Archives de Tag: Abbesse Eléonore de Bourbon

Ce qui reste ( Hélas vraiment trés peu de choses) de la chapelle Notre-Dame de Liesse à Fontevraud l’Abbaye.

Porte d ‘accès à la chapelle via  un petit porche d’entrée depuis l’allée Sainte Catherine.

Les vestiges de la chapelle Notre-Dame-de-Liesse, et notamment la porte, ( NDLRB.  donnant  sur l’allée Sainte Catherine) témoignent modestement d’un bâtiment disparu qui devait être des plus remarquables.

La porte conservée traduit plus particulièrement le sens que prenait la clôture dans l’ordre fontevriste dans la séparation entre clercs et des laïcs, mais aussi entre religieux et religieuses. Cette simple porte témoigne à elle seule la complexité des cheminements induits notamment par les nécessités du culte.

https://gertrude.paysdelaloire.fr/dossier/chapelle-notre-dame-de-liesse-vestiges-rue-du-logis-bourbon-fontevraud-l-abbaye/2e5cf211-8f4b-4dba-adce-68600720098d

Historique

 Quelques années après que l’abbesse Éléonore de Bourbon ait intégré le clos dès lors dénommé « Bourbon » à l’ensemble monastique (1578), elle fait édifier là une chapelle entre 1589 et 1591, pour 10.914 livres : Notre-Dame-de-Liesse, dite aussi chapelle de Bourbon. Cette chapelle ne semble pas connaître d’autres phases majeures de travaux dans les deux siècles qui suivent.

        Saisie comme bien national, elle est vendue au sein du lot qui comprend tous les bâtiments du Clos Bourbon, en 1796. Encore en place à cette date, elle est déjà détruite en 1813 (absente du cadastre napoléonien) : sa démolition (sans doute vers 1800-1810) est probablement à mettre en relation avec l’activité de salpêtrier qu’exerçait le nouveau propriétaire du Clos, le notaire Jean Hudault.Les vestiges de la chapelle ont été classés parmi les monuments historiques par arrêté du 12 octobre 1962 (protection confirmée par un second arrêté du 28 août 1989).

La chapelle précédée d’un petit porche est visible au milieu de l’image.

Description

1. La chapelle Notre-Dame-de-Liesse (ensemble détruit)

La chapelle Notre-Dame-de-Liesse n’est connue que par quelques plans, dont un seul est très précis (le plan de l’abbaye dit de 1762) et par une vue de la collection de François-Roger de Gaignières (où on ne la distingue que partiellement).

Alignée sur l’axe du clos, la chapelle n’est pas strictement orientée. Ses dimensions sont d’environ 9 m de large par 17,50 m de long (20 m, si l’on compte un petit porche d’entrée peut-être réalisé dans un second temps). Les vestiges des fondations et assises basses conservées sont en moyen appareil de tuffeau, ce qui devait être le cas de tout l’édifice. Au vu de ces vestiges, on note que la chapelle était légèrement surélevée, reposant sur un sous-sol partiellement dégagé dont on ne connaît pas l’affectation.

Le toit, couvert d’ardoises, était à longs pans et pignon découvert ; il était surmonté, au niveau du chœur, d’un clocheton. Cette chapelle est constituée d’une nef d’une seule travée et d’une travée de chœur avec courte abside semi-circulaire.

