Archives de Tag: Colonie pénitentiaire de Mettray

-A- Accordéons et colloque sur la prison à Fontevraud le 18 octobre 2014

Label CERF  ( Centre d’Etudes et de Recherches Fontevristes)

Deux événements majeurs à l’Abbaye de Fontevraud le 18 octobre 2014 : une conférence et un concert

Le samedi 18 octobre, Fontevraud organise deux évènements : une conférence débat sur la question de la mémoire des prisons et du patrimoine carcéral (15h) et un concert de Richard Galliano, grand maître de l’accordéon (18h).

15h, Conférence/débat sur la question de la mémoire des prisons et du patrimoine carcéral.

L’Abbaye Royale de Fontevraud, transformée en centrale pénitentiaire par Napoléon, reçut en 1814 ses premiers prisonniers. A l’occasion de ce bicentenaire, Fontevraud s’associe à plusieurs sites majeurs marqués par l’histoire de la réclusion pour questionner les rapports de notre société contemporaine à cette histoire.
Qu’en est-il de la mémoire de l’enfermement et de la prison, dans notre société contemporaine ? Les différents bâtiments qui ont donné lieu à enfermement, les différents objets qui en sont témoins, sont-ils dignes de patrimonialisation au même titre que ceux liés à d’autres activités humaines ? Qu’en est-il de l’usage de ces bâtiments, une fois l’enfermement révolu ? Entre tentation d’arasement ou de destruction partielle, transformation ou mise en scène culturelles et touristique, transformation en établissements (ré)éducatifs, ou de soins, les réponses sont multiples et les intentions ambivalentes. A un patrimoine plus aisément revendiqué – « patrimoine doré »- celui par exemple lié à un passé monastique ayant donné lieu à une architecture perçue comme « noble », un patrimoine noir, sombre, occulté viendrait-il faire pendant ?
Plusieurs tables-ronde traiteront de sites retraçant « une trajectoire de l’enfermement » du 19e siècle : La colonie pénitentiaire pour enfants de Mettray, devenue aujourd’hui Institut thérapeutique éducatif et pédagogique ; L’abbaye de Fontevraud, transformée en centre culturel ; La prison de l’Ile de Ré, ancien lieu de départ pour le bagne de Cayenne. Les discussions seront sous la direction de Philippe Artières (historien et directeur de recherche au CNRS), en collaboration avec David Niget (maître de conférence à l’université d’Angers.), Pierre Pinon (architecte et historien) et Jean-Marie Renouard (sociologue). En regard de ces conférences, sera associée la projection d’interviews filmées de témoins de la période pénitentiaire de l’Abbaye de Fontevraud, commandées en 2013 par le Service Régional de l’Inventaire des Pays de la Loire.
Engagée pour la reconnaissance du patrimoine carcéral, Fontevraud a co-signé un appel publié dans Libération à l’occasion des journées du patrimoine.

18h, Concert de Richard Galliano.

Le maître de l’accordéon, victoire de la musique classique 2014, revisite les Quatre saisons de Vivaldi. Une interprétation originale et virtuose faisant tomber tous les aprioris sur l’accordéon.
D’un côté l’un des morceaux les plus connus et joués de la musique classique, de l’autre un des instruments les plus populaires. Richard Galliano joue les entremetteurs pour une rencontre qui entre ses mains virtuoses et celle de son quintet sonne comme une évidence.
Les Quatre saisons de Vivaldi font parties de ces morceaux que la publicité ou les standards téléphoniques mettent dans toutes les oreilles. Et pourtant. Comme le rappelle Richard Galliano, « La jeunesse, l’adolescence, la maturité, la vieillesse…les quatre saisons rythment la vie et la nature depuis la nuit des temps comme un manège qui tournerait perpétuellement… Vivaldi a composé cette oeuvre à partir de ce phénomène éternel.». En somme c’est une œuvre profonde qu’il a spécialement arrangé pour son accordéon, le fameux modèle Victoria 63 offert par sa grand-mère et dont il ne se sépare jamais. Les Quatre Saisons du maître vénitien constituent un cycle à part entière, contenu dans le recueil de l’opus 8 Il cimento dell’armonia e dell’invenzione, édité en 1725. Mais Galliano ne contente pas de quatre saisons et ajoute des saisons intermédiaires, celles de son ami et mentor le bandonéoniste Astor Piazzolla. Huit saisons pour plus de précisions, plus de finesse. « Musique essentielle, figurative, universelle… Le fait d’interpréter sur mon accordéon cette oeuvre mille fois enregistrée, me donne, comme pour la musique de J. S. Bach, l’opportunité de proposer une nouvelle interprétation originale dans laquelle la partie soliste se dégage avec évidence et luminosité. J’ose espérer que Vivaldi aurait apprécié cette version inédite, contemporaine.»

