seigneurie de la Vau et Asnerie en 1673″    reproduit  à l’annexe 15 C de l’ouvrage de Sylvette Noyelle et Sylviane Rohaut. Société  Historique du pays du loudunois . Histoire des rues de Loudun. Du Carrefour  de la Croix Bruneau à la rue Marcelle Amard (II). 2001.p. 75 à 77.

V. Bibliographie afférente au  Prieuré de Loudun

Sylvette Noyelle et Sylviane Rohaut. Société  Historique du pays du loudunois . Histoire des rues de Loudun. Du Carrefour  de la Croix Bruneau à la rue Marcelle Amard (II). 2001

 

 

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-P-PSAUTIER d’Eléonor de BOURBON. 29 e Abbesse de l’Ordre de Fontevraud

Bibliothêque du duc d’Aumale. Musée Condé. Château de Chantilly (60500)

Extrait  du « Catalogue détaillé de ses manuscrits établi par le duc d’Aumale».                                                                                                   http://www.bibliotheque-conde.fr/collections.asp#manuscrits

Ms. 0011

PSALTERIUM. PSAUTIER D‘ÉLÉONORE DE BOURBON.

Petit in-4° (0,153 sur 0,105), veau brun semé de fleurs de lys, tr. dor. et gaufrée, fermoirs en argent bruni (rel. anc.).Vélin, seconde moitié du XVe siècle, 182 f., 24 lignes à la page, 7 miniatures, rubriques rouges, initiales en or et couleurs.

Le volume commence par le calendrier en latin. Le psautier est complet; chaque psaume est suivi d’une oraison en latin et précédé d’une rubrique explicative en français. Les dernières pages sont occupées par les cantiques, le symbole de saint Athanase et les litanies des saints ; ces litanies dénotent une origine tourangelle. La série des confesseurs débute par ces noms : « Silvester, Gaciane, Lidori, Martine, Brici… ».

On lit à la garde : « A Madame Éléonor de Bourbon ». Un des derniers possesseurs de ce volume a attribué cette inscription à Éléonore de Bourbon, comtesse de la Marche et de Castres, duchesse de Nemours, fille de Jacques II, comte de la Marche et de Castres, mariée en 1429 à Bernard d’Armagnac, et mère du célèbre duc de Nemours décapité sousLouis XI. Mais le caractère de l’écriture et le style de la reliure me portent à croire qu’il faut lire ici le nom d’Éléonore de Bourbon, tante de Henri IV, née au Louvre en 1532,religieuse en 1550, 29  ème abbesse de Fontevrault en 1575 et morte en 1611.

Provenance :                                                                                           Ce manuscrit m’a été donné (avril 1863) par le cardinal Wiseman*, qui y a inscrit son nom.

*Nicholas Wiseman (1802-1865) était un cardinal de l’ Église catholique romaine qui devint le premier archevêque de Westminster au rétablissement de la hiérarchie catholique en Angleterre et au Pays de Galles en 1850.

Nicholas Wiseman – Wikipedia, the free encyclopedia

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Classé dans * Angleterre, Département 49 (b) , Commune de Fontevraud-L’Abbaye excepté l' abbaye, Département 60

-C- le CANON d’AUTEL dit de FONTEVRAULT AU MUSEE ROYAL DE NAPLES

Rappel :

Il a lieu d’entendre par canon un  (des)Petit(s) panneau(x), de forme rectangulaire souvent encadré(s), portant, imprimés ou manuscrits, certains textes invariables de la messe et utilisés comme aide-mémoire par l’officiant. Les canons sont souvent au nombre de trois, celui du milieu, plus grand que les deux autres, peut être pliant.

Le canon central est le seul qui concerne le Canon au sens  strict  (depuis la fin du Sanctus jusqu’au Pater), les deux autres sont le canon du lavabo (à droite, côté Epître) -en regardant l’autel-  et le canon du dernier évangile (à gauche, côté Evangile.

    Le canon d’autel  dont il est  question ici  a la forme d’un triptyque, triptyque  haut de 33 cm, large de 36 cm quant les volets sont clos et de 75 cm quand ils sont ouverts, triptyque qui unit  donc les trois panneaux présentés comme séparés  ci-dessus

Sur ce canon d’autel, décoré d’émaux qui pourraient avoir pour auteur Léonard Limosin  et  de  broderies, on reconnaît  deux  écussons aux armes de Lorraine-Guise, les armes de la maison de Bourbon (De France à la bande de  gueules), et le mot Fontebrault.

De gauche  à droite , selon la  vision qu’a le célébrant monté  à l’autel,  les scènes en émaux représentent :

– La nativité du Christ

– La crucifixion du Sauveur

– Le Christ ressuscité apparaissant à la Madeleine, scène dite aussi : « Noli me tangere »

Ce  canon  a du être  brodé  vers 1547  par Madeleine de Bourbon-Vendôme religieuse de Fontevraud à l’origine, et plus tard  Abbesse de l’Abbaye Sainte Croix de Poitiers, sous les auspices de  l’Abbesse Louise de Bourbon ,dont l’Abbatiat  s’étendit de  1535 à 1575, et par ailleurs  tante de Charles de Lorraine Guise.

Ce canon était destiné   au  cousin germain de Madeleine, Charles de Lorraine Guise, d’où les armoiries des Lorraine-Guise. Ce qui permet  de plus  l’attribution de l’oeuvre à Madeleine de Bourbon, c’est la sinature autour des armes de la Maison de Bourbon , cette  fois :  « M.d .B. f  » soit Madeleine de Bourbon fecit.

C’est d’ailleurs Madeleine de Bourbon qui est représentée , et ceci est  un ajout aux armoiries de l’Abbaye royale,  sous les traits de Marie-Madeleine, sa sainte patronne, embrassant le pied de la Croix dans la partie centrale  .

La  même partie centrale donne à voir Robert d’Arbrissel , agenouillé derrière saint Jean

Le canon d’autel de Fontevrault au musée de Naples

Auguste Castan, Bibliothêque de l’Ecole des Chartes ; Année 1882 Volume 43

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1882_num_43_1_447083

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