Lundi matin, nous nous sommes rassemblés dans la cour d’honneur de l’abbaye et nous avons observé les bâtiments et les sculptures qui les décoraient. Nous n’étions pas encore à l’intérieur de l’abbaye, mais dans un endroit où les gens de l’extérieur avaient le droit d’entrer. Plusieurs sortes de bâtiment se succédaient. L’écurie et le fanerie servaient pour ranger les carrosses et abriter les chevaux de l’abbesse. L’hôtellerie recevait les gens de passage, et c’est là que nous dormions. Au fond, le palais de l’abbesse était décoré avec de belles sculptures. En face de l’entrée principale, un bâtiment assez récent avait servi de caserne pour les militaires qui gardaient l’abbaye quand celle-ci était une prison. La cour d’honneur était interdite aux moniales et aux moines qui n’avaient pas le droit de quitter le clos de l’abbaye. | ![]() |
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Nous sommes ensuite entrés dans la clôture. Là, les gens de l’extérieur ne pouvaient pas entrer librement. Sur la droite, nous avons aperçu une curieuse construction : une sorte de grande tour avec plusieurs cheminées, et tout autour cinq ou six absidioles. A gauche : un grand toit avec le haut d’un clocher: c’est celui de la nef de l’église abbatiale. Nous pouvions voir aussi le mur de clôture : nous nous sentions un peu enfermés, mais c’était très calme. |
En continuant sur la droite, on a pu distinguer l’orangerie qui servait à mettre les plantes qui craignent le froid à l’abri pendant l’hiver. C’est un grand bâtiment avec plusieurs arches au rez-de-chaussée. Les ouvertures sont larges pour laisser entrer la lumière. | ![]() |
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En face, il y a un jardin bordé par un long bâtiment à deux étages avec de curieuses lucarnes sur le toit. C’est le réfectoire et de dortoir des moniales. |
Après avoir traversé le jardin du Moyen Age, et en longeant le mur de clôture, nous sommes arrivés près d’un second monastère : St Lazare. Il était haut, long et très grand, avec de nombreuses fenêtres régulièrement espacées. Il semblait plus récent que le précédent. Un peu plus loin, nous nous sommes enfoncés dans un petit bois. Là, Halia nous a expliqué qui était le fondateur de l’abbaye et comment on avait pu la construire. De cet endroit, à travers les branches, on la voyait presque entièrement, et nous avions l’impression de nous retrouver comme les premiers occupants du site au Moyen Âge. |
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En continuant, nous sommes parvenus du côté est des bâtiments, en face des infirmeries St Benoît. C’est là que l’on soignait les personnes malades. En bas, sur le chemin, il y a longtemps, un ruisseau coulait. Mais il a débordé plusieurs fois, alors, on l’a canalisé et on l’a comblé. Après être descendus à travers le pré, nous nous sommes dirigés vers le chevet de l’église. |
Sur le côté, nous avons trouvé un grand porche : il sert d’accès à la cour des infirmeries. Sur son fronton, on voit un blason avec des fleurs de lys et un bâton en diagonale. C’est le blason des Bourbons. Il montre que les abbesses étaient de sang royal. On y voit aussi une crosse : celle de l’abbesse. Plus au nord, on trouvait un troisième monastère de femmes. Mais il est en très mauvais état car il n’a pas été restauré et a servi de prison jusqu’en 1985. Aujourd’hui, il sert de remise aux entreprises qui travaillent à la restauration de l’abbaye. Plus à l’est, à l’extérieur de la clôture, il y avait un monastère d’hommes qui dépendait de l’abbaye. Mais il a été démoli pendant la Révolution. |
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Pour finir, nous nous sommes rendus dans une pièce où il y avait une maquette de l’abbaye. On y repéré les endroits où nous étions passés.Anthony et Thomas |
Archives de Tag: Fannerie
-E- DES ECOLIERS EN L’ABBAYE ROYALE DE FONTEVRAUD … Et ils en ont vu des choses!
-F- FANNERIE ou ECURIE de l’Abbaye royale
« Le plus beau des bâtiments de la cour d’entrée est celui dit de « la Fannerie » ( qui a un rapport avec le foin) qui longe et limite au Nord la cour actuelle. Ce sont en fait les vastes écuries que l’on construisit juste avant la révolution, sans doute après 1785, destinées à recevoir l’équipage de plus en plus fastueux qui était au service de l’abbesse »
Michel Melot Fontevraud p. 30 Patrimoine culturel Giserot. http://books.google.fr/books?id=uI_2N9tNR_EC&pg=PA30&lpg=PA30&dq=fontevrault+%C3%A9curies&source=bl&ots=utEK6LvvsK&sig=MhnPNPwYioM9ovH9Mpx9jgUA7D4&hl=fr&ei=db6NTvrfJIOq8AO7rcQ9&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CCgQ6AEwAg#v=onepage&q&f=false
Les lignes suivantes précisent grandement la trame chronologique : « La charpente du bâtiment dit ‘la Fannerie’, dans l’abbaye de Fontevraud, vient d’être analysée : pour autant, cette grande charpente avec comble à brisis, construite entre 1 742 et 1 789, est elle-même atypique par l’emploi de grandes écharpes* en serrant des poinçons** courts, dispositif inhabituel au XVIIIe siècle ».
Eléments de lexique afférent au bois dans la construction. * Pièce de bois oblique, appelée également bracon, elle relie le poteau à la panne pour en diminuer la portée et apporter une contribution au contreventement de l’ouvrage http://boisphile.over-blog.com/categorie-549809.html **En charpente , le poinçon est une pièce principale faisant partie d’une ferme : c’est la pièce centrale verticale reliant l’entrait et les arbalétriers. Son rôle est de suspendre le centre de l’entrait (la poutre basse horizontale) , ce qui permet de pouvoir le charger sans qu’il fléchisse, par un plancher par exemple
La construction de ces écuries n’a apparemment pas été effectuée que pour des raisons somptuaires si l’on veut bien se souvenir que « durant les séjours des filles cadettes de Louis XV à Fontevraud, (faute d’emplacement plus convenables) les bâtiments de l’ancien hospice de Madame de Montespan) servent d’écuries pour les équipages (princiers) et les nécessiteux y sont abrités (1740) ».
http://www.fontevraud-abbaye.fr/histoire.htm
Le prisme chronologique donné ci-dessus (1742-1789) permet d’attribuer, en une première approche, la construction des écuries aux quatre abbesses suivantes: Louise-Françoise de Rochechouart (1704-1742) Marie-Louise de Timbrone de Valence (de Thimbrune de Valence).(1753-1765) Julie-Gillette de Pardaillan d’Antin (Julie-Sophie-Gillette de Pardaillan de Gondrin de Montespan d’Antin) (1765- 1792)
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