Deux événements majeurs à l’Abbaye de Fontevraud le 18 octobre : une conférence et un concert

Le samedi 18 octobre, Fontevraud organise deux évènements : une conférence débat sur la question de la mémoire des prisons et du patrimoine carcéral (15h) et un concert de Richard Galliano, grand maître de l’accordéon (18h).

15h, Conférence/débat sur la question de la mémoire des prisons et du patrimoine carcéral.

L’Abbaye Royale de Fontevraud, transformée en centrale pénitentiaire par Napoléon, reçut en 1814 ses premiers prisonniers. A l’occasion de ce bicentenaire, Fontevraud s’associe à plusieurs sites majeurs marqués par l’histoire de la réclusion pour questionner les rapports de notre société contemporaine à cette histoire.
Qu’en est-il de la mémoire de l’enfermement et de la prison, dans notre société contemporaine ? Les différents bâtiments qui ont donné lieu à enfermement, les différents objets qui en sont témoins, sont-ils dignes de patrimonialisation au même titre que ceux liés à d’autres activités humaines ? Qu’en est-il de l’usage de ces bâtiments, une fois l’enfermement révolu ? Entre tentation d’arasement ou de destruction partielle, transformation ou mise en scène culturelles et touristique, transformation en établissements (ré)éducatifs, ou de soins, les réponses sont multiples et les intentions ambivalentes. A un patrimoine plus aisément revendiqué – « patrimoine doré »- celui par exemple lié à un passé monastique ayant donné lieu à une architecture perçue comme « noble », un patrimoine noir, sombre, occulté viendrait-il faire pendant ?
Plusieurs tables-ronde traiteront de sites retraçant « une trajectoire de l’enfermement » du 19e siècle : La colonie pénitentiaire pour enfants de Mettray, devenue aujourd’hui Institut thérapeutique éducatif et pédagogique ; L’abbaye de Fontevraud, transformée en centre culturel ; La prison de l’Ile de Ré, ancien lieu de départ pour le bagne de Cayenne. Les discussions seront sous la direction de Philippe Artières (historien et directeur de recherche au CNRS), en collaboration avec David Niget (maître de conférence à l’université d’Angers.), Pierre Pinon (architecte et historien) et Jean-Marie Renouard (sociologue). En regard de ces conférences, sera associée la projection d’interviews filmées de témoins de la période pénitentiaire de l’Abbaye de Fontevraud, commandées en 2013 par le Service Régional de l’Inventaire des Pays de la Loire.
Engagée pour la reconnaissance du patrimoine carcéral, Fontevraud a co-signé un appel publié dans Libération à l’occasion des journées du patrimoine.

18h, Concert de Richard Galliano.

