VIII. Le prieuré Saint Jean-de-l’Habit
4- HISTOIRE DE L’ORDRE DE FONTEVRAUD, l’abbaye royale sise au carrefour de trois provinces
https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/labbaye-royale-de-fontevraud-2/
VIII. Le prieuré Saint Jean-de-l’Habit
4- HISTOIRE DE L’ORDRE DE FONTEVRAUD, l’abbaye royale sise au carrefour de trois provinces
https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/labbaye-royale-de-fontevraud-2/
Il tenait une place importante dans l’architecture fontevriste. Ainsi, dans toutes les églises des soeurs , on retrouve un portail des morts remarquable par sa qualité d’exécution. A Fontevraud, situé à l’ extrémité opposée à l’autel, du choeur des religieuses dit aussi choeur des dames, et ouvert dans le mur nord de l’abbatiale il ouvrait sur un chemin donnant accés au cimetière situé en contre-bas du Prieuré Saint-Jean de l ‘Habit et en dessous, topographiquement parlant, du choeur de l’abbatiale. Ce portail a pu aussi être nommé porte papale.
Description du livre: Salmurii (SAUMUR), apud Franciscum Ernou, typographum et bibliopolam Regium, et Seminarii Font Ebraldensis [FONTEVRAULT], 1691. Pas de couverture. État : Très bon. Edition originale. Pièce de soie 112 x 78 cm.
Envoi : Illustrissimae, nobilissimae, potentissimaeque Dominae Franciscae Dianae de Rochechouart, de Mortemart, MARCHIONI de MONTESPAN, reginae domus, rerumque illius domesticarum praepositae, narurae, fortunae, gratiae, decoribus, nulli secundae, etc CONCLUSIONES PHILOSOPHICAE
Suivent, sur 4 colonnes divisées chacune en 8 chapitres, les propositions de la thèse. — Cartouche : His theses Deo Duce praeside R.P. F. Stephano Combaula de Menville, ordinis Font Ebraldi [Fontevraud] religioso et philosophiae professore, propugnaturis fedebunt F. Renatus Buignet, F. Ludovicus de La Porte, F. Josephus Bruneau, ejusdem Ordinis Religiosi, Die 23 Augusti à prima de meridie ad quintam, anno D. 1691, in aula majori Rejii Font Ebraldensis Monasterii .
Thèse imprimée sur soie. —- Lisières de soie verte. Soie grège, beige. Ourlets aux bords supérieur et inférieur. Conservée pliée. — Défauts : trous parallèles au bord supérieur d’environ 1cm de diamétre (sans doute clous de fixation à une réglette en bois). Morsure de rongeur (?) de 5 cm dans la partie haute non imprimée. Traces de fixation sur bordure inférieure. Trous (de vers) d’un millimètre de diamètre dans le tiers inférieur surtout. —- Gravure non signée : 7 figures mythologiques ou emblématiques féminines et deux angelots géographes entourent les armes de la Marquise de Montespan. Une deuxième planche, dans la moitié inférieure, porte le texte dans un encadrement architectonique classique.
L’abbaye de Fontevrault (ou Fontrevaud) avait cette particularité d’accueillir à la fois des moines et des religieuses, des hommes et des femmes, sous la direction d’une abesse. De 1670 à 1704, l’abesse de Fontevraud est Marie-Madeleine Gabrielle de Rochechouard de Mortemart (1645-1704), sœur de Madame de Montespan. Sa ferme gestion la fit surnommer « la reine des abesses ». Après sa disgrâce (vers 1683), Madame de Montespan fit de fréquents séjours dans cette abbaye. Elle a définitivement quitté Versailles cette même année 1691. Elle mourra en 1707. Les thèses pouvaient être soutenues par plusieurs étudiants réunis. C’est le cas ici, où trois Frères religieux de l’abbaye soutiennent collectivement leurs propositions.
Références : Jean-François Delmas : Estampes et textes imprimés sur tissus de soie. Catalogue raisonné de thèses et d’exercices publics, XVII-XIXe siècle. In : Bulletin du bibliophile, N°1, Paris, 2005, pp. 85-142, ill.
L’auteur recence 200 documents imprimés sur soie au cours des trois siècles étudiés. Parmi ceux-ci, 60 thèses seulement, dont 22 ne sont connues que par des sources bibliographiques et ont disparu, et 3 sont à l’état de fragments. Ce catalogue ne signale donc que 35 thèses imprimées sur soie actuellement localisées. Celle-ci, signalée à l’auteur après parution de l’article, n’y figure bien sûr pas. C’est une des plus grandes décrite.
