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La magnifique tombe en cuivre de l’Abbesse Anne d’Orléans au « choeur » de l’Abbatiale de Fontevraud

La 26 éme Abbesse  (1477-1491)  de l’Ordre de Fontevraud Anne d’Orléans légua en mourant, à son ordre, des joyaux précieux, des vases d’or et d’argent, et

plusieurs autres objets de prix: pour la grande église, des tapisseries d’or et des livres « utiles et ornés ».

Pour consacrer la mémoire de celte seconde réformatrice morte le 9 septembre   1491, la 27 éme Abbesse  Renée de Bourbon( 1468-1491-1534)  fit ériger en 1498 , au milieu du

choeur du Grand Moutier une magnifique tombe en cuivre du poids de cinq cent livres (*)

  • Sainte Famille ; Tome II p. 572

L’Abbesse Marie de Bretagne et la réforme de l’Ordre de Fontevraud par Alfred Jubien p. 32

 

https://archive.org/details/MN5112ucmf_0/page/n33

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k16986n/f210.image

 

 

 

 

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-M- CHARLES VI DE FRANCE MENDIE AUPRES DE RICHARD II D’ANGLETERRE UNE AIDE FINANCIERE POUR L’ABBAYE DE FONTEVRAUD

   Les Souverains d’Angleterre de la maison d’Anjou-Plantagenet furent très-généreux envers l’abbaye de Fontevrault. Les nombreuses rentes qu’ils avaient constitues en sa faveur n’ont pas cependant toujours été rÈguliérement payees, car Blanche de Harcourt, vingt-deuxiéme  abbesse* , se vit obligée  d’user de la protection du roi Charles VI, son cousin-germain, pour en toucher les arrérages.

    Nous avons même retrouvé la lettre que ce monarque écrivit à ce sujet à  Richard II, son gendre :

A très hault et puissant prince R., par la grâce de Dieu roy d’Angleterre, nostre trés cher et trés amé filz, Charles, par ycelle mesme grâce, roy de France, salut et parfaicte dilection. Trés cher et trés amé filz. Blanche de Harcourt, abbesse de Fontevraux, vostre et nostre cousine nous a faict exposer comment vos prédécesseurs roys d’Angleterre, dont les corps gisent en l’èglise dudit lieu, donnèrent et aumosnerent l’augmentacion de la fondation des dictes Èglise et abbaye et pour le salut des âmes d’eulx et de leurs successeurs, cent marcs d’argent de rente annuele et perpetuelle, à les prendre et avoir par la manière que ensuyt ; c’est assavoir : LX marcs sur la ferme de vostre ville de Londres, quarante marcs sur  la ferme de la cité de Wicester, et cinquante solz d’esterllins  sur vostre eschiquer, dont plusieurs arrèrages sont deuz ; et pour tant, trés cher et très aimé  filz, que la dicte abbaye,  laquelle est de fondacion royale, a été  tellement opprimée par le faict et occasion des guerres, qu‘à prés ent vostre et nostre dicte cousine, et les religieuses d’icelle abbaye, ne peuvent bonnement avoir leurs nécessitez ne supporter les grans fraiz et charges qu ils ont à outenir et faire, à cause des maisons et édifices qui sont aussi, comme touz, deperit  el cheut (NDLRB : choit  c’est  à dire  tombe)  en ruyne ; par quoy le divin service, qui est faict et célébré dans la dicte église pour le salut des ames de vos dictz prédé cesseurs et autres, pouroit estre delaissié  ou diminué très  grandement.

Vous prions et requérons trés instamment, et de cuer , très cher et amé  filz, que pour amour et contemplacion de nous et des choses dessus touchées, vous vueillez vostre et nostre dicte cousine faire paier et contanter des dictz arrérages, et aussi la dicte rente, doresnavant. Et avecques ce, ordonner et faire que certaines Èèglises, prieurez et maisons assises en vostre royaume, desquelles et des religieuses, prieuses, prieurs et gouverneurs d’icelles, la visitacion, correction, punicion, institucion et destitucion lui appartient à cause de la dicte abbaye, elle puisse doresnavant visiter et faire visiter, y mettre, instituer, destituer, ester, punir et corriger, comme il appartiendra, les religieux et religieuses d’icelles, ainsi et par la manière que ces prèdécesseurs l’ont faict et accoutumé  de faire en temps passé, paravant les dictes guerres, et qu’elle le faict es aultres prieurez et lieux de sa religion estans en nostre  royaulme.

Et en ce, trés cher et très amè filz, vous ferez, se nous semble, vostre devoir, le bien et proufit de la dicte Èglise, et, nous, parlaicte plaisance. Et en vueillez tant faire, que nous  et elle vous en soions et doions estre tenuz, et que elle puist  appercevoir nos prières lui avoir valu envers vous.

Donné à Paris, le XXUI* de mars

cité in Alfred Jubien

     » L’abbesse Marie de Bretagne et la réforme de l’ordre de Fontevrault d’après des documents inédits » (1872)

http://www.archive.org/stream/labbessemariede00jubigoog/labbessemariede00jubigoog_djvu.txt

* Blanche de Harcourt, fille de Jean II, comte de Harcourt, et de Catherine de Bourbon, fût abbesse  de 1391 à 1431

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