La nef accueillait l’abbesse ou d’autres religieuses qu’une grille séparait du chœur, dont l’accès depuis l’extérieur de l’enceinte était réservé au seul desservant voire à quelques laïcs : dans les registres paroissiaux on trouve ainsi la mention de rares mariages ou baptêmes célébrés là aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La position des contreforts qui raidissent l’abside laisse penser qu’il devait y avoir une baie axiale et deux baies latérales dans le chœur ; de même, des baies hautes ajouraient la nef et la travée de chœur, au sud. La façade principale, à l’ouest, était percée d’une grande baie haute. Au nord, il se peut qu’il y ait eu également de telles fenêtres hautes, mais la chapelle était ici flanquée, au niveau du chœur d’une petite galerie (environ 6 m de long) menant à une porte qui, à travers le mur de clôture, ouvrait sur le cimetière paroissial ; de même, un corps de bâtiment en appentis qui abritait au rez-de-chaussée une pièce à cheminée occupait l’espace situé entre la nef et le mur de clôture, au nord. Ce flanquement habitable est peut-être un ajout ultérieur, mais il pourrait aussi correspondre à ce que l’on désigne comme le Petit-Logis du Clos Bourbon ou Petit-Bourbon, réalisé dans la même campagne de travaux que la chapelle, en 1589-1591. Il est plus vraisemblable, toutefois, que le Petit-Logis ait été un peu plus grand et plutôt situé au nord-est du clos et que ce logement-ci ait plutôt abrité une religieuse ou une converse chargée d’assister l’abbesse ou d’autres sœurs lors de la célébration de l’office à Notre-Dame-de-Liesse.

Dans l’angle sud-ouest, la nef était flanqué d’un clocher, petite tourelle de section carrée qui abritait probablement un escalier.

 

SUR CE DESSIN EXTRAIT DE LA COLLECTION GAIGNIERES ; De gauche à droite : 1) la chapelle Notre-Dame de Liesse ( »Le petit Bourbon chapelle »); 2) La chapelle Ste Catherine ( actuelle lanterne des morts); 3) L’église Saint-Michel ( subsistante); 4) Le logis de l’Abbesse  (subsistant); 5) le logis des confesseurs au premier plan ( subsistant); 6) Les cuisines romanes  avec leur cheminée ( Subsistantes).

2. Les vestiges de la chapelle Notre-Dame-de-Liesse

De la chapelle elle-même, presqu’intégralement ruinée, on ne voit plus aujourd’hui que quelques assises basses et le sous-sol partiellement dégagé.

L’élément le plus notable est la porte ouverte dans la clôture qui menait, par un petit corridor, du cimetière au chœur de la chapelle. Simplement couverte d’un arc segmentaire côté chapelle, elle présente une riche ornementation côté cimetière, en partie haute, même si ce décor est aujourd’hui très érodé. Cette porte est en effet couverte d’un arc en anse de panier à extrados à crossettes en escalier, sur impostes rehaussées d’un bandeau. L’archivolte est ornée d’un fin corps de moulures où est gravée l’inscription interrompue par la clef : « CHAPPELLE DE NRE / DAME DE LIESSE » (ce dernier mot ne se lit quasiment plus). L’arc est surmonté d’un entablement à denticules portant un fronton ; l’ensemble repose sur des chapiteaux doriques eux-mêmes portés par des consoles à volutes feuillagées. Presque totalement disparu du fait de bûchage et de desquamation, un décor de rinceaux sculptés en relief (peut-être accompagnés d’ornements héraldiques) couvrait le front de l’arc.

Cette porte, longtemps murée, fut rouverte en 2013.

 

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Classé dans Département 49 (b) , Commune de Fontevraud-L’Abbaye excepté l' abbaye

Abbaye royale de Fontevraud. Le quartier Saint-Benoît et ses infirmeries

 

P1000055   A  l’Est du  Grand Moûtier s’étend le  quartier Saint-Benoît, dont le nom rappelle l’appartenance  de l’Ordre de Fontevraud à la  constellation bénédictine.  Donne  accès à  l’aile Nord  de ce  quartier un important porche à fronton triangulaire du XVIIe   siècle.  Un autre accès est possible  à l’arrière du  dortoir en contre-bas du cloître du Grand-Moutier , un escalier y donne accés.