Ce document combine trois facteurs de rareté : Impression sur soie Impression de Saumur Dédicace à une maîtresse disgraciée. N° de réf. du libraire 002
Imprimé sur soie : René Buignet, Louis de La Porte et Joseph Bruneau
« Fondée la dernière année du onzième siécle *par un prêtre breton, Robert d’Arbrissel, dans un vallon inculte arrondi en amphithéâtre prés de la Loire et du Poitou.
* NDLRB. Il y a lieu de restituer la date de la fondation « vers 1101″
….
Les hommes, clercs et laïques, disent les chroniques ; furent échelonnés sur le côteau qui domine la fontaine d’Evrault, tandis que les femmes furent distribuées sur les flancs d’une autre colline, en face de la première, de façon à laisser la source d’eau vive entre les deux camps. Un fossé hérissé d’épines leur servit de première clôture ».
Une Abbesse de Fontevrault au XVIIe siècle. Gabrielle de Rochechouart de Mortemart par Pierre Clément (1809-1870) de l’Institut . 1869 Paris. Librairie académique Didier p. 11. Ouvrage conservé à : Columbia University Librairies ( New-York)
http://archive.org/stream/gabriellederoche00clme#page/n5/mode/2up http://archive.org/details/gabriellederoche00clme
Et encore : http://archive.org/details/uneabbessedefon01clgoog
Lundi matin, nous nous sommes rassemblés dans la cour d’honneur de l’abbaye et nous avons observé les bâtiments et les sculptures qui les décoraient. Nous n’étions pas encore à l’intérieur de l’abbaye, mais dans un endroit où les gens de l’extérieur avaient le droit d’entrer. Plusieurs sortes de bâtiment se succédaient. L’écurie et le fanerie servaient pour ranger les carrosses et abriter les chevaux de l’abbesse. L’hôtellerie recevait les gens de passage, et c’est là que nous dormions. Au fond, le palais de l’abbesse était décoré avec de belles sculptures. En face de l’entrée principale, un bâtiment assez récent avait servi de caserne pour les militaires qui gardaient l’abbaye quand celle-ci était une prison. La cour d’honneur était interdite aux moniales et aux moines qui n’avaient pas le droit de quitter le clos de l’abbaye. | ![]() |
![]() |
Nous sommes ensuite entrés dans la clôture. Là, les gens de l’extérieur ne pouvaient pas entrer librement. Sur la droite, nous avons aperçu une curieuse construction : une sorte de grande tour avec plusieurs cheminées, et tout autour cinq ou six absidioles. A gauche : un grand toit avec le haut d’un clocher: c’est celui de la nef de l’église abbatiale. Nous pouvions voir aussi le mur de clôture : nous nous sentions un peu enfermés, mais c’était très calme. |
En continuant sur la droite, on a pu distinguer l’orangerie qui servait à mettre les plantes qui craignent le froid à l’abri pendant l’hiver. C’est un grand bâtiment avec plusieurs arches au rez-de-chaussée. Les ouvertures sont larges pour laisser entrer la lumière. | ![]() |
![]() |
En face, il y a un jardin bordé par un long bâtiment à deux étages avec de curieuses lucarnes sur le toit. C’est le réfectoire et de dortoir des moniales. |
Après avoir traversé le jardin du Moyen Age, et en longeant le mur de clôture, nous sommes arrivés près d’un second monastère : St Lazare. Il était haut, long et très grand, avec de nombreuses fenêtres régulièrement espacées. Il semblait plus récent que le précédent. Un peu plus loin, nous nous sommes enfoncés dans un petit bois. Là, Halia nous a expliqué qui était le fondateur de l’abbaye et comment on avait pu la construire. De cet endroit, à travers les branches, on la voyait presque entièrement, et nous avions l’impression de nous retrouver comme les premiers occupants du site au Moyen Âge. |
![]() |
![]() |
En continuant, nous sommes parvenus du côté est des bâtiments, en face des infirmeries St Benoît. C’est là que l’on soignait les personnes malades. En bas, sur le chemin, il y a longtemps, un ruisseau coulait. Mais il a débordé plusieurs fois, alors, on l’a canalisé et on l’a comblé. Après être descendus à travers le pré, nous nous sommes dirigés vers le chevet de l’église. |