Le maître de l’accordéon, victoire de la musique classique 2014, revisite les Quatre saisons de Vivaldi. Une interprétation originale et virtuose faisant tomber tous les aprioris sur l’accordéon.
D’un côté l’un des morceaux les plus connus et joués de la musique classique, de l’autre un des instruments les plus populaires. Richard Galliano joue les entremetteurs pour une rencontre qui entre ses mains virtuoses et celle de son quintet sonne comme une évidence.
Les Quatre saisons de Vivaldi font parties de ces morceaux que la publicité ou les standards téléphoniques mettent dans toutes les oreilles. Et pourtant. Comme le rappelle Richard Galliano, « La jeunesse, l’adolescence, la maturité, la vieillesse…les quatre saisons rythment la vie et la nature depuis la nuit des temps comme un manège qui tournerait perpétuellement… Vivaldi a composé cette oeuvre à partir de ce phénomène éternel.». En somme c’est une œuvre profonde qu’il a spécialement arrangé pour son accordéon, le fameux modèle Victoria 63 offert par sa grand-mère et dont il ne se sépare jamais. Les Quatre Saisons du maître vénitien constituent un cycle à part entière, contenu dans le recueil de l’opus 8 Il cimento dell’armonia e dell’invenzione, édité en 1725. Mais Galliano ne contente pas de quatre saisons et ajoute des saisons intermédiaires, celles de son ami et mentor le bandonéoniste Astor Piazzolla. Huit saisons pour plus de précisions, plus de finesse. « Musique essentielle, figurative, universelle… Le fait d’interpréter sur mon accordéon cette oeuvre mille fois enregistrée, me donne, comme pour la musique de J. S. Bach, l’opportunité de proposer une nouvelle interprétation originale dans laquelle la partie soliste se dégage avec évidence et luminosité. J’ose espérer que Vivaldi aurait apprécié cette version inédite, contemporaine.»

http://www.saumur-kiosque.com/infos_article.php?id_actu=21381

 

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Classé dans Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 49 (d) Abbaye-Bagne de Fontevraud-L’Abbaye

-B- Buanderie de la colonie agricole de Saint Hilaire de Roiffé (86120) plus que celle de Mettray (37390) ?

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Dans la forêt, en sortant vers Loudun : la « colonie » de Mettray appelée parfois « maison de redressement » dont voici la buanderie, où les enfants faisaient leur lessive sous l’œil attentif des gardiens et avec l’assistance bienveillante des religieuses.

NDLRB. Selon toute vraisemblance, l’étabissement ainsi décrit n’est pas Mettray  qui est  situé  au N/O de Tours mais  bien plutôt la  colonie agricole de Saint Hilaire de Roiffé (86120)

http://www.saumur-kiosque.com/infos_article.php?id_actu=21468

RAPPEL.  Les premiers colons, au nombre de huit et issus de la centrale pénitentiaire de Fontevraud, arrivent à Mettray le 22 janvier 1840. Au fronton du portail d’entrée, ils découvrent cette maxime : « Mieux vaut prévenir que réprimer »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_pénitentiaire_de_Mettray

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Classé dans Département 37, Département 86

-M- DE FONTEVRAUD A METTRAY, la naissance d’une colonie pénitentiaire.

« 22 janvier 1840. 10 heures du soir. Par une belle nuit d’hiver, deux voitures, celle deMonsieur de Courteilles et une autre de location, quittaient Fontevraud pour prendre la route menant à Mettray. Le matin même, à trois heures, M. Demetz, fondateur de la colonie, M. de Courteilles, donateur des terrains, et M. Blanchard, jeune moniteur qui sera trente ans plus tard maire de Mettray, avaient quitté cette commune et étaient arrivés à midi à Fontevraud. Là, sous le préau de la maison centrale, M. Demetz avait choisi huit détenus qui devaient former le noyau de la colonie naissant. M. Hello, directeur de la maison centrale, offrit à tout le monde un dîner à l’hôtel de la Place, et les jeunes garçons ne furent pas les derniers étonnés de se voir libres et admis à la table de tous ces honorables messieurs. Puis on se mit en route aux applaudissements de la population émue. La nuit se passa en bavardages. On changea de voiture à Azay-le-Rideau et il faisait grand jour quand on arriva à Tours pour être reçu par M. Béranger, poète et chansonnier célèbre. A dix heures du matin, le 23 janvier, la caravane arrivait à la colonie où le personnel fit aux nouveaux colons une réception toute fraternelle. Après une messe dite par l’abbé Brault dans une petite chapelle, les huit garçons s’installèrent dans un pavillon nouvellement construit en bordure d’un immense chantier. »

http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/le-ministere-dans-lhistoire-10289/histoire-de-la-protection-judiciaire-de-la-jeunesse-16946.html