Cette  construction à galeries, en forme de fer à cheval (de 56 mêtres de long  avec  des ailes de 16 mêtres en retour)  autour d’une cour rectangulaire n’est pas  un cloître (Voir  photo ci-dessous)  Il  s’agit d’importantes infirmeries reconstruites par  la 29 éme  Abbbesse , Éléonore de Bourbon (1575-1611), tante du roi Henri IV, en lieu  et place d’infirmeries du XII e siècle  détruites au milieu du XVI e, afin d’accueillir les religieuses  âgés ou malades ne pouvant plus observer la vie régulière.P1000057

Indépendantes à l’origine, les  infirmeries furent rattachées au Grand-Moûtier entre 1699 et 1740  longtemps  donc après la mort de l’Abbesse  Eléonore  de Bourbon.

Au nord de la cour s’élève la chapelle Saint-Benoît, chapelle de la Communauté monastique féminine, antérieure aux infirmeries qui date de la seconde partie du XIIème siècle (art gothique Plantagenêt) en remplacement d’un premier  sanctuaire  datant de Robert d’Arbrissel.  De style  gothique  angevin, elle  fait 18 mêtres de long  sur 8 mêtres de large et ferme la  cour au N.O. Au XVII e, sa nef, non voutéée, sans  bas côté, éclairée par des  baies en plein cintre, fut  coupé  par un plancher   afin d’y aménager une logement pour la Grande Prieure. le  choeur à subsisté : des colonettes  s’élévent  gracieusement  entre ses fenêtres ( bouchées lors  de leur  jonction avec le portail au XVII e siécle) et leur  six nervures se rejoignent à la clé.  L’abside  et la première  travée sont voùtées  d’ogives . Sur les murs  subsistent des traces d’anciennes peintures.  En 1628, Denis Soleman, secrétaire  de l’Abbesse Louise de Bourbon de Lavedan fut inhumé  devant l’autel.

L’Aile  sud ,  composée  de  cinq  travées,  fut prolongée  à l’ouest vers les dortoirs  du Grand-Moutier  entre 1700 et 1740. Ce travail d’architecture se fit  à l’identique   dans le style Henri IV. La  cour  date  du milieu du XVIII e. L’aile Est repose sur un soubassement  éclairé à raz terre sur lequel s’élévent un entre sol et un étage. Son toit  est percé  de lucarnes.  Au centre  de leur  galerie orientale, se trouve la chapelle des morts. Ce lieu a pendant longtemps abrité des fragments d’un « Jugement dernier » monumental du XIIème siècle, oeuvre d’art aujourd’hui  conservé dans le chauffoir du Grand Moûtier . Son clocheton fut détruit au XIX e siécle lors de l’ajout  d’un étage pénitentiaire. Dans les angles de cette aile, se  dressent  deux  pavillons à la haute  toiture à la Française  auxquels on accède par  deux escaliers droits à retours.

Sur cette photo prise des  pelouses surplombant le prieuré Saint- Lazare  et en contre-haut de l’abbaye ,  les infirmeries sont logées dans le grand  bâtiment  situé au premier plan entre  les deux bâtiments  quadrangulaires  lègérement hors oeuvre.  Son architecte demeure malheureusement inconnu.

AOUT-2013-021

http://maradecand.over-blog.com/article-robert-d-arbrissel-121274560.html

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Classé dans Abbaye royale de Fontevraud

Le Parc et le Logis Bourbon, logis oeuvre de l’architecte jean Aubert.

Le Parc et le Logis Bourbon

Jardin de l’abbaye ou Vignerie,ce lieu prit ensuite le nom de Clos Bourbon, puis Parc Bourbon. Il fut entouré de murs sous l’abbatiat d’Eléonore de Bourbon afin d’être inclus dans la clôture, vers 1578. Une passerelle enjambait la rue du village appellé l’Ânerie, et donnait accès à l’Orangerie située dans l’abbaye.

Eléonore y fit construire un logis et la chapelle  de Bourbon dédiée à Notre Dame de Liesse dont il ne reste que les fondations et, dans le mur Nord de la clôture qui séparait  l’ancien cimetière du parc du Logis Bourbon , la porte « des officiants », donnant à voir  un fronton classique porté par deux consoles  que l’on peut voir, longtemps  murée, mais aujourd’hui  ouverte dans le jardin public de l’allée Sainte-Catherine. En passant sous le porche, on devine les vestiges de la Chapelle. Les promenades des piétons et cyclistes entre le Parc Sainte Catherine et celui du Logis Bourbon sont ainsi favorisées.

