Ô Louis, ô mon Roi ! extrait de Richard Coeur de Lion (1785). Opéra comique d’André-Modeste Grétry (1741-1813) en 3 actes. Livret de Michel Sedaine
Ô Richard! Ô mon roi ! est extrait de l’Opéra-comique Richard Cœur de Lion (1785). Cet air, chanté dans le premier acte, parle autant de royauté que de loyauté. De retour de la Troisième croisade, le roi Richard Cœur de Lion est retenu emprisonné dans le château de Linz. Blondel, son serviteur fidèle, déguisé en troubadour aveugle, va tenter de le libérer.
http://www.youtube.com/watch?v=MFmj9t_OiMo
Ce sujet en fit un chant de ralliement des royalistes pendant la Révolution.
Il fut joué le premier octobre 1789 à Versailles, à la suite d’un banquet organisé en l’honneur de l’arrivée d’un nouveau régiment, celui de Flandres. Lorsque l’air de Blondel débuta, le public de l’Opéra de Versailles se leva et tourné vers le couple royal, le reprit en chœur. Les Gardes du Corps et le régiment de Flandres l’entonnèrent également les jours suivants à l’intention du Roi. Ces bruyantes démonstrations de fidélité monarchique provoquèrent la colère de la capitale et conduisirent Marat, Danton et Desmoulins à appeler pour marcher sur Versailles. Louis XVI et la reine Marie-Antoinette furent contraints de quitter Versailles dans la semaine qui suivit.
Par la suite, une version adaptée aux circonstances circulait dans les milieux royalistes avec pour titre « Ô Louis, ô mon roi » (1791)
Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne;
Sur la terre il n’est donc que moi
Qui m’intéresse à ta personne!
Moi seul dans l’univers,
Voudrais briser tes fers,
Et tout le reste t’abandonne!
Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne;
Sur la terre il n’est donc que moi
Qui m’intéresse à ta personne!
Et sa noble amie!
Hélas! son cœur
doit être navré de douleur,
Oui, son cœur est navré de douleur.
Monarques, cherchez, cherchez des amis,
Non sous les lauriers de la gloire,
Mais sous les myrtes favoris
Qu’offrent les filles de Mémoire.
Un troubadour est tout amour,
fidélité, constance,
Et sans espoir de récompense.
Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne,
Sur la terre il n’est que moi, il n’est que moi,
Qui m’intéresse à ta personne
Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne,
Sur la terre il n’est que moi,
Oui c’est Blondel!
Il n’est que moi, Il n’est que moi,
Qui m’intéresse à ta personne.
N’est-il que moi, N’est-il que moi,
Qui m’intéresse à ta personne?
Version Royaliste
O Louis, o mon roi !
Notre amour t’environne
Pour notre cœur c’est une loi
D’être fidèle à ta personne
Reine infortunée !
Ah ! que ton cœur
Ne soit plus navré de douleur
Il vous reste encore des amis
Non sous les lauriers de la gloire
Mais sous les myrtes favoris
Qu’offrent les filles de mémoire.
Qu’à votre cœur tout soit amour
Fidélité constance,
Vous servir est la récompense !
http://koltchak91120.wordpress.com/2013/09/08/o-louis-o-mon-roi/