Les premiers colons, au nombre de huit et issus de la centrale pénitentiaire de Fontevraud, arrivent à Mettray le 22 janvier 1840. Au fronton du portail d’entrée, ils découvrent cette maxime : « Mieux vaut prévenir que réprimer »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_pénitentiaire_de_Mettray

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-O- ORIGINALITES DE LA CENTRALE DE FONTEVRAULT DANS LE SYSTEME PENITENTIAIRE.

3. Les prisons du XIXe siècle

L’œuvre de Napoléon Bonaparte

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Si le Directoire s’occupa, avec le relais des municipalités et des départements, des maisons d’arrêt, l’œuvre de Napoléon Bonaparte fut considérable au point de vue de l’organisation administrative et de la mise en place de ces structures nouvelles qui allaient finir par s’appeler maisons centrales.

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Centrales, ces prisons le furent à plus d’un titre : parce que dépendant de l’administration centrale du ministère de l’intérieur ; parce que financées non pas, à l’instar des maisons d’arrêt, par les conseils généraux mais par l’État central ; parce que placées au centre d’une circonscription (à l’origine militaire).

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Si les premières maisons centrales furent établies en pays conquis (Gand et Vilvoorde) ou aux confins de régions militairement stratégiques (Embrun et l’Italie, Fontevrault et les pays chouans), leur implantation obéit bientôt à des considérations plus pénitentiaires : il s’agit alors d’ouvrir sur tout le territoire national des établissements dispersés de manière à rayonner sur trois, quatre, cinq départements – une toile d’araignée pénitentiaire, telle celle qui, sous l’Ancien Régime, avait été constituée avec les dépôts de mendicité.

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… Dès 1832, le comte d’Argout, ministre en charge des prisons, signait une intéressante circulaire où il était asséné sans ambages : « Une prison ne sera jamais une maison d’éducation ». Était préconisé l’éparpillement des enfants délinquants, à l’instar de ceux de l’Assistance Publique, au sein de familles d’accueil . Par cette brèche s’engouffrèrent un certain nombre de « nouveaux philanthropes », des religieux dans un premier temps, qui fondèrent les premières colonies pénitentiaires agricoles. Le phénomène se laïcisa quelque peu avec la fameuse colonie de Mettray *, puis se transporta au secteur public quand des maisons centrales (Clairvaux, Fontevrault, Gaillon et Loos) ouvrirent une annexe réservée aux mineurs et appelée à devenir une colonie pénitentiaire publique.

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Expérimentations : on donnera les principales. En premier lieu, l’aventure des « prisons ouvertes » corses. …. Deuxièmement, fut développée – et officialisée – la pratique des chantiers extérieurs : les principaux étaient implantés près des deux plus grandes maisons centrales, ferme de Mestré à Fontevrault et travaux forestiers et construction de la ligne ferroviaire du nord-est près de Clairvaux                                                               ….

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 Le 1er juillet 1963, la maison centrale de Fontevrault est fermée .

Christian Carlier                                                                                                     Histoire des prisons et de l’administration pénitentiaire française de l’Ancien Régime à nos jours

http://criminocorpus.revues.org/246

RAPPEL.  Les premiers colons, au nombre de huit et issus de la centrale pénitentiaire de Fontevraud, arrivent à Mettray le 22 janvier 1840. Au fronton du portail d’entrée, ils découvrent cette maxime : « Mieux vaut prévenir que réprimer »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_pénitentiaire_de_Mettray

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