Sous l’abbatiat de Louise-Françoise de Rochechouart, en 1738, Louis XV ayant placé ses quatre dernières filles à l’abbaye pour assurer leur éducation, le Parc Bourbon prit le nom de Petit Versailles.Le Logis Bourbon (XVIIIe siècle) fut construit par l’architecte Jean Aubert ( né vers 1680-1741) et relié au Palais Abbatial situé dans l’Abbaye par un corps de bâtiment comportant des salons d’habitation et un couloir. Dans le parc furent aussi construits une chapelle pour les princesses, une orangerie et un zoo, aujourd’hui disparus.

Le jardin tracé à la Française avec des charmilles, comportait aussi un jardin bouquetier important appelé « Jardin des Mille Fleurs ».

Il faut faire le tour de la clôture pour y accéder .

https://www.geocaching.com/geocache/GC6H19K_fontevraud-6-le-logis-bourbon?guid=5ef7245a-2f64-47e4-9aae-eab8c9a06d96

http://www.fontevraud-abbaye.fr/histoire.html

 

 

 

 

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Classé dans Abbesses de l'Ordre, Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud

-B- Les trois abbesses de l’ordre de Fontevraud issues de la famille de Bourbon-Vendôme.

140px-Blason_Bourbon_Vendôme.svg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Bourbon-Vendôme#mediaviewer/Fichier:Blason_Bourbon_Vendôme.svg

BOURBON-VENDÔME (de)

  • Dont, Renée 27 éme abbesse de  l’Ordre, fille  de  Jean VIII de Bourbon-Vendôme 
  • Louise 28 éme abbesses, abbesse  de  l’Ordre, fille de François de Bourbon-Vendôme
  • Eléonore 29 éme abbesse  de  l’Ordre, Fille de Charles IV de Bourbon- Vendôme

http://archive.today/65p9#selection-47621.0-47623.57

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Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud

-O- Vestiges du Prieuré de Notre Dame d’Orsan -18170. Maisonnais-

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Classé dans Département 18

-J- Où l’on voit à l’oeuvre le père Joseph.

 

A la mort d’Éléonore de Bourbon, en 1611, le père Joseph, poursuivant son dessein, résolut d’élever Antoinette d’Orléans au rang d’abbesse. On en écrivit, à la cour. Le roi et la reine-régente marie de Médicis déléguèrent Richelieu a l’effet de signifier à leur cousine l’ordre d’assumer la direction suprême de Fontevrault. Mais celle-ci, de son côté, avait pris ses précautions. Par un nouveau caprice, elle s’entêtait à quitter un couvent que son despotisme( NDLRB . ???)  avait troublé. Elle avait obtenu, dès 1609, du pape Paul V, l’autorisation de décliner la charge d’abbesse et de désigner elle-même le lieu de sa retraite. Le chapitre dut choisir une autre sœur, et l’élection, présidée par l’évêque de Luçon ( NDLRB. Armand du Plessis, futur cardianl de Richelieu), éleva Mme de Lavedan-Bourbon à la dignité abbatiale.

Quant à Mme d’Orléans, elle se retira à Lencloitre, prieuré de Fontevrault. Elle devait bientôt le quitter encore et fonder à Poitiers même, sous l’œil de l’évêque de Luçon et sous la direction persévérante du père Joseph, cet ordre des Filles du Calvaire qui restaura, en plein XVIIe siècle, les minutieuses prescriptions et l’austérité rebutante de la règle de saint Benoit.

 

Page 581 de l’ouvrage auquel conduit le lien suivant :http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Revue_des_Deux_Mondes_-_1889_-_tome_94.djvu/585

 

 

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Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 86

Le Grand cartulaire de l’Abbaye de Fontevraud avant les travaux du professeur Bienvenu

Elaboré à la fin du XIII éme siècle, le Grand Cartulaire regroupait 276 feuillets de parchemin,  soit 1050 actes.