Sur le côté, nous avons trouvé un grand porche : il sert d’accès à la cour des infirmeries. Sur son fronton, on voit un blason avec des fleurs de lys et un bâton en diagonale. C’est le blason des Bourbons. Il montre que les abbesses étaient de sang royal. On y voit aussi une crosse : celle de l’abbesse. Plus au nord, on trouvait un troisième monastère de femmes. Mais il est en très mauvais état car il n’a pas été restauré et a servi de prison jusqu’en 1985. Aujourd’hui, il sert de remise aux entreprises qui travaillent à la restauration de l’abbaye. Plus à l’est, à l’extérieur de la clôture, il y avait un monastère d’hommes qui dépendait de l’abbaye. Mais il a été démoli pendant la Révolution. |
![]() |
![]() |
Pour finir, nous nous sommes rendus dans une pièce où il y avait une maquette de l’abbaye. On y repéré les endroits où nous étions passés.Anthony et Thomas |
Des personnages de la série des » Julie Lantilly «
Adso ou Adson, A 42. Moine de Saint Jean de l’Habit à Fontevraud qui se réfugie au monastère de Melk en Autriche. C’est l’un des héros du livre » Au nom de la rose » d’Umberto Eco.
A.42 La lettre derrière le nom renvoie au livre dans lequel le personnage apparaît et le nombre est le numéro de la page où il apparaît pour la première fois dans l’édition de chez Cheminements.
De l’or sous les verrous de Fontevrault http://www.gino-blandin.com/verrous.htm
Evangile selon saint Jean , Chapitre 19 lu aujourd’hui, vendredi 30 mars 2012.; Fête des sept douleurs de la bienheureuse Vierge Marie.
25 Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
http://www.aelf.org/bible-liturgie/Jn/Evangile+de+Jésus-Christ+selon+saint+Jean/chapitre/19
Dans d’autres traductions , on lit « et elle habita avec lui« ; Là serait la raison qui fait que tous les prieurés masculins de l’Ordre de Fontevraud aient pour nom « Saint Jean de l’Habit »
Ainsi par exemple …
Prieuré fontevriste de Feugarolles (47230) http://patrimoine-de-france.com/lot-et-garonne/feugarolles/ancien-prieure-saint-jean-de-l-habit-1.php
Abbaye royale de Fontevraud (49500) https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/tag/prieure-saint-jean-de-lhabit/
Prieuré de Boubon , commune de Cussac (87150) https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2011/09/22/b-la-chapelle-saint-jean-de-lhabit-du-prieure-fontevriste-de-boubon/
Classé dans Uncategorized
Les ifs que vous apercevez au second plan jalonnent l’allée interne au cimetiére qui, après un angle droit , conduit , notamment à la tombe de M. l’Abbé Pohu, dernier curé du bourg de Fontevraud et dernier aumônier de la centrale , tombe situé non loin de l’endroit où a été pris cette photo.
Derrière la forêt au second plan commence le plateau dominant Candes -Saint -Martin, plateau surplombant lui-même le confluent de la Loire et de la Vienne.
http://fondation-patrimoine.org/fr/pays-de-la-loire-18/tous-les-projets-851/detail-murs-d-enceinte-et-calvaire-du-cimetiere-des-detenus-3380
Classé dans Uncategorized
Communauté fondée au début du XII° par Robert d’Arbrissel, l’abbaye devient le chef d’un ordre important (80 prieurés en 1789) ; bénéficiant de la protection particulière des Plantagenet au XII°, puis de celle des Rois de France, qui lui apportent une opulence attestée par les constructions ininterrompues entre le XII° et le XVIII°. Elle est transformée en pénitencier entre 1804 et 1963. L’église, consacrée en 1119, constituée d’une nef unique couverte d’une file de quatre coupoles sur pendentifs, est caractéristique du « roman poitevin » pratiqué en Aquitaine, terre d’élection des Plantagenet.. L’abbaye conserve des bâtiments conventuels de styles très disparates, dont un cloître flamboyant, et, un peu à l’écart, l’exceptionnel bâtiment des cuisines, initialement composé de huit absidioles surmontées de pyramides de pierre. L’ensemble est depuis 1975 Centre Culturel de l’Ouest.
