Archives de Tag: Abbesse Pétronille de Chemillé

1136. Jugement de Dieu entre l’Abbaye de Fontevraud et le Monastère de l’Absie(79240) en Gâtine.

                   http://www.lesportesdutemps.com/archives/2020/09/10/38525982.html                        La terre en question était la terre de Valette.(79390 Commune de Thénezay)  https://gatine-parthenay.pagesperso-orange.fr/lieux_dits/v/valette.htm

Poster un commentaire

Classé dans Département 79

L’abbesse de Fontevraud et le petit cochon du curé de Vernoil (49390) (D’après « Légendes et miracles de Fontevrault », paru en 1913)

L’histoire du petit cochon du curé de Vernoil et de Madame l’Abbesse de Fontevraud a défrayé la verve des chroniqueurs anciens et modernes et les épigrammes des contempteurs de l’Ordre fontevriste, à commencer par les moines réfractaires, qui cherchaient partout des motifs pour justifier leur émancipation. Le sujet prêtait à la raillerie, et l’on ne se fit pas faute de plaisanteries sur ce petit cochon, qui triompha contre la puissance de l’abbesse, qui fit excommunier un évêque et résista pendant vingt ans aux foudres du pape.

Les preuves ne manquaient pas ; on les trouvait à profusion dans les chartes de l’abbaye, et tous ceux qui ont fouillé ces parchemins ou leurs transcriptions en ont été étonnés. Le savant moine Cosnier, qui a reconstitué le chartrier de l’abbaye ( NDLRB. 1641) , se fit le pourvoyeur inconscient des malignités, renouvelées en variantes sur ce thème, bien entendu dénaturé.

Il n’est pas douteux qu’il y eut au sujet d’un petit cochon « porcellus » une longue querelle, qui dura de 1125 à 1144, entre l’abbesse Pétronille de Chemillé (abbesse de Fontevraud de 1115 à 1149) et le curé de Vernoil, Andréas ; que l’évêque d’Angers, Ulger, prit parti contre l’abbesse et qu’il fut blâmé par le pape, même excommunié ; que plusieurs bulles d’Innocent II consolant l’abbesse de ses déboires ne purent avoir raison de la résistance de l’évêque, même au prix de sa condamnation ; et que l’abbesse dut continuer pendant vingt ans à offrir chaque année un petit cochon au curé de Vernoil.

Le pape Innocent II (14 février 1130 – 24 sept 1143)

Nombre de hauts personnages intervinrent sans plus de succès dans cette querelle à propos d’un petit cochon, notamment Geoffroy, le puissant abbé de la Trinité de Vendôme, voire même le fougueux saint Bernard, qui écrivit à l’évêque d’Angers dans des termes frisant l’insolence. Que les moines fontevristes révoltés contre l’autorité de l’abbesse aient raillé dans leurs pamphlets cet échec de l’omnipotence de leur supérieure, cela se comprend et ce n’est pas d’eux qu’il faut espérer l’explication de la querelle. Pas plus des chroniqueurs contemporains, qui relatent les faits en omettant d’en donner les raisons, qui se trouvent dans les coutumes et les circonstances de l’époque. Quant aux chartes, elles ne sont que l’enregistrement des actes dont elles certifient l’exactitude et précisent la forme, mais sans fournir des données plus explicites pour leurs motifs.

C’est à ceux qui les ont interprétées que nous pourrions prêter plus de créance. Mais, soit qu’ils n’aient pas recherché ou compris les circonstances de cette « histoire de petit cochon », ils n’ont fait que confirmer l’étrangeté de la querelle en lui fournissant des preuves authentiques. La victoire du petit cochon du curé de Vernoil, les lettres du pape, l’excommunication de l’évêque d’Angers, les lettres de Geoffroy de Vendôme et de saint Bernard, tout cela est exact ; mais tout cela doit être expliqué.

Lorsque le prieuré fontevriste des Loges fut fondé dans les landes de La Breille, entre Bourgueil et Vernoil, il fallut pourvoir à ses moyens d’existence. Il n’y avait pas d’autre ressource que de recourir à la générosité. Elle ne fit pas défaut. Les seigneurs des alentours donnèrent des terres, et un petit domaine fut ainsi constitué.