Au XVII éme siècle, l’Abbesse Eléonore de Bourbon le  faisant  relier à neuf, on constata alors qu’il manquait  des feuillets; huit au milieu ainsi que le shuit premiers et les quatre derniers.

Sous  la Révolution, le Grand  Cartulaire fut versé aux archives départementales de l’actuel Maine et Loire. Puis, vers 1822, il fut  presque entièrement volé,  seul furent  épargnés les 9 premiers feuillets ainsi que la table alphabétique. Des feuillets dérobés, 136 échouérent  chez un marchand parisien qui les vendit en 1871  à Sir Thomas Philips, le célèbre  collectionneur Anglais.

En 1906, la Bibliothêque  Nationale racheta  ces précieux  documents  qu’elle conserve en core aujourd’hui.

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Classé dans * Angleterre, Ordre monastique de Fontevraud en son ensemble

-M-Mesdames , filles de Louis XV, à l’Abbaye de Fontevraud

Au début de l’année 1739, des travaux sont entrepris pour aménager l’ancien logis Bourbon construit par la tante d’Henri IV, Eléonore de Bourbon, tout proche du logis abbatial. On y ajoute une aile supplémentaire. Mais les princesses ne pourront emménager qu’en 1741.

« …Pendant trois ans on logea les princesses par des moyens de fortune : Mesdames Quatrième et Cinquième dans les appartements de l’abbesse, Mesdames Sixième et Septième dans un bâtiment délabré, voisin du logis abbatial. Ce qui devait arriver arriva : dès les premières froidures de l’automne 1738, Mesdames Cinquième, Sixième et Septième tombèrent malades. On craignit même pour la vie de la dernière, et l’on décida de la baptiser sans plus tarder […] La cérémonie eut lieu le 20 décembre 1738, dans l’église paroissiale Saint-Michel, en présence du curé et de Madame [l’abbesse] de Rochechouart. […] la petite fille reçut le nom de Louise-Marie. Vu les circonstances, elle fut placée sous la protection particulière de la Vierge Marie, et, selon la tradition, vouée au blanc pour un an […] Madame Louise une fois revenue à Versailles, n’oublia pas cette paroisse où elle avait aussi reçu la première communion et la confirmation. Les princesses continuèrent d’y faire leurs Pâques chaque année, même après l’achèvement de leur chapelle privée. En 1755, elles envoyèrent au curé un tableau représentant « Saint Joseph tenant dans ses bras l’enfant Jésus ». » (Bernard Hours,« Madame Louise, princesse au Carmel », Cerf, 1987)

L’éducation que la petite princesse reçoit des religieuses à qui elle est confiée tend à la préparer au rang qu’elle aura à tenir dans le monde, mais aussi à dompter son orgueil et sa vivacité parfois mordante. A une suivante qui, un jour, tarde à la satisfaire, elle rappelle avec dédain Je suis la fille de votre roi !Et moi, Madame, je suis la fille de votre Dieu ! s’entend-elle répondre. Elle acquiert ainsi une lucidité qui lui permet de se remettre en question et de se corriger. Sans doute se souviendra-t-elle des talents pédagogiques de ses éducatrices quand elle aura elle-même la charge du noviciat à Saint-Denis.

Cloître de Fontevraud

Tout ce qui ne vient pas de Dieu ne saurait être bon et les scrupules ne sont pas de lui. Faisons-nous non une conscience large, mais une conscience paisible.