Intitulés de protection 1) Grand Moutier et dépendances : église du 12e, cloître du 16e, réfectoire du 15e, tour d’Evrault, entrée des anciens cloîtres du 16e, portails et cloîtres des 15e et 16e, salle capitulaire du 16e ; parties de l’ancienne Communauté Saint-Benoît : chapelle du 12e, bâtiments du Noviciat, petit cloître Saint-Benoît et constructions qui l’entourent de la fin 16e début 17e ; parties de l’ancienne Communauté Saint-Lazare : chapelle, petit cloître, bâtiments d’habitation transformés en infirmerie : classement par liste de 1840 et par arrêté du 12 nov 1909. 2) Immeubles nus ou bâtis comprenant notamment le logis Bourbon et son parc, ainsi que l’Orangerie : classement 12 oct 1962. 3) Immeubles nus ou bâtis, sauf ceux déjà classés, de l’ancien parc Bourbon ; immeubles nus ou bâtis de l’ancienne secrétairerie ; galerie de l’ancien réseau hydraulique : classement du 28 août 1989. 4) Immeubles nus ou bâtis de l’ancienne secrétainerie: inscription par arrêté du 28 août 1989 5) Clos de l’ancien prieuré d’hommes de Saint-Jean de l’Habit (sols archéologiques, murs de clôture, fuie troglodyte) ; clos de Saint-Lazare (vignes au XVIIIs, sols et murs de clôture) ; l’ensemble des autres sols (certains bâtis dont l’ancien moulin à eau) inclus dans l’enceinte de 1762 ; les caves-carrières creusées sous le parc Bourbon ; les vestiges de l’ancien hospice de Mme de Montespan ; la fontaine de la Luzerne et le canal souterrain : Inscription du 6 3-1998. Les protections nouvelles (1998) concernent essentiellement l‘environnement archéologique de l’ancienne abbaye; elles visent à assurer une cohérence de gestion sur l’ensemble des terrains nus et bâtis inclus dans l’enceinte telle qu’elle est définie par les plans du XVIIIs (essentiellement celui qui est dit de 1762) : 1) le clos de l’ancien prieuré d’hommes Saint-Jean de l’Habit, détruit à la Révolution (vestiges non fouillés des bâtiments médiévaux, des circulations d’eaux; murs de clôture de 1636-48, fuie troglodyte …) . 2) le clos de l’ancienne communauté Saint-Lazare (vignoble au XVIIIs…) 3) en aval de l’abbaye, les canaux d’écoulement des eaux pluviales et usées, avec l’un des moulins à eau (« boucheries » au XVIIIs), des jardins, des bâtis d’officiers (le logis du sénéchal) ou de services… 4) sous le parc Bourbon, une série de caves-carrières à usages privatifs parfois mal définis. 5) Hors enceinte de 1762, l’ancien « hôpital de la Sainte-Famille » fondé en 1687 par Mme de Montespan, soeur de l’abbesse Gabrielle de Rochechourt, mais transplanté à Oiron dès 1704 env. du logis principal subsiste un grand arc gravé; les deux ailes ( » écuries de Mesdames » au XVIIIs) ouvrant sur un espace intérieur rectangle de jardins avec puits central ont gardé leurs façades caractérisées par leurs baies rythmées, les chainages harpés, les lignes horizontales des nichoirs à pigeons.
http://www.culture.fr/sections/regions/pays_de_la_loire/organisme/ART4-3884
Classé dans Uncategorized
Les fondements de la spiritualité fontevriste , telle que Robert d’Arbrissel la structura, proviennent des trois versets suivants de l’Evangile selon Saint Jean, Chapitre XIX, évangile lu lors de l’office de la passion du Vendredi saint :
La crucifixion de Massacio (1421-1428)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Masaccio_029.jpg
» 25 – Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléoopas, et Marie de Magdala.
26 – Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
27 – Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui ».
Ce double patronage se retrouve dans chaque prieuré fontevriste où le monastère des femmes est placé à chaque fois sous la protection de la Vierge et celui des hommes toujours nommé « Saint-Jean-de-l’Habit » par référence à Jean l’évangéliste.
A la Vierge et à saint Jean l’évangéliste, il convient d’ajouter sainte Marie-Madeleine , le premier être humain à qui le Christ ressuscité apparut, Marie-Madeleine qui patronnait un des cinq prieuré, celui des » filles repenties » en l’Abbaye royale de Fontevraud.