Mais il ne faut pas oublier qu’on était au XIIe siècle, c’est-à-dire à une époque où les terres étaient grevées de droits seigneuriaux, cédés, rétrocédés à l’infini, de telle sorte que le territoire de Vernoil, pour ne parler que de lui, relevait à la fois des seigneurs de Vernantes (49390) , de Courléon (49390) , de Trèves (49350) , de Montsoreau (49730) , des abbayes de Bourgueil (37140) , du Ronceray d’Angers (49000) , et de Mauléon (79700?), sans compter les concessions faites à tel ou tel prieuré ou telle cure. Ces droits étaient très embrouillés et il faut convenir que les donateurs, animés avant tout d’esprit charitable, ne s’en étaient guère préoccupés.

Mais le curé de Vernoil se refusa obstinément à abandonner ses droits sur un petit morceau de terre ainsi cédé, bien qu’il ne fut qu’une lande ; et il engagea un procès en restitution contre l’abbesse de Fontevraud. Voilà, grosso modo, le point de départ de l’affaire. Nous ne nous attarderons pas à l’étudier en détail, elle n’en vaut pas la peine. Nous ne citerons que de mémoire son évolution vers l’état aigu, mais nous la préciserons par trois documents.

 

Abbaye de Fontevraud

Abbaye de Fontevraud

 

Il paraîtrait que le curé de Vernoil aurait attendu que la parcelle de terrain contestée ait été mise en culture pour la réclamer, d’où aggravation du droit de novales — les novales désignant des terres nouvellement défrichées et mises en culture. L’évêque d’Angers, Ulger https://fr.wikipedia.org/wiki/Ulger, assez mal disposé pour Fontevraud, soutint son curé et profita de l’occasion pour molester l’abbesse avec laquelle il avait déjà une autre contestation au sujet de la propriété de la Haute-Mule, à Angers. Il mélangea même les deux affaires.

On fit intervenir les abbés du voisinage comme arbitres. Ulger ne voulut rien entendre. On fit intervenir le pape. Ulger se refusa à toute concession. Le document ci-dessous, émanant de l’évêque, prouve bien que la querelle avec le curé de Vernoil n’est pas une invention :

« J’ai jugé bon de certifier la querelle qu’avait le curé de Vernoil, nommé André, envers l’église de Fontevrault sous les premières saintes moniales des Loges, (…). Cela est fait d’ailleurs à la demande et volonté de notre vénérable sœur Petronille, abbesse de Fontevrault. »

L’abbé Geoffroy de Vendôme prit la plume pour supplier l’évêque de laisser en paix la pauvre abbesse Pétronille de Chemillé. Ulger persista. L’abbé de Clairvaux, saint Bernard, plus violent, lui écrivit à son tour cette lettre de reproches amers qui étonne par la liberté de son style. Nous n’en citerons qu’un passage pour en donner un aperçu. Saint Bernard raille l’évêque, qui fut certainement un grand prélat et un des plus illustres fondateurs de l’Université d’Angers, de s’entêter à cette dispute pour la possession, dit-il, de je ne sais quel petit bout de terre « nescio quae possessiuncula » :

« Il serait, Monseigneur, plus à propos de répandre des larmes que d’écrire des lettres ; mais parce que la charité sait bien faire les deux, il faut que je pleure et que j’écrive et que, vous adressant cette lettre, je retienne les larmes pour moi et pour ceux qui, comme moi, sont scandalisés de ce qui est arrivé depuis peu entre vous et Fontevrault (…)

         « Je m’adresse maintenant à vous, souffrez un peu, je vous prie, mon indiscrétion (…) Je ne serai pas retenu par la révérence de votre vieillesse, ni   effrayé par l’éminence de votre dignité, ni ému par l’éclat de votre nom ; car plus votre réputation est grande, plus grand est le scandale (…)

        « Il paraît bien que vous méprisez votre réputation, et je vous en louerais, pourvu que ce ne soit pas jusqu’à blesser la gloire de Dieu. Mais, tandis que vous donnez lieu à ce scandale, je ne vois pas que votre conscience puisse être en sûreté, car je veux que ce ne soit pas vous qui l’avez excité, vous n’en êtes pas plus excusable pour cela, puisqu’il est en votre devoir de l’arrêter (…)

« Je prie Dieu qu’il vous inspire de suivre le conseil que je vous donne, qui n’est pas tant de moi que de tous ceux qui sont possédés du zèle de la gloire de Dieu. »

En lisant cette improbation d’un jeune moine, se posant en maître et en juge d’un évêque, on peut constater l’immense liberté dont jouissaient alors certains apôtres du cloître. On comprend que les termes violents de cette lettre aient donné une grosse importance à cette petite querelle. D’autant que trois papes successifs blâmèrent l’évêque et qu’il fut deux fois excommunié pour sa résistance.

Quant au curé de Vernoil, s’abritant derrière son évêque, il ne voulut pas en démordre. On lui aurait alors proposé une transaction et il aurait exigé qu’on lui donnât chaque année un cochon. Mais s’il fallait en croire ceux qui se sont amusés de ce procès, la discussion ne fut pas moins vive pour la grosseur du cochon. Enfin, l’on s’était arrêté à un petit cochon « porcellus », que l’abbesse de Fontevraud donna chaque année pendant vingt ans.

Enfin, en 1144, le pape Lucius II  (9 mars 1144 – 15 février 1145) écrivit à l’abbesse Pétronille qu’il avait donné l’ordre à l’évêque de mettre un terme à sa querelle : « Nous le prions instamment et en le priant nous lui ordonnons qu’il vous aime vous et votre lieu, qu’il vous chérisse et vous protège, et qu’il acquière tant de cette manière qu’autrement une plus grande grâce des Bienheureux Pierre et Paul et de nous-même ».

Le rôle du petit cochon dans ce démêlé, s’il a pris le premier rang dans les épigrammes, n’était donc à la vérité qu’un rôle de comparse, aussi effacé — avant le poème de Chanteclair — que le rôle des volailles et lapins donnés en redevance par le prieuré des Loges pour ses autres tenures : « A l’abbé de Bourgueil deux lapins, un chapon et une poule. Au seigneur du château de Brain deux chapons gras. » (Extrait d’un compte de 1762)

https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article13007

Poster un commentaire

Classé dans Département 49 (a)

Vendredi 25 février 1116 : Robert d’Arbrissel meurt au prieuré fontevriste d’Orsan.

mort-de-r-a-martigne-briand

Mort de Robert d’Arbrissel. Coll. Privée

Léger, archevêque de Bourges, et les habitants des environs entendent bien garder la précieuse dépouille dont ils espèrent des miracles. Devant le zèle intempestif de Pétronille de Chemillé, Léger accepte le transfert à Fontevraud de la dépouille de Robert d’Arbrissel.

« Orsan dut se contenter de garder son Saint Cœur« .

Malgré ses dernières volontés, d’être enterré à même la boue « dans le cimetière auprès de ses premiers compagnons et compagnes« , il est inhumé dans la partie la plus fermée de la clôture des moniales, le chœur de l’abbatiale de Fontevraud, en face de la sépulture de son ami Pierre II de Poitiers.   

Poster un commentaire

Classé dans Département 36, Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud

L’article « Fontevraud » dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

(Géographie et Histoire monastique) Font-Evraud, et suivant Ménage, Fontévaux, Font-Ebraldi, est un bourg en Anjou à trois lieues de Saumur. Long. 17. 41. 54. lat. 47. 10. 47.

Ce bourg n’est cependant connu que par une célèbre abbaye de filles, chef d’ordre érigée par le bienheureux Robert d’Arbrissel, né en 1047, et mort en 1117, personnage trop singulier, pour ne pas rappeler dans cette occasion un petit mot de sa mémoire et de l’ordre qu’il fonda.

Après avoir fixé ses tabernacles à la forêt de Fontevraud, il prit l’emploi de prédicateur ambulant, et parcourut nuds-piés les provinces du royaume, afin d’exhorter principalement à la pénitence les femmes débauchées, et les attirer dans son cloitre de Marie-Magdeleine. Il y réussit merveilleusement, fit en ce genre de grandes conversions, et entr’autres celle de toutes les filles de joie qu’il trouva dans un lieu de débauche à Rouen, où il était entré pour y annoncer la parole de vie. On sait encore qu’il persuada à la reine Bertrade, si connue dans l’histoire, de prendre l’habit de Fontevraud, et qu’il eut le bonheur d’établir son ordre par toute la France.

Le pape Paschal II. le mit sous la protection du saint siège en 1106, le confirma par une bulle en 1113, et ses successeurs lui ont accordé de magnifiques privilèges. Robert d’Arbrissel en conféra quelques temps avant sa mort le généralat à une dame nommée Pétronille de Chemillé ; mais il ne se contenta pas seulement de vouloir que son ordre put tomber en quenouille, il voulut de plus qu’il y tombât toujours, et que toujours une femme succédât à une autre femme dans la dignité de chef de l’ordre, commandant également aux religieux comme aux religieuses.

Il n’y a rien sans-doute de plus singulier dans le monde monastique, que de voir tout un grand ordre composé des deux sexes, reconnaitre une femme pour son général, c’est néanmoins ce que font les moines et les nones de Fontevraud, en vertu de l’institut du fondateur. Ses volontés ont été exécutées, et même avec un éclat surprenant ; car parmi les trente-quatre ou trente-cinq abbesses qui ont succédé jusqu’à ce jour (1756) à l’heureuse Pétronille de Chemillé, on compte quatorze princesses, et dans ce nombre, cinq de la maison de Bourbon.

L’ordre de Fontevraud est divisé en quatre provinces, qui sont celles de France, d’Aquittaine, d’Auvergne, et de Bretagne. Il y a quinze prieurés dans la première, quatorze dans la seconde, quinze dans la troisième, et treize dans la quatrième. C’est sur cet ordre, si l’on veut satisfaire pleinement sa curiosité, qu’il faut lire Sainte-Marthe dans le IV. vol. du Gallia christiana, et surtout l’ouvrage du P. de la Mainferme, religieux de Fontevraud, intitulé Clypeus ordinis Fontebraldensis. Le premier volume fut imprimé en 1684, le second en 1688, le troisième en 1692 ; et il faut joindre à cette lecture, celle de l’article de Fontevraud dans la dernière édition du Dictionnaire de Bayle. (D.J.)

Poster un commentaire

Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 49 (b) , Commune de Fontevraud-L’Abbaye excepté l' abbaye, Ordre monastique de Fontevraud en son ensemble

Colloque en l’Abbaye royale de Fontevraud les 25/26 Septembre 2015. Fontevraud et ses prieurés.

Melot-2_SL_produitevenement

Vue des peintures de la salle capitulaire du Grand-Moûtier de l’Abbaye royale de Fontevraud

TRES IMPORTANT :

le 5 septembre 2013, nous avions posté  sur  ce  blog les lignes suivantes:

« Nous renouvelons donc notre appel pour  que soit  fondé – à demeure- en l’abbaye, ou dans le  bourg, un des éléments  composant  le  Centre d’Etudes et de Recherches Fontevristes ( CERF).

Pour  ce  qui le  concerne, ce blog consacré  au Dictionnaire de l’ordre monastique de Fontevraud  se considère  comme une autre  des institutions  composant  ce CERF ».

                                                                                                           Jean de l’Habit.

https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2013/09/05/a-labbaye-de-fontevraud-genere-le-classement-parmi-les-sites-du-maine-et-loire-de-174-cent-soixante-quatorze-hectares/ 

           Un peu plus de deux ans après cet appel, se tiendront en l’abbaye royale des journées d’études  qui ont toute leur place  dans les travaux  que  ce  CERF aurait  pu initier . Nous n’en tirons aucune  vanité, nous réjouissant  seulement  que nos travaux de médiatisation – conduits grâce à ce blog depuis le 14 mai 2011- joint  à ceux  d’une  réelle  qualité  scientifique  conduit par l’ APF  ( Association des Prieurés Fontevristes) sous la direction de M. F. Chombart de Lauwe aient  pu aboutit à de tels  résultats.

*   *   *

Label CERF  ( Centre d’Etudes et de Recherches Fontevristes)

Dans quelles conditions historiques naît l’ordre de Fontevraud ? Quelle importance ont ses prieurés ? Comment s’articule le réseau fontevriste ? Des travaux historiques et archéologiques récents permettent de porter un nouveau regard sur cet ordre qui, à partir de l’Anjou, essaima de la Grande-Bretagne à l’Espagne. L’Abbaye Royale de Fontevraud et le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (université de Poitiers-CNRS ) vous proposent deux jours exceptionnels de réflexion et d’échanges scientifiques pour prendre connaissance des dernières découvertes et hypothèses afin de comprendre la singularité de Fontevraud.

Ouvert au public / Sur inscription uniquement / Gratuit (exempté de droit d’entrée)

En parallèle du colloque, L’Abbaye Royale de Fontevraud propose un concert unique dans l’abbatiale associant la création d’une œuvre commandée au compositeur contemporain Philippe HERSANT et l’interprétation du Graduel de Fontevraud par l’ensemble vocal De Caelis.

FONTEVRAUD ET SES PRIEURÉS / L’ARBRE QUI MASQUE LA FORÊT
Dès le haut Moyen Âge, les maisons religieuses tissent entre elles toutes sortes de liens qui vont de l’amitié spirituelle à la dépendance juridique. Au 12e siècle, certains de ces réseaux se consolident en ordres. Au 13e siècle, les ordres mendiants renversent la logique : l’ordre prédomine tandis que les couvents ne constituent qu’une subdivision locale. Dans ce mouvement de resserrement des réseaux entamé au 12e siècle, Fontevraud apparaît comme une des créations les plus immédiatement centralisées.                                                                                                                                                                 Robert D’ARBRISSEL confie en effet à Pétronille DE CHEMILLÉ la direction de « l’Église de Fontevraud et tous les lieux dépendant de cette même Église ». Cette organisation se distingue par exemple de celle de Cîteaux, où le lien d’abbaye mère à abbaye fille laisse encore à chaque maison une part d’autonomie. Dès lors, Fontevraud masque ses prieurés, comme l’arbre cache la forêt. Il est temps de les mettre en lumière.
FONTEVRAUD / NAISSANCE – PRIEURÉS – RÉSEAU
Le colloque s’articule autour de trois sessions :
– La première s’attarde sur le contexte dans lequel naît Fontevraud. Elle aborde notamment les expériences antérieures et les acteurs incontournables de la politique monastique des 11 et 12ème siècles.
– La seconde présente une sélection de sites qui ont récemment fait l’objet de travaux historiques ou archéologiques.
– Enfin, la troisième propose d’analyser des réseaux contemporains de Fontevraud afin de mettre en perspective le phénomène fontevriste.
PROGRAMME / INTERVENANTS

Vendredi 25 septembre 2015

9h30 : accueil des participants

Session 1 : Fontevraud et ses sources

10h00 : Robert FAVREAU, Le Grand cartulaire de Fontevraud
10h30 : Elisabeth VERRY, Les riches archives de Fontevraud et de ses prieurés
11h00 : pause
11h30 : Patrick BOUVART, Les prieurés de Fontevraud
12h : Daniel PRIGENT, L’archéologie à Fontevraud : l’exemple du prieuré de Saint-Lazare.

Session 2 : Fontevraud et ses prieurés

14h30 : Stéphane AUGRY, Le Clos de la Madeleine à Fontevraud : étude préalable d’archéologie
15h00 : Philippe BLANCHARD, Les fouilles du prieuré de la Madeleine à Orléans
15h30 : Patrick BOUVART, Le prieuré de Montazais
16h00 : pause
16h30 : Sébastien SIREAU, Cinquante ans de recherches autour du prieuré de Moreaucourt
17h00 : Christophe CLOQUIER, Les possessions de l’eau du prieuré fontevriste de Moreaucourt (Somme) du XIIe au XVIIIe siècle
17h30 : Didier DELHOUME, Le site de Tusson (fouilles, restauration, devenir du site)

Samedi 26 septembre 2015

Session 3 : Le monde de Fontevraud

10h00 : Cécile TREFFORT, Avant Fontevraud : les réseaux monastiques en Poitou
11h00 : pause
11h30 : Claude ANDRAULT-SCHMITT, Fontevraud et l’architecture des ordres « au désert »
12h00 : Bénédicte FILLION-BRAGUET, La sculpture dans les prieurés de Villesalem et Lencloître.

13h30 : Nicholas VINCENT, Why did Fontevraud Prosper in the Plantagenet World?
14h30 : Alexis GRÉLOIS, La formation du réseau fontevriste : séparations et affiliations
15h00 : Charles GARCIA, Un prieuré fontevriste frustré dans l’Espagne du XIIe siècle : Gema del Vino
17h00 : visite de l’abbaye pour les conférenciers
18h00 : concert « Le livre d’Aliénor » dans l’église abbatiale par l’ensemble De Caelis – interprétation du « Graduel de Fontevraud » et d’une création de Philippe HERSANT
Avec :

Claude ANDRAULT-SCHMITT, professeure en histoire de l’art du Moyen Âge, Université de Poitiers (CESCM)
Stéphane AUGRY, archéologue à l’INRAP (Institut national de recherche en archéologie préventive)
Philippe BLANCHARD, archéologue à l’INRAP (Institut national de recherche en archéologie préventive)
Patrick BOUVART, archéologue à l’agence d’investigation archéologique HADES (membre associé au CESCM)
Christophe CLOQUIER, conservateur de la Bibliothèque centrale du Service de santé des armées (membre associé au LAMOP)
Didier DELHOUME, conservateur du patrimoine, DRAC Poitou-Charentes, Service régional de l’archéologie (CESCM)
Robert FAVREAU, professeur honoraire en histoire du Moyen Âge, Université de Poitiers (CESCM)
Bénédicte FILLION-BRAGUET, docteur en Histoire de l’art (membre associé au CESCM)
Charles GARCIA, maître de conférence habilité à diriger des recherche, Université de Poitiers (CESCM)
Alexis GRÉLOIS, maître de conférence en histoire du Moyen Âge à l’Université de Rouen
Daniel PRIGENT, directeur du Service archéologique départemental de Maine-et-Loire
Sébastien SIREAU, assistant de conservation du patrimoine de la Communauté de communes du Val de Nièvre
Cécile TREFFORT, professeure en histoire du Moyen Âge, Université de Poitiers (CESCM)
Elisabeth VERRY, directrice des Archives départementales de Maine-et-Loire à Angers
Nicholas VINCENT, professeur en histoire du Moyen Âge, University of East Anglia
Colloque organisé par le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (UMR 7302, Université de Poitiers – CNRS – Ministère de la culture et de la communication), en partenariat avec le Centre culturel de l’Ouest (Abbaye de Fontevraud)

http://www.fontevraud.fr/Planifier-sa-journee/Evenement/Colloque-Fontevraud-et-ses-prieures

1 commentaire

Classé dans Association des Prieurés Fontevristes (APF), Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Ordre monastique de Fontevraud en son ensemble, Prieurés Fontevristes

-F- Les grandes figures de Fontevraud. Pétronille de Chemillé

images

http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article1027

<——- « Portrait d’une abbesse ».

« Pétronille de Chemillé, première Abbesse de  Fontevraud, jusque  dans son nom de baptême, version féminine de Pierre, semble incarner  la véritable fondatrice de l’Ordre de Fontevraud.. dans la roche tendre et  friable du Tuffeau, cette bâtisseuse fontevriste pose la première pierre de l’église  des femmes.

A la congrégation que Robert d’Arbrissel  vient tout juste de fonder, elle garantit en trente cinq ans de prélature une pérennité qui résistera à toutes les épreuves  du temps  jusqu’aux coups de boutoir de la Révolution… Solide comme le roc, Pétronille la bien nommée sait, en effet,  résister  aux manoeuvres retorses des seigneurs et archevêques qui l’entourent; c’est
à elle  que revient le mérite d’avoir édifié durablement  la congrégation fontevriste ».

La lettre de Fontevraud. N°2. Eté/Autome 2002,p. 24/25.

Poster un commentaire

Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Ordre monastique de Fontevraud en son ensemble

C-PRIMITIVEMENT PRIEURE FONTEVRISTE , l’Abbaye Cistercienne de Cadouin (24072 ; Le Buisson de Cadouin)


Cloître_de_l'abbaye_de_Cadouin

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Cadouin#mediaviewer/Fichier:Cloître_de_l’abbaye_de_Cadouin.jpg

L’abbaye Notre-Dame de la Nativité de Cadouin est un ancien monastère créé en 1115 en Dordogne, sur le territoire de l’ancien village de Cadouin. Cet établissement rejoint l’Ordre cistercien en 1119. L’abbatiale fut consacrée en 1154.

Il y fut vénéré pendant longtemps un suaire présenté comme « LE Saint Suaire »

Fondation de l’Abbaye

L’ermite Géraud de Salles fonde, au nom de Robert d’Arbrissel, un établissement de moines dans un vallon à l’écart de la vallée de la Dordogne en 1115.

Sentant la fin de sa vie proche, Robert d’Arbrissel cède à son ami les deux lieux situés dans la forêt de Cadouin, le Val Seguin et la Sauvetat. Il l’abandonne à leur pouvoir et à leur volonté ainsi qu’il le manifeste devant des personnalités importantes telles que le duc Foulque V d’Anjou et l’abbesse (I ére Abbesse) de l’abbaye de Fontevraud, Pétronille de Chemillé.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Cadouin

Et aussi…

http://www.romanes.com/Cadouin/

Poster un commentaire

Classé dans Département 24

-G- Gérard (ou Girard) gérard Evêque d’Angoulême, début XII e siècle

Gérard  (ou Girard) Evêque d’Angoulême,  promu en 1108, Légat pontifical pour l’Ouest de la France, approuva en 1115 l’ élection de Pétronille  de Chemillé à la tête de l’ordre de Fontevraud et recommanda les quêteurs del’ordre aux  fidèles à de nombreuses  reprises.

En février 1130, son ralliement à l’anti-pape Anaclet II ( 14 février 1130; mort le 25 janvier 1138) mit  fin à sa légation et par  conséquent à ses relations avec Fontevraud.

Girard, évêque  d’Angoulême, légat du Saint-Siège (vers 1060-1136) – 1866-; par M. l’abbé  Maratu  ( Nombreuses  mentions  relatives à Fontevraud spécialement p. 21 ss)

http://memoireauvergne.free.fr/bnf/girard-eveque.pdf

Poster un commentaire

Classé dans Département 16, Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud

Foulques V d’Anjou. Pélerin de Fontevraud et roi de Jérusalem !

Melisende_and_Fulk_of_JerusalemFoulques V , dit le jeune, comte d’Anjou puis roi de Jérusalem naquit vers 1090, de Foulques IV le Réchin et de Bertrade de Montfort.

Il se maria une première fois en 1109 avec Eremburge  du Maine dont il eut une fille  Mathide d’Anjou, future  II éme Abbesse  de l’Ordre (1106-1149-1155) . Puis, devenu veuf,  il épousa en secondes noces Mélisende, fille de Baudoin, Roi de Jérusalem.

<—http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/ Melisende_and_Fulk_of_Jerusalem.jpg

(Mariage entre Foulques V d’Anjou et Mélisende de Jérusalem)

Foulques V était  profondément attaché à l’Ordre de Fontevraud qu’il favorisa et  dota amplement.

Empli d’une grande admiration et estime pour Robert d’Arbrissel, Foulques assista à ses funérailles en 1116. En 1119, il fut également  présent  lors de la dédicace  de l’église abbatiale par le pape Callixte II.

Avant  de quitter l’Anjou afin d’être  sacré roi de Jérusalem (1131) . Foulques  se rendit  avec ses quatre enfants à l’Abbaye de Fontevrault. Il  confirma alors toutes ses donations  et affirma   sa confiance en l’Abbessse Pétronille  de Chemillé, sa  « conseillère  famillière ».

Il mourut en 1143, son fils Geoffroy dit le Bel qui lui succéda au gouvernement de l’Anjou eut  des relations  beaucoup plus distantes avec  l’ordre.

Poster un commentaire

Classé dans Uncategorized

Le premier ordre monastique spécifiquement féminin (1133-1135)

En 1133, Abélard abandonne la direction de l’abbaye Saint Gildas  de Rhuys (56730) où, en l’absence de financement, les moines, doivent mener leurs propres affaires et ont déjà tenté, trois ou quatre ans plus tôt, d’empoisonner leur abbé réformateur.

Quatre vingt ans avant Sainte Claire, il rédige à la demande d’Héloïse la première règle monastique féminine qui ne soit pas que la déclinaison de la Règle de saint Benoît qu’avait suivie Sainte Écolasse.

Il adopte ainsi une démarche différente de celle de Norbert de Xanten, qui donne une même règle aux prémontrés hommes ou femmes, mais se montre moins progressiste que Robert d’Arbrissel et Hélisende ( NDLRB. Connue aussi sous le nom d’Hersende de Champagne) , la probable mère d’Héloïse *, qui ont conçu à Fontevrault une abbaye mixte et non pas strictement féminine, à la tête de laquelle est nommée le 28 octobre 1115 Pétronille de Chemillé, les moines se trouvant ainsi subordonnés à l’autorité d’une femme.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_du_Paraclet

*  http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/article-etudes-fontevristes-hersende-de-champagne-la-premiere-grande-prieure-assez-meconnue-de-l-ordre-de-fontevrault-1103-1104-a-1109-58556570.html

tml

Poster un commentaire

Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 56