(Mère Thérèse de Saint-Augustin, conseils à ses novices)

Toute petite, Madame Louise apprend à aimer Dieu, ressentant déjà, de façon enfantine le désir de se donner toute à lui. Sa générosité allant avec l’impétuosité de son tempérament est accompagnée cependant du scrupule d’être indigne de tant d’amour. Cela au point qu’elle appréhende presque le moment de sa première communion : Il n’est pas encore temps d’y penser. La cérémonie a lieu le 21 novembre 1748, jour de la fête de la Présentation de la Vierge. Elle a alors douze ans et en gardera toujours un souvenir ému : A peine mes premières années s’étaient-elles écoulées, à peine les enseignements de votre sainte religion avaient-ils pénétré mon âme, que vous y fîtes naître une piété affectueuse pour le sacrement de vos autels. Je ne soupirai plus qu’après le moment de vous y recevoir, de vous y posséder : une foi vive, un ardent amour, avec de nouveaux dons de votre grâce, accrurent encore mes désirs. Vous les entendîtes pour les exaucer, Dieu de bonté ! Vous les avez couronnés en me donnant votre corps pour nourriture. Ô faveur qui jusqu’au dernier instant de ma vie sera présente à ma reconnaissance ! (« Méditations Eucharistiques, Fête de la présentation de la Sainte Vierge »)

Choeur de Fontevraud

Jamais le couple royal ne fera le voyage pour rendre visite à ses filles. En septembre 1747 cependant, Jean-Marc Nattier est dépêché auprès d’elles pour faire leurs portraits. En découvrant le visage de Louise la reine commente : …je n’ai jamais rien vu de si agréable que la petite. Elle a la physionomie attendrissante et fort éloignée de la tristesse […] elle est touchante, douce spirituelle (Lettre à la duchesse de Luynes, citée par le duc de Luynes, « Mémoires », t. VIII, p. 309). Le peintre a su faire ressortir le charme et la fraîcheur de la petite princesse. Il a aussi habilement « gommé » la déformation de son dos, due à une scoliose ou à une mauvaise chute que Louise aurait faite en voulant descendre seule de son lit alors qu’elle était encore à Fontevraud. Il y a loin du charme de la petite fille à l’apparence, peu avenante il faut bien le dire, de la femme qui plus tard se dépeindra ainsi, avec un humour teinté de cruauté : Votre servante est fort petite, grosse tête, grand front, sourcils noirs, yeux bleu-gris-brun, nez long et crochu, menton fourchu, grasse comme une boule et bossue. (Lettre à la Prieure du carmel de Bruxelles, 6 mars 1783)

Agée de quinze ans, Victoire retourne à Versailles en 1748. Louise et Sophie devront patienter deux années encore.

http://www.carmel.asso.fr/Fontevraud.html

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Classé dans * Belgique, Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 78, Département 92

-V- D’un ancien vitrail du cloître du Grand-Môutier en l’Abbaye de Fontevraud

[Vitrail du cloître de Fontevrault, sur lequel sont peintes des armoiries sur un cartouche à fond rouge] : [dessin visible  grâce au lien in fine]

« Aux vitres du cloître prés une petite fontaine au coin vis à vis la porte du chœur » NDLRB. C’est à dire dans le coin sud-est dans du cloître du Grand-Moûtier )

Armes d’Eléonore de Bourbon, Tante du roi Henri IV, Abbesse de Fontevraud, morte en 1610

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b69376925

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Classé dans Abbesses de l'Ordre

-P- Paléographie. Copie du PRIVILEGE DE JURIDICTION accordé à ‘Abbesse Eléonore de Bourbon , conservé au Prieuré de Longefont.Commune d’OULCHES (36800).

Copie du privilège de juridiction accordé (1589)  par Henri IV (1553-1589-1610) à Eléonore de Bourbon, 29 e abbesse de Fontevraud, (1532-1575 †1611 ),  privilège conservé dans les archives du prieuré de Longefont .

Cours de paléographie N° 26                                                                                             Réalisé par M. du Pouget,                                                                                             Archiviste, paléographe  Directeur des Archives départementales de l’Indre                                                                                                                                   Photographies : Valérie Baud

Lien à activer indre.fr/docs/Archives/Paléographie/Cours_paleographie_26.pdf

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Classé dans Département 36, Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud