Le chevet de l’église Sainte-Marie ,
église abbatiale du Grand-Môutier
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Une cité monastique à visiter.
http://www.citeetculture.com/ext/http://www.abbaye-fontevraud.com/
Références casdastrales
Parcelle 771 – Feuille 000 D 01 – Commune : FONTEVRAUD L ABBAYE (49)
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TABLES DES NOTICES CONTENUES DANS CETTE PAGE
I. Armoiries de l’Abbaye royale de Fontevraud.
II. Le Grand Moûtier
III. Les cuisines de l’Abbaye
IV. Le quartier Saint-Benoît et ses infirmeries
V. Le prieuré Saint-Lazare ou Saint-Ladre
VI. Les jardins de l’Abbaye royale
VII. Le prieuré Sainte Marie-Madeleine
VIII. Le mur de l’Abbaye (Clôture) et les portes de l’ensemble abbatial
IX. Le prieuré Saint Jean-de-l’Habit
IX bis. La Secrétainerie
X. Nombre de Moniales (et de moines …) résidant en l’Abbaye (repères)
XI. Histoire « Monumentale » de l’Abbaye
XII . De quelques oeuvres d’art produites dans l’Abbaye royale
XIII. Images de l’Abbaye royale de Fontevraud
XIV Des projets pour l’abbaye royale dans le contrat de projets Etat-région Pays de la loire 2007-2013
XV. Un film de Bérengère Casanova « Les saisons de Fontevraud«
XVI. Films en rapport avec l’abbaye de Fontevraud
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I. Armoiries de l’Abbaye royale de Fontevraud
» d’argent au Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean , sur une terrasse, le tout au naturel »
Auguste Castan, Bibliothêque de l’Ecole des Chartes ; Année 1882 Volume 43
Le canon d’autel de Fontevrault au musée de Naples
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1882_num_43_1_447083
NB. 1– Par tradition, la Vierge est représenté à droite – »à la dextre »-du Christ et Saint Jean l’Evangéliste à sa gauche – « à senestre ». La vision de l’observateur contemplant le tableau en sera naturellement inversée.
2- TERRASSE. Pièce mouvante du bas de l’écu, le remplissant dans toute sa largeur mais ne devant en occuper qu’un quart en hauteur ; la ligne supérieure de la Terrasse a une forme sinueuse, c’est en cela qu’elle diffère de la champagne qui est tracée vers le haut en une ligne régulièrement droite.
L.-A. Duhoux d’Argicourt — Paris, 1899
L’église abbatiale à nef * unique , traversée par un important transept* se termine par un sanctuaire autour duquel court un déambulatoire doté de trois chapelles absidiales*.
Majestueuse, l’église est longue de 90 mètres, large de 40 mêtres au transept puis de 16 à la nef, et haute de 21,45 mètres sous la clef de voûte.
Le côté formant le mur de clôture au Nord du Grand-Moûtier ( à gauche, en entrant) était longé par un chemin menant à la porte de l’abbaye. la façade principale surmontée d’un mur à pignons triangulaire est consolidée par quatre contreforts doubles, flanquée de deux clochetons octogonaux. Elle est percée par ailleurs d’une porte romane , restaurée en 1901, très sobre par laquelle entraient les villageois tandis que la Communauté religieuse utilisait, elle, le passage du transept. Au dessus de la porte sont étagées une baie en plein cintre, des niches de style renaissance et un fronton réparé au XVI e siècle avec la clôture.
Origine du plan de l’Abbatiale ci-dessus http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Plan.eglise.Fontevrault.png
Le choeur* et le transept de plan bénédictin, à la décoration dépouillée conformément à la volonté ascétique de Robert d’Arbrissel, furent édifiés avant 1115 , certainement par un maître local. Ils furent consacrés à la Vierge Marie le 31 août 1119 par le pape Callixte II.
Le choeur au transept développé, s’élève sur de hautes colonnes cylindriques aux chapiteaux dépourvus d’ornement , réunies par des arcs à simples rouleaux au dessus duquel s’étend une arcature* simulée en haut de laquelle ont été percées des fenêtres. L’abside, voûtée en cul-de-four est séparée de la partie droite en berceau plein cintre par un arc doubleau *. Les deux travées droite du choeur et l’abside sont entourées par le déambulatoire voûté en berceau annulaire s’ouvrant sur trois chapelles rayonnantes en cul-de-four , par de grandes baies.
Cet ensemble élancé, très sobre, recevant généreusement la lumière par de nombreuses baies est le reflet d’une très grande spiritualité. Le centre du choeur était enrichi d’un magnifique maître-autel transféré à l’église Saint-Michel au début de la révolution dans l’espoir de le soustraire au vandalisme. De part et d’autre du maître-autel avaient été inhumés l’évêque de Poitiers Pierre II, en 1115 et 1116.
Le transept , voûté en berceau légèrement brisé , fut construit en même temps que le choeur . Chaque bras, partagé par un arc doubleau , s’ouvre sur une absidiole orientée . Dans celui de gauche, se trouvait le mécanisme de l’horloge. Les angles du carré du transept* sont occupées par de hauts colonnes engagées * supportant quatre arcs en plein cintre d’où partent les pendentifs d’une coupole couvrant la croisée.
Le décor, ligérien, reste d’une grande sobriété , seule la chapelle du croisillon* sud possède des chapiteaux plus ornementés
Les façades Est et Ouest percées de fenêtres laissent abondamment pénétrer la lumière. Sur le mur sud du croisillon sud, l’arcature bouchée en anse de panier supportant un décor de la Renaissance donnait au XIVe
sur une tribune communiquant avec le dortoir d’où certaines religieuses avaient l’autorisation d’assister aux offices. Puis au XVII e , L’Abbesse Louise-Françoise de Rochechouart de Mortemart fit construire une tribune et un escalier afin d’améliorer la liaison avec le dortoir.
La nef élevée après la mort de Robert d’Arbrissel , sans doute vers 1118:1120 dut être achevée vers 1130. Par ses abondantes sculptures, elle contraste vivement avec le classicisme du choeur et du transept auquel elle fut rattachée après coup de façon moins homogène. Elle présente des similitudes avec la cathédrale d’Angoulême où les religieuses de Fontevraud s’étaient rendues lors d’un concile en 1118.
Pour la construction de cette nef, les moniales ont du faire appel à un maître d’oeuvre venu du Midi.
Large et basse la nef, brise la verticalité du choeur et du transept. Elle est couverte par quatre coupoles semblables à celles de la cathédrale d’Angoulême, reposant sur des pendentifs portés sur des doubleaux et des formerets à peine brisés prenant appui sur des piliers carrés bordés sur les trois faces de colonnes doubles. Les chapiteaux sont abondamment chargés de sculptures d’animaux fantastiques, proches de leurs homologues angoûmois,Son représentés la vie de la Vierge (2 ème plier sud), Samson combattant un lien ( 5 éme pilier sud), Saint Michel, enfonçant sa lance dans la gueule d’un dragon. Les murs latéraux sont percés de fenêtres doubles, diffusant parcimonieusement la lumière , au dessous desquelles s’étire une coursière. Dans le haut de la nef, vers le clocher, se tenait le grand choeur des religieuses fermée par une grille placée là sous l’abbesse Jeanne de Bourbon. les soeurs converses se tenaient dans l’avant-choeur. En bas de la nef, se tenaient les confessionnaux.
De l’extérieur, le chevet* à étagement pyramidal ainsi que la tour carrée se dressant à la croisée du transept couverte d’un clocher du XVII e siècle ajouré sur ses quatre faces par deux baies en plein cintre, sont d’un effet remarquable.
A l’époque du pénitencier, l’aménagement ( vers 1830) d’un dortoir à quatre niveaux pour les prisonniers endommagea la nef. Mais en 1906, l’ architecte L.Magne restaura les calottes des coupoles qui furent entièrement refaites ainsi que les sculptures excepté celles des chapiteaux des grandes colonnes.
» Sa situation tardive dans l’art roman de la septentrionale dans l’art du Sud-ouest font de Fontevraud un édifice isolé sans postérité; ». M. Melot. « Patrimoine Culturel ». Editions Jean-Paul Gisserot
Petit Lexique architectural *
Abside : Extremité d’une église derrière le choeur, généralement située à l’Est ( lieu de culte dit « orienté »).
Absidiale (Chapelle) ou absidiole : Chaque chapelle qui entoure le choeur d’une église
Arc : Appareil de maçonnerie conduit suivant une ligne courbe ou suivants plusieurs lignes courbes combinées.
Arc brisé : Il est, en général, caractéristique du style gothique
Arc doubleau : Arc transversal de renforcement d’une voûte
Arc en plein cintre : Il est caractéristique du style roman.
Arcature : Suite de petites arcatures réelles ou simulées.
Carré du transept : Intersection de la nef et du transept.
Chevet :Désigne de façon générique la tête d’une église.
Choeur : Partie de l’église comprise entre l’abside et le transept où se tient , dans le rite dit extraordinaire, le célébrant .
Colonne engagée : Colonne faisant corps avec le mur dont elle se dégage en partie seulement de son diamètre. Elle donne ainsi l’apparence d’une imbrication dans ce mur.
Coupole : Voûte hémisphérique en forme de coupe renversée.
Croisillon : Le Croisillon est le bras du transept.
Nef : Partie comprise entre le portail et le choeur d’une église dans le sens longitudinal
Voûte en berceau brisé. Arc prolongé , au tracé brisé.
Fouilles archéologiques menées depuis 1983 vues du haut de la nef et du choeur de la chapelle saint-Benoît
Sculptures romanes
Biblio. Marie-Thérèse Camus, Elisabeth Carpentier, Jean-François Amelot. La sculpture romane du Poitou , Volume 2 :Le temps des chefs-d’oeuvre . Editions Picard 2009. p. 471 à 479.
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– Samson dans les sculptures de l’église abbatiale du Grand Moutier p. 50
– Deux anges courbés. Celui à la gauche du Christ tenant la mandorle dans laquelle trône le Sauveur tenant un livre fermé. L’ange de droite porte un livre semblable Nef de l’église abbatiale du Grand Moutier.p. 92, 273. Illustration 76 & 85 p. 93 & 101.
– Dans les enchevêtrements de feuillages sculptés de la nef de l’église abbatiale du Grand Moutier se glisse la représentation du retour auprès de Tobie , aveugle, de son fils , accompagné de son chien ( une des nombreuses représentations d’animaux) , qui va le guérir grâce à une fiole remplie de fiel qu’il tient dans la main droite. (Tb 5-12).. p. 56 & p 206. Illustration 208 p. 205. Voir aussi l’illustration535 à gauche en haut de la page 473
Le père de Tobie le jeune vêtu d’une draperie à l’antique est assis sur un siège aux bras sculptés en forme de tête de lion .Idem. p. 253 illustration 31 p.55. Derrière lui, une arcade en plein cintre flanquée d’un tour évoquant une maison de maître en pierre p. 279 . Illustration p.31 précitée.
– Cycle marial ( dormition, assomption et accueil au Ciel par Jésus ) sculpté s’étirant sur plusieurs châpiteaux de la nef de l’église abbatiale du Grand Moutier p. 117 ,228 . Illustration 105 p. 118 & 233 p. 228
– Deux apôtres, probablement Jean et Pierre . Illustration 106 p. 1189
– Représentation unique dans la sculpture romane poitevine de l’archange Raphaël p. 119 et plus fréquente de l’archange Michel luttant contre le dragon. Châpiteau de Eglise abbatiale du Grand Moutier Illustration 114 p. 122 tout en désignant deux élus, l’un portant une palme et l’autre un petit livre ouvert. Illustration 115 p. 122
– Un homme armé d’un grand couteau essaye de se dégager des monstres qui l’étouffent. Eglise abbatiale du Grand Moutier p. 256. Illusttration 272 p. 256
– Aigle sculpté à Fontevraud . Eglise abbatiale du Grand Moutier p. 294.
– Griffon incarnant la puissance divine à Fontevraud . Eglise abbatiale du Grand Moutier. p.308.
– Châpiteaux de la nef de l’église abbatiale du Grand Moutier sur lesquels s’affrontent et se tordent des oiseaux et des animaux fantastiques dont les corps se terminent en feuillages épanouis.p.308. p. 311.
– Feuilles sculptées emboîtées les unes dans les autres, droites ou retournées formant une suite dans le déambulatoire et à la croisée de la nef et du transept p. 33
Les quatre gisants royaux du « Cimetière des rois »
Un gisant est une statue représentant un personnage couché dont la dépouille n’est pas obligatoirement ensevelie au dessous du monument. A l’origine, les Plantagenêts avaient des tombeaux séparés supportant chacun un gisant. Leurs sépultures se seraient trouvées en avant du pilier Nord-Ouest de l’église abbatiale, à l’angle de la nef et du carré du transept avant d’être déplacées en 1504 par l’Abbesse Renée de Bourbon de l’autre côté du même pilier à l’intérieur du choeur des Dames.
On comptait alors six gisants:
– Henri II d’Angleterre,
– Sa femme Aliènor d ‘Aquitaine,
– leur fils , Richard Coeur de Lion,
– La soeur de Richard, Jeanne d’Angleterre,
– L’époux de celle-ci, Raymond VII de Toulouse,
– Isabelle d’Angoulême, femme de Jean sans terre, quatrième fils d’Henri II.
Des profanations furent commises en 1562 par les huguenots.
En 1638, l’abbesse Jeanne-Baptiste de Bourbon, fit construire de chaque côté de la grille du choeur deux grandes arcades. Or, en creusant pour les fondations, on retrouva les tombes des rois et reines d’Angleterre.
Les tombeaux ayant été ouverts, Dom Lardier , ancien prieur du monastère Saint-Jean de l’Habit, né à Châteaugontier le 25 novembre 1601 et premier archiviste de l’Ordre a fait une description de la dépouille mortelle de Raymond VII : des bandelettes de tissu d’or « beaux et luisants à merveille, nonobstant la longueur des siécles et la pourriture de la chair » enveloppaient les restes. le tombeau de pierre peint et doré était décoré des écussons de Toulouse, de France et d’Angleterre aux trois léopards d’or. Sur un pilier, à côté, était représenté » avec la cotte d’escarlate, au milieu de laquelle était la grande croix de Toloze, pattée et accompagnée de douze besants d’or »
La Sainte Famille III , P. 472. cité par Jubien, Marie de Bretagne
Lors des travaux commandés par Jeanne-Baptiste qui fit regrouper les six effigies en un imposant monument unique dit « cimetière des rois », appuyé contre l’arcade nord dans le coeur des dames, les gisants de Jeanne d’Angleterre et de Raymond VII furent remplaçés par des orants qui furent détruits au cours de la Révolution. Cependant, au cours des fouilles de 1986, on retrouva l’emplacement du tombeau de Raymond VII : des traces de peinture , restes de sa décoration d’origine apparurent à la base de la face sud du pilier nord-ouest et cela derrière le raccordement d’une demie-colonne. Des dessins géométriques plus anciens furent également découverts sur le bas de la face Ouest du pilier. Ces dessins se poursuivaient sur la ce sud où des vestiges d’une peinture représentant Raymond VII les interrompaient. Quand à la face Ouest, elle révéla dans sa partie haute les restes des ymboles héraldiques plus récents tels un semis de fleurs de lys ou des éléments d’un léopard.
Aujourd’hui seuls subsistent quatre gisants exposés dans la nef de l’église abbatiale. Ils ont les yeux fermés et reposent sur un lit, la tête sur un coussin. Henri II et Richard sont habillés d’une chemise blanche , d’une tunique rouge, d’un manteau bleu, ces trois couleurs symbolisent la Trinité.Ils étaient ceints de la couronne, du sceptre ainsi que de l’épée, symboles de royauté , mais un touriste indélicat a dérobé le sceptre d’henri II. Aliénor , vêtue d’une robe blanche aux plis souples et gracieux, tient un livre ouveet au sujet duquel on s’interroge. Cette représentation est unique.
Trois des quatre gisants , plus grands que nature, taillés dans un bloc de pierres de tuffeau datent probablement de 1204. Isabelle d’Angleterre plus petite, avec son diadème, sa robe bleue, sa tunique grise ornée d’or, les mains croisées sur sa poitrine est un des plus anciens gisants connus sculptés tout en bois et datent du milieu du XIII e siècle.
Au XIX e siècle, l’Abbaye ayant été transformée en prison, les gisants séjournèrent dans la tour d’Evraud puis dans l’église abbatiale. Ils partirent m^me en 1846 pour la région parisienne puis revenirent à Fontevraud où ils furent repeins en 1849. En 1866, Napoléon III pensa les offrir à la reine Victoria qui les réclamait mais qui dut y renonçer devant le sprotestations françaises.. C’est ainsi que les gisants reposent toujours à Fontevrauld devenu centre culturel del’Ouest.
1-Le « Gisant »- d’Henri II Plantagenêt.
* Sacré Roi d’Angleterre en (1154), il meurt à Chinon en (1189) à 55 ans environ.
* Matériau : tuffeau.
* Dimension : 2 mètres 28, le gisant est évidemment plus grande que la taille réelle d’Henri II.
* Sur la sculpture, Henri II a environ 30 ans. Ses yeux sont fermés. Il paraît serein, dans un état de béatitude. Ce n’est pas son portrait réel qui est présenté, c’est un visage idéal. Il est représenté avec les attributs du Roi, la Couronne et le Sceptre ainsi qu’avec ceux du Chevalier, gants, épée, bottines et éperons. Il porte un manteau bleu et deux tuniques rouges superposées. Ce sont les vêtements qu’il portait lors de son Sacre. Les plis des vêtements ne cherchent pas à donner une image de la réalité mais à produire un effet décoratif.
2-Le « Gisant »- Aliénor d’Aquitaine.
* Elle était la femme d’Henri II, la mère de Richard Coeur de Lion, et la belle-mère d’Isabelle d’ Angoulême. Elle est née en (1122) et est morte en (1204) à Fontevraud à l’âge de 82 ans.
* Matériau : pierre.
* Dimensions : 2 mètres 28, le Gisant est plus grand que la taille réelle d’Aliénor d’Aquitaine.
* Aliénor est représentée à l’âge approximatif de 30 ans. L’expression de son visage n’est pas très visible car son gisant a subi l’épreuve du temps. Aliénor tient dans ses mains un livre ouvert pour rappeler qu’elle fut sa vie durant l’amie des Poètes et des Troubadours. Sa tête porte une Couronne. Elle est vêtue d’une robe dont les plis sont plus souples que ceux de son mari et de son fils. Elle porte au-dessus une cape de couleur bleue. Ses cheveux sont cachés par un chaperon et un drapé mentonnière entoure son visage. L’effet total donne aux vêtements une impression de fluidité.
3-Le « Gisant » de Richard Coeur de Lion.
* Il était le fils d’Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine et le beau-frère d’Isabelle d’Angoulême. Il est né en (1154), est sacré en (1189) et meurt en (1199).
* Matériau : pierre.
* Dimensions : 2 mètres 28, le Gisant est plus grand que la taille réelle de Richard Coeur de Lion.
* Le gisant semble avoir entre 30 et 35 ans alors que Richard avait 45 ans à sa mort. L’expression de son visage est paisible et ses yeux sont fermés. Il est vêtu d’une longue tunique rouge par dessus laquelle une cape bleue est posée. Ses couleurs ne sont pas celles d’origine car lors de la restauration elles ont été inversées. Il porte les attributs Royaux , la Couronne et le Sceptre, et ceux du chevalier, l’épée, les éperons et les bottines. Sur le drap du lit sont représentés des Croix de David.
4-Le « Gisant » d’Isabelle d’Angoulême.
* C’est la première femme de Jean sans Terre, frère de Richard Coeur de Lion et second fils de Henri II et d’Aliénor. Elle meurt en (1246) après s’être retirée à Fontevraud.
* Matériau : bois, son gisant est le mieux conservé de tous.
* Dimensions : Le Gisant, en bois, est plus petit que les trois autres, il mesure cependant 1 mètre 80, ce qui n’était pas sa taille réelle.
* Description : Isabelle porte un manteau ainsi qu’une robe bleue. Ses mains sont jointes, car elle meurt en tant que religieuse à Fontevraud. Ses traits sont réguliers et expriment la douceur.
http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/fontevraud/fontevraud.html
L’épitaphe ,aujourd’hui disparue, du roi Henri II Plantagenêt .
L’épitaphe d’Henri II Plantagenêt, père de Richard Cœur de Lion et Jean sans terre, comte d’Anjou, du Maine et de Touraine,duc de Normandie, roi d’Angleterre à Fontevraud.
Né le 5 mars 1133. Décédé à Chinon, le 6 juillet 1189 après quelques jours de fièvre, il fut inhumé en l’abbaye de Fontevraud par les archevêques de Trêves et de Tours.
Le doyen de Londres, Raoul de Dicet et, aprés lui,de façon moins complête, Roger de Wendower et Matthieu Paris nous ont transmis le texte qui suit :
SUFFICIT HIC TUMULUS CUI NON SUFFECERAT ORBIS
Ce tombeau suffit , à qui le monde n’avait pas suffit.
RES BREVIS EST AMPLA CUI FUIT AMPLA BREVIS
Ce lieu restreint est magnifique , pour celui à qui fut magnifique une vie brève.
REX HENRICUS ERAM, MIHI PLURIMA REGNA SUBEGI
J’étais le roi Henri, , j’ai soumis à mon pouvoir un très grand nombre de royaumes,
MULTIPLICI MODO DUXQUE COMESQUE FUI
De bien des manières,et je fus duc et comte.
CUI SATIS AD VOTUM NON ESSENT OMNIA TERRAE
Lui à qui toutes les régions de la terre n’étaient pas assez à son souhait
CLIMATA TERRA MODO SUFFICIT OCTO PEDUM
Une terre de seulement huit pieds suffit.
QUI LEGIS HAEC PENSA DISCRIMINA MORTIS ET IN ME
Toi qui lis, médites ces séparations de la mort , et en moi.
HUMANAE SPECULUM CONDITIONNUM HABE
Vois le miroir de la condition humaine.
QUOD POTES INSTANTER OPERARE BONUM , QUIA MUNDUS
Fais dans l’instant le bien que tu peux, car le monde
TRANSIT ET INCAUTOS MORS INOPINA RAPIT.
Passe, et la mort, survenant à l’improviste, enlève ceux qui ne sont pas sur leurs gardes.
Origine.
Cahiers de civilisation médiévale
Xe-XII e siècles. Centre d’études supérieures de civilisation médiévale. Poitiers. Janvier-Mars 2007 p. 5 ss.
Tombeau de l’évêque Pierre de Poitiers
Le tombeau représenté ci-dessous était placé dans le choeur de l’abbatiale Sainte-Marie Fontevrault, contre le mur du bas côté, à la droite du maître autel (du côté de l’évangile, donc ).
C’était celui de l’évêque Pierre de Poitiers (XIIIe siècle). La statue, couchée sur un lit drapé, est entourée de figurines en ronde bosse représentant les religieux assistant aux funérailles de l’évêque. Parmi ces religieux, on distingue l’abbesse de Fontevrault et un abbé, tous deux tenant la crosse, signe de leur dignité. Les autres personnages portent des croix et des cierges.
La chasuble de l’évêque était d’un bleu verdâtre, aux croisettes d’or, doublée de rouge; sa mitre blanche avec un bandeau rouge, l’aube blanche, l’étole verte, les chaussures noires. L’abbesse était vêtue de noir, et les religieux, les uns de blanc, les autres de vert, se détachant sur un fond rouge. Une arcature couvrait le sarcophage, mais elle était déjà détruite du temps de Gaignères (1642-1715), qui nous a laissé le dessin de ce curieux monument …
Eugène Viollet le Duc. Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XIe siècle. 1856
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Tombeau.Fontevrault.png
B) Le Cloître Sainte Marie
Contigü à l’église abbatiale, le cloître du XVe siècle, qui succéda au cloître roman , complétement disparu, est unique par ses dimensions ( 56 mêtres de longueur sur les côtès E et O, 59 mêtres sur les côtès N et S), 4, 30 mêtres de largeur, 4,84 mêtres de hauteur sous la clef ). Il fut réalisé en deux temps: – L’Abbesse Renée de Bourbon fit bâtir l’aile Sud en 1519, juste après la construction du refectoire contre lequel elle s’appuie. Elle eut recours à des maçons locaux venus de Doué-la-Fontaine et de Beaufort-en -Vallée. Cette galerie à l’intérieur encore gothique avec ses voûtes d’ogives surprend par son extérieur aux arcades en plein cintre moulurées avec délicatesse, surmontées par un bandeau de pierre nue délimité par des corniches.Entre le travées, alternent avec de lourds contreforts des pilastres ornés de roses dans le goût de la première renaissance italienne. – L’aile ouest (avant 1597) détériorée à cause de la déclivité du sol dut être entièrement reconstruite au XIX e siècle. Seul a subsisté un culot représentant une salamandre. – L’aile Est (1548-1551) ouvre sur la salle capitulaire par une importante porte centrale au dessus de laquelle figurait un blason aux armes des Abbesses Louise de Bourbon de Lavedan et Françoise de Rochechouart.
Edifiée à la demande de l’Abbesse Louise de Bourbon entre 1539 et 1547, la salle capitulaire ( ainsi nommée comme étant le lieu où se réunissait le Chapître) est couverte par six voûtes d’ogives supportées par deux piliers centraux et par des culots culptés tout autour.
Deux petites fenêtres finement moulurées à l’est – en face de l’entrée donc, et deux fenêtres géminées à l’ouest aux caissons décorés de faibles bas-reliefs laissent passer la lumière . L’imposante porte d’entrée possède une archivolte formée de cinq rangées de sculptures de style renaissance (malheureusement entièrement refaites en 1870) . Sur la frise qui la surmonte sont représentés le collier de l’ordre royal, deux salamandres et deux « F » encadrés de la cordelière, symboles du roi François Ier, protecteur de l’ordre de Fontevrault. Un remarquable carrelage blanc et noir compose le sol. Certains carreaux sont incrustés de rinceaux, des Vols couronnés des Bourbons, des salamandres et du « F » de François Ier, des armoiries et du « L » de l’abbesse Louise de Bourbon et des initiales « R » et « B » d’une autre abbesse Renée de Bourbon.
Les doubleaux en plein ceintre décrivent sur le mur dix arcades semi-circulaires encadrant des peintures murales. trés restaurées, , ces fresques furent peintes par l’angevin Thomas Pot vers 1570. Elles représentent des scènes de l’Evangile : La Céne, la trahison de Judas, la Flagellation, le couronnement d’épines, la crucifixion, la descente de Croix , l’Ensevelissement du Christ, la Ressurection, la Mort et l’Assomption de la Vierge. Dans les angles des tableaux , peints postérieurement et , à cause de celà, masquant en partie le décor, figurent des abbesses de Fontevrault, agenouillées en prières ainsi que des dames de la famille de Bourbon, abesses de Chelles, Jouarre, Soissons. En effet , les crosses des plus grandes abbayes sont au XVIe siècle dans les mains des Bourbons.
http://mespetitspapiers.centerblog.net/6587526-saumur-abbey-de-fontrevaud-le-cloitre-1?ii=1
L’ aile est du cloître donne également sur le chauffoir et l’escalier droit sans retour ( 1542) communiquant avec les dortoirs. – L’aile Nord (vers 1560) est la seule aile recouverte d’un toit en appentis tandis que les trois autres supportent une galerie couverte.
– Ainsi l’intérieur de l’ensemble du cloître offre un aspect assez unifié mais en revanche l’extèrieur est contrasté . le côté sud a conservé les contreforts entre les arcades tandis les trois autres possèdent des colonnes jumelées deux par deux et abritées par un châpiteau de style ionique.
– Dans l’angle Nord-Est du cloître sont situées les chambres du Mont Saint-Michel.
III. Les cuisines de l’Abbaye
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Fontevraud
Une représentation des cuisines de Fontevraud à … Aulnay de Saintonge
Une représentation évoquant une grande cheminée conique à plusieurs étages, ressemblant à celle de l’abbaye, se retrouve sur un portail d’entrée de l’église d’Aulnay-de-Saintonge.
Biblio. Marie-Thérèse CAMUS et coll. Sculpture romane du Poitou ; le temps des chefs d’oeuvre. Picard 2009 p. 233.
L’abbaye de Fontevraud et le château de Montreuil-Bellay présentent deux spécimens rares de cuisines médiévales fort bien conservées.
Distantes d’une petite vingtaine de kilomètres, les villes de Fontevraud et de Montreuil-Bellay sont deux hauts lieux historiques d’Anjou. Ils ont aussi en commun d’abriter deux exemples rarissimes d’architecture utilitaire des XIIe et XIVe siècles, c’est-à-dire des cuisines monumentales. Si celles du château de Montreuil-Bellay ont toujours été reconnues en tant que tel et ne se sont jamais écartées de leur usage d’origine, celles de l’abbaye de Fontevraud ont, pendant de longs siècles, perdu leur destination, dans leur quotidien comme dans les mémoires.
Cuisines médiévales angevines: Fontevraud et Montreuil-Bellay | Suite101.fr http://www.suite101.fr/content/cuisines-medievales-angevines-fontevraud-et-montreuil-bellay-a15527#ixzz1T6MTUaMz
Des cuisines
A l’extrémité du réfectoire du Grand-Moûtier s’élève un curieux bâtiment qui, autrefois suscita de nombreuses hypothèses: on y vit le repaire du bandit Evrault, une chapelle funéraire et en fin Prosper Mérimée pensa qu’il s’agissait d’un baptistère du XII e . Ce fut un archéologue anglais qui trouva la solution en reconnaissant là une cuisine romane. Au XII e siècle, il existait une dizaine de telles constructions dans les abbayes bénedictines situées dans le bassin de la Loire moyenne, mais celle de Fontevraud est une des rares parvenues jusqu’à nous.
Bâtie grâce à un don d’Henri II Plantagenêt entre 1144 et 1189, cette vaste cuisine circulaire en pierre appareillée, comprenant cinq fours et vingt cheminées était nécessaire afin de nourrir les cinq cent personnes résidant au monastère au XII e siècle, consommant des viandes et des poissons fumés.
A l’origine, sans doute pour éviter des risques d’incendie, la cuisine était indépendante. isolée à l’ouest du rèfectoire. Au XVI e, elle fut désaffectée à cause de la construction de nouvelles cuisines . Celles-ci élevées dans le prolongement du réfectoires se rattachérent aux cuisines romanes en entraînant la suppression de deux alvéoles qui manquent toujours aujourd’hui.
S’agissant de la cuisine romane, sa technique de construction est remarquable, seules des formes simples ont été utilisées afin de réaliser ce chef d’oeuvre d’architecture fonctionnelle. Les parties hautes sont recouvertes d’écailles, selon une habitude typiquement angevine. Les huit absides initiales correspondaient aux foyers. Sa qualité de construction est égale à l’ensemble de l’abbaye
De l’octogone de base où sont disposés les foyers, on passe à un volume carré défini par quatre grands arcs et limité aux angles par quatre trompes servant d’appui à la pyramide à nouveau de forme octogonale. Au sommet, sont ordonnés géométriquement les conduits d’évacuation de la fumée autour du conduit central. En 1902, Lucien Magne chargé de « restaurer » l’édifice, prit la liberté d’ajouter des clochetons de style byzantin et de percer des fenêtres dans les fours.
Dans cette ancienne cuisine à l’excellente acoustique peuvent être donnés des concerts de musique de chambre.
Concues dès l’origine de l’abbaye, afin de nourrir l’importante communauté, elles sont de forme octogonale, avec une cheminée centrale et huit fumoirs circulaires surmontés chacun d’une cheminée pour conserver les viandes et les poissons. Le toit est lui aussi en pierre, « en écailles de poisson », art roman poitevin, comme à Notre-Dame-la-Grande de Poitiers.
« On retrouve une cuisine conçue de façon similiaire dans le couvent anglais de Glastonbury Khristina Krüger. Ordres et Monastères; Christianisme : 2 000 ans d’histoire et de culture. Editions H F Ulmann . 2008 p. 274 à 277.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8d/Glastonbury_Abbots_Kitchen.JPG
IV. Le quartier Saint-Benoît et ses infirmeries
A l’Est du Grand Moûtier s’étend le quartier Saint-Benoît, dont le nom rappelle l’appartenance de l’Ordre de Fontevraud à la constellation bénédictine. Donne accès à l’aile Nord de ce quartier un important porche à fronton triangulaire du XVIIe siècle. Un autre accès est possible à l’arrière du dortoir en contre-bas du cloître du Grand-Moutier , un escalier y donne accés.
Cette construction à galeries, en forme de fer à cheval (de 56 mêtres de long avec des ailes de 16 mêtres en retour) autour d’une cour rectangulaire n’est pas un cloître (Voir photo ci-dessous) Il s’agit d’importantes infirmeries reconstruites par la 29 éme Abbbesse , Éléonore de Bourbon (1575-1611), tante du roi Henri IV, en lieu et place d’infirmeries du XII e siècle détruites au milieu du XVI e, afin d’accueillir les religieuses âgés ou malades ne pouvant plus observer la vie régulière.
Indépendantes à l’origine, les infirmeries furent rattachées au Grand-Moûtier entre 1699 et 1740 longtemps donc après la mort de l’Abbesse Eléonore de Bourbon.
Au nord de la cour s’élève la chapelle Saint-Benoît, chapelle de la Communauté monastique féminine, antérieure aux infirmeries qui date de la seconde partie du XIIème siècle (art gothique Plantagenêt) en remplacement d’un premier sanctuaire datant de Robert d’Arbrissel. De style gothique angevin, elle fait 18 mêtres de long sur 8 mêtres de large et ferme la cour au N.O. Au XVII e, sa nef, non voutéée, sans bas côté, éclairée par des baies en plein cintre, fut coupé par un plancher afin d’y aménager une logement pour la Grande Prieure. le choeur à subsisté : des colonettes s’élévent gracieusement entre ses fenêtres ( bouchées lors de leur jonction avec le portail au XVII e siécle) et leur six nervures se rejoignent à la clé. L’abside et la première travée sont voùtées d’ogives . Sur les murs subsistent des traces d’anciennes peintures. En 1628, Denis Soleman, secrétaire de l’Abbesse Louise de Bourbon de Lavedan fut inhumé devant l’autel.
L’Aile sud , composée de cinq travées, fut prolongée à l’ouest vers les dortoirs du Grand-Moutier entre 1700 et 1740. Ce travail d’architecture se fit à l’identique dans le style Henri IV. La cour date du milieu du XVIII e. L’aile Est repose sur un soubassement éclairé à raz terre sur lequel s’élévent un entre sol et un étage. Son toit est percé de lucarnes. Au centre de leur galerie orientale, se trouve la chapelle des morts. Ce lieu a pendant longtemps abrité des fragments d’un « Jugement dernier » monumental du XIIème siècle, oeuvre d’art aujourd’hui conservé dans le chauffoir du Grand Moûtier . Son clocheton fut détruit au XIX e siécle lors de l’ajout d’un étage pénitentiaire. Dans les angles de cette aile, se dressent deux pavillons à la haute toiture à la Française auxquels on accède par deux escaliers droits à retours.
Sur cette photo prise des pelouses surplombant le prieuré Saint- Lazare et en contre-haut de l’abbaye , les infirmeries sont logées dans le grand bâtiment situé au premier plan entre les deux bâtiments quadrangulaires lègérement hors oeuvre. Son architecte demeure malheureusement inconnu.
http://maradecand.over-blog.com/article-robert-d-arbrissel-121274560.html
V. Le prieuré Saint-Lazare ou Saint-Ladre
Le prieuré Saint Lazare, réedifié sous Henri II Planatagenêt, abritait ceux qui s’occupaient des lépreux recueillis et logés dans de petites maisons tout autour. Sous l’Abbesse Louise de Bourbon de Lavedan (1611-1637) on réaménaga les bâtiments en maisons de repos pour les moniales.
Saint Lazare était séparé de l’Abbaye par les jardins dit du Liban et bordés à l’est par de belles allées, larges de dix mêtres où les malades pouvaient agréablement prendre l’air.
L’Eglise construite sous l’abbatiat de Mathilde d’Anjou entre 1150 et 1164 comprend une simple nef à chevet plat percée d’un doublet. Au XV e siècle, Guillaume Chaumart, prieur de Saint Lazare sous l’Abbesse Renée de Bourbon, fit ajouter au nord de Celle-ci une travée en appentis par laquelle on accéde à l’église.
Celle -ci ( voir photo-ci dessus) de plan rectangulaire comprend trois travées carrées couvertes de voûtes bombées avec des nervures à simple bandeau plat et une travée de choeur couverte d’un berceau brisé. Annonciatrice du style gothique angevin, la construction dépouillée et massive reste très marquée par l’esprit roman. les fenêtres sont en plein ceintre, les doubleaux épais et l’ « Angoulant » poitevin, sorte de monstre semblant avalerune colonne est remarquable.; Les châpiteaux sont simplement décorés, le plus souvent de feuilles d’eau et les bases de colonnes portent des griffes. au niveau de la séparation du choeur et de la nef s’élève un petit clocher nu à deux arcades.
Un élégant petit cloître de 3 mêtres sur 15 s’étend entre l’église et le reféctoire. Construit à la place du cloître roman primitif, il fut réalisé au XVII e siècle par Gervais de la Barre. Ses arcades en plein cintre sont basses et massives, ses piliers presque carrés . Excepté un entablement très découpé, le seul ornement réside en des pointes de diamant.
L’aile Ouest possède trois piéces voùtées d’arêtes. Elle est surmontée par un étage du XVII e siècle auquel on accède par un très bel escalier en hélice de la même époque.
L’aile est abrite la salle capitulaire qui est reliée au choeur de l’église par un petit escalier prenant à quelque distance de l’entrée de la salle ???prend le jour par trois arcades en plein cintre ???
L’aile Sud est occupée par le réfectoire. Les gros piliers carrés engagés dans le mur roman supportant quatre travées carrées (6 mêtres de côté) voùtées d’arêtes très surbaissées. Une importante cheminée et un four creusé dans le mur Ouest marquant l’emplacement des suisines dans la première trtavée. le bâtiment prolongeant l’aîle au Sud-Ouest fut rajoutée au XIX e siécle.
– L’aile Nord est bordé par l’Eglise – Les dortoirs étaient dans les ailes Sud et Ouest à l’étage .
Aprés avoir été infirmerie à l’époque de la prison, Saint Lazare (photo ci-dessus de la chapelle avec son transept nord)
assure aujourd’hui l’hôtellerie de l’ensemble géré par le Centre Culturel de l’Ouest.
VI. Les jardins de l’Abbaye
http://fabien.grolleau.free.fr/fantome/wp-content/uploads/fontevraud04-05.jpg
Depuis 1985, les laboratoires Yves Rocher cultivent à Fontevraud certaines plantes que l’on trouvait à l’abbaye à l’époque médiévale.
Les Jardins étaient alors de petites dimensions et utilitaires. Il y avait :
– un jardin de plantes médicinales à proximité du logement du médecin ( reconstitué prés du cloître saint -Lazare),
– Un jardin potager, prés des cuisines ( reconstitué à côté de la cuisine romane),
– Un verger reconstitué derrière Saint-Lazare ,
– Un jardin bouquetier qui fournissait des fleurs aux autels (reconstitué prés de l’abbatiale)
Les jardins de Bourbon aménagés vers 1600 pour l’Abbesse furent modifiés au XVIII e siècle afin d’accueillir les filles de Louis XV: On y construisit le Logis Bourbon, on ajouta une orangerie qui existe toujours ainsi qu’une ménagerie. A l’Ouest de ces jardins se dresse la chapelle Notre-Dame de Liesse.
Les jardins de l’Abbesse mis en place à la fin du XVIIe siècle s’étageaient entre Saint Lazare et le palais abbatial.
les jardins du Liban étaient des jardins médicinaux plantés d’essence rare, s’étendant entre Saint-Lazare et Saint-Benoît.
A l’époque du pénitencier ( XIX e jusqu’en 1963) on installa des ateliers , des magasins, des hangars dans les jardins. Aprés le départ des prisonniers, ces constructions furent détruites afin de remettre les jardins en état.
Une abbaye se compose de différents jardins tous destinés à répondre aux besoins de la vie religieuse depuis le potager à l’indispensable lieu de promenade et de méditation.
Classée Monument historique, l’abbaye de Fontevraud a été rénovée et ses jardins refaits avec des Plantes potagères, plantes médicinales, plantes ornementales .
Au centre du domaine monastique, la restauration du jardin du cloître par l’architecte des Monuments historiques Bernard Vitry ,a permis de dessiner quatre parterres divisés en 42 carrés de gazon soigneusement délimités par des bordures de buis. Fidèle à l’esprit du XVIe siècle, ce jardin clos est propice à la méditation.
Près des cuisines, le jardin potager accueille quatre catégories de légumes utilisés au Moyen Age. Dans les plates-bandes entourées de plessis en osier le visiteur peut reconnaître les herbes ou plantes à feuilles, les racines, les légumineuses et les plantes condimentaires. Non loin, sauge, fenouil dépuratif, armoise et autres plantes médicinales sont étiquetées et regroupées dans les parcelles bordées de buis de l’Herbalium. Enfin, consacré à la culture des fleurs pour la décoration des autels de l’abbaye, le jardin bouquetier se colore de lys, de roses et de nombreuses fleurs porteuses d’une signification symbolique et religieuse.
En 2004, enfin deux jardins ont été aménagés en hommage à Aliénor d’Aquitaine : le Jardin des regards et le Jardin de méditation conçu par Michel Carbonac, diplômé de l’Ecole nationale d’horticulteur de Versailles.
VII. Le prieuré Sainte Marie-Madeleine
Ce couvent fondé par Robert d’Arbrissel vers 1113 , puis reconstruit par Henri II Plantagenêt se dressait à l’écart au Nord-Est de l’ensemble monastique de Fontevrault et abritait les repenties.
Aliénor d’Aquitaine s’y retira de 1199 à 1204.. les rois Louis le Gros, Philippe-Auguste et Louis IX (saint Louis) favorisèrent ce couvent.
L’Eglise élevée en 1150 comportait une seule nef et un choeur voûté de pierre, en demi-cercle. En avant de la façade ouest de l’église s’étendait un cloître de charpente aux dimensions modestes, bordéà l’est et au sud par les bâtiments conventuels où étaient répartis la salle capitulaire, la salle de Communauté, le dortoir, le réfectoire et la cuisine.
Au début du XIX e siècle avec la transformation de l’abbaye en prison, la Madeleine subit de nombreux dommages . Transformée en séchoir pour le linge des prisonniers, elle vit son cloître et sa cuisine démolies; la charpente de son dortoir démontée; son église amputée de sa façade, de son abside, de la voûte du choeur , son mur gouttereau nord dérasé; et ceci afin d’aménager un chemin de ronde . En 1850, fut élevé puis agrandi vers 1880 l’important bâtiment Ouest,, atelier de mécanique devenu atelier cellulaire. Les sols d’origine, remblayés au XVIII e et XIX e, ont eu la chance, par rapport à ceux de Saint Lazare ou du Grand-Moûtier d’être relativement preservés .
Un complexe ensemble de galeries datant du Moyen-Age et servant à collecter les eaux de pluie ainsi qu’à canaliser les ruisseaux alentour échoue à la Madeleine.
La Madeleine demeura maison d’arrêt jusqu’en 1985, annnée où elle fut remise à la conservation régionale des monuments historiques. Elle recevait des prisonniers condamnés à des peines mineures ou prês d’être lbérés, qui ètaient chargés d’entretenir les jardins, de travailler aux chantiers de restauration. Aujourd’hui grâce aux fouilles conduites au printemps 2013, on a retrouvé, en plus des vestiges connus de l’église, l’emplacement exact du cloître et on comprend mieux l’organisation du prieuré dont les premiers éléments remontent à l’époque romane, au XIe siècle. « Il y avait probablement un cours d’eau primitif qui a été détourné. ». Sont réapparus aussi les vestiges de la salle capitulaire, du réfectoire et du lavoir, construit au XVIIe siècle.
– Le bâtiment de captage de la fontaine Saint-Robert à l’intérieur de l’enceinte du prieuré de la Madeleine.
Bâtiment abritant le captage de la fontaine Saint-Robert
Pour l’alimentation en eau, Robert d’Arbrissel, dit-on, n’aurait eu qu’à frapper un rocher pour en faire jaillir une source (la fontaine Saint-Robert), qui coula pendant plusieurs siècles
http://www.bude-orleans.org/lespages/44centr/37/fontevrault.html
Arrêté D3-2009 n° 562 du 23/09/09 portant sur autorisation d’utilisation d’eau en vue de la consommation humaine, déclaration d’utilité publique des périmètres de protection, imposition de servitudes sur le territoire de la commune de Fontevrault l’Abbaye (département de Maine et Loire)
Arrêté D3-2009 n°562 du 23/09/09 portant sur :
– Autorisation d’utilisation d’eau en vue de la consommation humaine
– Déclaration d’Utilité Publique des périmètres de protection
– Imposition de servitudes sur le territoire de la commune de Fontevraud l’Abbaye (département de Maine-et-Loire)
Art. 1 : DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE
Sont déclarés d’utilité publique au bénéfice de la Communauté d’agglomération Saumur Loire Développement :
Le pompage de l’eau de la Source St Robert à Fontevraud-l’Abbaye au débit de 50 m3/h pour la consommation humaine sis sur la commune de Fontevraud-l’Abbaye.
La création de périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée autour des ouvrages de captage et l’institution desservitudes associées pour assurer la protection des ouvrages et de la qualité de l’eau (Annexe 1).
La cessibilité et l’acquisition des terrains nécessaires à l’instauration du périmètre de protection immédiate du captage ; la Communauté d’agglomération Saumur Loire Développement est autorisée à acquérir en pleine propriété soit à l’amiable, soit par voie d’expropriation, à compter de la signature du présent arrêté, ces dits terrains, ou à obtenir une convention de gestion lorsque ces terrains dépendent du domaine public de l’Etat.
VIII. Le mur de l’Abbaye (clotûre) et les portes de l’ensemble abbatial
La reine Éléonore (Aliénor), la veuve de Henri II Plantagenêt, fut une grande bienfaitrice pour l’abbaye et on prétend qu’elle fit rebâtir le mur de clôture.
Texte extrait de l’ouvrage de Joseph Joubert Les rois angevins à Fontevrault . Extrait de la Revue de l’Anjou. 1903 p. 17. http://bibnum.enc.sorbonne.fr/gsdl/collect/tap/archives/HASH5f50/22fdf4cd.dir/0000005656165.pdf
En 1504, L’Abbesse Renée de Bourbon fit élever autour de l’Abbaye de Fontevraud une muraille longue de 1300 mêtres, haute de six mêtres ( (Saint Jean de l’Habit demeura hors clôture), son coût s’élevant à : « 210 écus d’or, 3 pipes de vin, 3 sêtiers de moûture, sans compter les charrois » fut amorti par la vente dela vaisselle d’argent del’abbesse.
Renée posa elle -même la première pierre, en face de la porte de l’Eglise Sainte-Marie-Madeleine. Sous cette pierre, fut placée une ardoise où figuraient le nom et les armes de l’Abbesse ainsi que les noms de certaines religieuses. Puis le 20 juin 1504, Renée ferma le choeur des religieuses del’eglise abbatiale par une grande grille (aujourd’hui disparue) et devant laquelle elle fit voeu de clôtureperpetuelle le 13 juin 1505.
Au nord du grand-Moûtier, le mur du clôture reprenait le tracé de l’église avec une porte et une galerie permettant aux religieux de saint-Jean de l’Habit de se rendre dans l’Abbatiale afin d’y faire bénéficier les religieuses des secours du culte catholique.
La grande porte Athanasis de l’Abbaye royale de Fontevraud. https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2011/07/18/p-la-grande-porte-athanasis-de-labbaye-royale-de-fontevraud/
Porte d’en bas (Article signé par Evrault)
En 1504, Renée de Bourbon1 décida d’entourer complètement le monastère d’un immense mur de 6 m de haut, de 1300 m de long et de 1,2 m d’épaisseur, en moellons et pierres de taille : le mur de la clôture.
De facto, ce mur (en venant du côté de La Madeleine) passait par le bas du transept nord de l’abbatiale, fermant ainsi l’enclos côté nord de l’abbatiale. La “porte d’en bas”, placée à cette jonction, fut certainement construite en même temps. C’est la porte du tour2 : dans un mémoire de 1653, cité par l’abbé Edouard, est évoquée la « porte Renée », ou « porte du tour ».
<—– Porte d’en bas ( celle qui est la plus proche du mur d’enceinte) vue de la billleterie
NDLRB. Le verso de la porte d’en bas est visible dans la partie la plus à droite de la première photo illustrant cette page.
La porte d’en bas permettait d’accéder : – au monastère, par une galerie qui contournait le chevet de l’église du Grand Moustier jusqu’à la cour des infirmeries St Benoît ; – à La Madeleine, au travers d’un jardin et au cimetière des religieuses (qui est une création de la réforme3).
Dans sa thèse, Michel MELOT la décrit comme « une porte toute flamboyante de deux mètres à peine d’embrasure avec un arc plein cintre très surbaissé surmonté d’un tympan. Ce tympan est compris entre cet arc et une accolade lancée, hérissée de crochets et d’un fleuron. Cette accolade est sculptée en relief sur un mur qui porte deux petites niches de chaque côté du fleuron et deux pilastres gothiques très fins pour encadrer le tout ».
Cette porte constituait donc l’entrée principale du monastère. Equipée d’un tour tenu par une des « officières » de l’abbaye : la « sœur tourière ».
A l’époque carcérale, cette porte fut obturée par une maçonnerie. (Voir infra , photo de cette porte murée)
Côté extérieur de la clôture, c’est à dire du côté tourné vers l’actuelle billetterie du C.C.O., se situait le bâtiment que Bertrand MENARD identifie comme étant « celui des pompiers ».
(1) Renée de Bourbon : 27 e Abbesse de l’Ordre (1491-1534) (2) Tour = armoire cylindrique tournant sur un pivot et enchâssé dans l’épaisseur d’un mur, de façon à pouvoir introduire dans la clôture des objets et des plis du dehors sans donner vue sur l’intérieur. A Fontevraud, il y avait plusieurs tours : au parloir de l’abbesse, à l’entrée de la porte de clôture des religieuses (porte d’en bas), entre la sacristie des religieuses et la croisée du transept, dans la galerie ouest du grand cloître pour communiquer avec les communs : le grand dépôt. (Dictionnaire fontevriste) (3) Réforme de l’Ordre (appelée aussi Réformation) : pour lutter contre le relâchement général de l’ordre, cette réforme fut initiée par Marie de Bretagne. Elle fut continuée par Anne d’Orléans, Renée de Bourbon (énergiquement) et Louise de Bourbon. Cette réforme fut imitée par d’autres grandes abbayes et ordres (note de l’auteur).
Porte d’en bas obturée par une maçonnerie à l’époque carcérale
Références :
- Thèse de Monsieur Michel MELOT, École des Chartes, 1967
- FONTEVRAUD de Daniel PRIGENT & Henri GAUD, édition GAUD
- Mémoire de maîtrise d’histoire de J.G.PETIT, 1990 : « la vie quotidienne des prisonniers à la centrale de Fontevrault 1814-1885
- Fontevraud de toutes les pénitences de Jean CHEDAILLE, éd. les chemins de la mémoire
- Encore 264 jours à tirer. Pénitencier de Fontevrault de Bertrand MÉNARD, Cheminements éditions
- Dictionnaire fontevriste
L’allée qui mène de la billetterie (photo d’Evraud, ci-dessus) à la porte d’en bas, vue ici après un violent orage, a été refaite dans le début des années 2000. Le pavage est consitué de pavés de conglomérats siliceux. Localement, ces blocs sont appelés pierres de « perrons », souvent de couleur assez rouge. Ils ont été exploités sur la colline près du château d’eau de Fontevraud, pour l’empierrement des routes, au moins jusqu’à la fin du XIXème siècle.
IX. Le prieuré Saint Jean-de-l’Habit
Une belle allée bordée d’ormeaux conduisait à ce couvent situé hors clotûre, au Nord est de l’Abbaye de Fontevrault, et où logeaient les religieux.
On sait que le prieuré Saint –Jean de l’Habit était le prieuré masculin de l’abbaye royale de Fontevraud,. Implanté à l’emplacement actuel du cimetière du bourg , il dominait par conséquent assez nettement l’enceinte abbatiale. Son assez grande église (deux fois environ celle de La Madeleine) orientée à l’Est était complétée sur son côté nord par un rectangle appuyé sur le transept gauche du lieu de culte abritant le reste des bâtiments monastiques.
L’église, qui fut reconstruite sous le priorat de Pierre de Roannes (1166 – 1179), grâce à la charité publique, avait de belles proportions. Elle fut encore refaite en 1630, en partie à l’endroit où s’était élevée l’ancienne chapelle Saint Pierre réputée pour la guérison de la rage. Le 12 avril 1649, le père Lardier fit construire au bout du bras du transept un mausolée où il déposa un morceau du coeur de Robert d’Arbrissel. En 1650, l’église abritait également un tableau représentant Isabeau de Valois (Arrière petite-fille Saint-Louis)
La photo prise par Henri Gaud du tableau référencé ci-dessous est intéressante en ce qu’elle représente un état daté de 1815 d’une église qui n’est qu’en partie ruinée, et qui aurait peut-être pu permettre sa reconstruction, représentation qui permet de plus de voir par ce qui aurait été le mur d’entrée du sanctuaire la silhouette de l’abbatiale Sainte Marie-de Fontevraud. Photo 15/25 de l’ensemble de vues auxquelles conduit le lien ci-dessous : http://www.slideshare.net/merryprof/fontevraud-2?src=related_normal&rel=7519325 Pour autant, est encore plus intéresssant le dessin original d’aprés lequel elle fut exécutée , et qui est lui d’une scrupuleuse exactitude, et qui est conservé au Cabinet des estampes de Paris
Guillaume de Bailleul, nommé Grand-Prieur de Saint Jean de l’Habit le 11 juin 1465 consacra ses revenus personnels à aménager son couvent. Il fit élever de solides piliers pour le cloître, fournit des chaises pour l’église, des meubles pour le réfectoire et douze chambres pour le dortoir. Il commanda une « Danse macabre ». Il dota également l’église d’un vitrail à ses armes. Guéri de la goutte après avoir rendu grâce à une relique saint Nicolas, Guillaume reconnaissant fit exécuter avec sa vaisselle, qu’il avait fait fondre à cet effet un reliqaire en argent représentant la tête du saint.
Grand Prieur jusqu’en 1489, il mourut en 1490 et fut inhumé au milieu de la salle capitulaire. Sa tombe supportait une statue à son image. Sous son abbatiat, Louise de Bourbon de Lavedan (1611-1637) restaura le couvent longemps négligé.
En 1790, un rapport dressé après un inventaire fait par la municipalité de Fontevrault, présidée par le citoyen Alexandre Guerrier, maire, ancien moine de l’Ordre et ancien curé de la paroisse , va nous faire connaître le local et le nombre des livres qui se trouvaient encore dans le prieuré Saint-Jean-de-l’Habit ; beaucoup avaient été déjà soustraits, chacun les emportant selon son bon plaisir ; des frères mêmes de Tordre ne se firent pas faute d’en enlever , sans doute comme souvenir de la retraite qu’ils allaient bientôt quitter.
« Nous sommes montés dans une grande bibliothèque étant dessus le porche en la longueur d’environ 50 pieds sur 15 de large, dans laquelle il s’est trouvé environ 4,000 volumes non suivi, de différents auteurs grecs et latins mutilés et en fort mauvais état, étant dans des cases en bois non fermées, de hauteur d’environ 9 pieds, garnies de haut en bas.
Au-dessus desquelles cases se trouvent 28 tableaux servant de frontispice. Plus une sphère, deux globes. Qui est tout ce qui se trouve dans la grande bibliothèque.
De la nous sommes entrés dans une autre petite bibliothèque, attenante à celle ci-dessus, dans laquelle s’est trouvé 1500 volumes, tant grands que petits, contenant : Un Atlas défiguré, le Dictionnaire de Moréri, celui de Trévoux, la collection des Conciles, la Bibliothèque des Pères, » l’Histoire ecclésiastique, l’Histoire des auteurs modernes ecclésiastiques et une infinité d’autres ouvrages de piété non suivis »
En 1792 l’administration du district, après en avoir fait conduire à Saumur « la majeure partie et » la meilleure, voulant mettre fin à la dilapidation » qui se faisait journellement, » fit vendre tout ce qui restait de livres, ainsi que les boiseries et les tablettes des rayons. Le tout fut adjugé aux citoyens Prouteau, Maudit, Baudoin le jeune, Lirel et Desparenches, la somme de 230 livres.
Il ne reste plus rien du couvent de Saint-Jean-de-l’Habit, qui contenait ces riches bibliothèques. Vendu et démoli pendant la révolution, aucun vestige n’en est demeuré (à l’emplacement de ce qui est aujourd’hui le cimetière de Fontevraud ) , qui puisse indiquer au voyageur l’endroit où
fut la retraite des moines de cet ordre si puissant. Bâti à peu près en même temps que le Grand-Moûtier il contenait cependant des monuments dignes de fixer l’attention des archéologues ; l’église, surtout, était un beau spécimen de l’architecture du XIIe siècle.
http://www.archive.org/stream/labbessemariede00jubigoog/labbessemariede00jubigoog_djvu.txt
IX bis. La Secrétainerie
Hors clôture à gauche en descendant la rue Saint Jean de l’habit et avant que celle-ci ne fasse un coude et à la hauteur du début de l’abbatiale, la Secrétainerie, ensemble de bâtiments voûtés , s’élève au N.O de l’Abbaye, au milieu des jardins et des vignes. Il y avait là tout ce qui était utile à la vie des vieux moines: cellules, caves, celliers, bûcher. Elle a également permis de loger les sacristains de l’ensemble abbatial.
X. Nombre de Moniales résidant en l’Abbaye (Repères)
« Mais la Communauté qui s’était élevée à quatre ou cinq milles moniales au milieu du XII e siècle, tombe à trois -cent-soixante puis se voit limiter à à trois cent par le Pape Boniface VIII en 1297 ».
Dictionnaire du Moyen-Age sous la direction de Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink.
Quadrige PUF 2002 p. 545.
« Au XIIème siècle, l’ordre comptait 300 contemplatives et 5000 religieux nommés les Fontevristes. Au XVIIème siècle, il y avait encore ( NB. JdH en l’abbaye royale ?) 230 religieuses et une cinquantaine de moines. En 1792, il ne restait plus – que 120 religieuses et 39 moines » .
http://pascale.olivaux.free.fr/Histoire/Pages/Fontevraud.htm
Rien qu’en 1790, l’abbaye acheta 7 549 œufs pour les quelques 200 religieux et religieuses qui y résidaient !
http://www.parc-loire-anjou-touraine.fr/UploadFile/Tourisme/1290777005.pdf
XI. Histoire « Monumentale » de l’Abbaye
La période carcérale (1804-1963-1985)
Les moniales et moines chassés par la révolution l’abbaye est sectionnée en 19 lots afin d’être vendue. Les lots ne trouvent pas preneurs. Finalement, un décret de Napoléon I er du 1! octobre 1804 transformera l’abbaye en établissement de détention, ce quil a sauvera d’ailleurs de la destruction. Dix ans de travaux s’en suivront. Cinq étages sreont logés dans l’abbatiale, les cloîtres seront transformés en promenades et les cellules des moniales en cellules carcérales.
Visiter la prison de Fontevraud-l’Abbaye.
http://www.youtube.com/watchv=JM3jOohl6uA&feature=player_embedded
Initialement prévue pour recevoir 700 prisonniers, la centrale en abritait 1600 en 1942 ( dont 350 femmes et 100 enfants) et encore 1200 en 1943. Considérée comme aussi dure que la centrale de Clairvaux, elle enregistrait une moyenne de deux décés par semaine
La sévérité de la centrale inspirera à Jean Genet son « Miracle de la rose » bien que les registres d’écrou n’y mentionnent pas sa présence. Adolescent , il fut en revanche un des reclus de la colonie pénitentiaire de Mettray sise à peu de distance. De cette époque, il écrit : » De toutes les centrales de France, Fontevrault est la plus troublante.. C’est (aussi) le sanctuaire vers quoi montaient les rêves de notre enfance ».
Pour plus de détail sur cette époque, merci de vous reporter au lien suivant : https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/les-prisons-de-fontevrault-decheance-dune-abbaye-royale/
L’Abbaye-Bagne (1940-1944)
Base Questions > 2002
Valorisation de l’action résistante et patriotique dans le projet de musée existant pour l’ancienne abbaye de Fontevraud
12 ème législature
Question écrite n° 04305 de Mme Marie-Claude Beaudeau (Val-d’Oise – CRC)
publiée dans le JO Sénat du 28/11/2002 – page 2841
Mme Marie-Claude Beaudeau rappelle à M. le secrétaire d’Etat aux anciens combattants la question écrite n° 38331 du 7 février 2002, page 339, restée sans réponse à ce jour. Elle attire à nouveau son attention sur la conservation de la mémoire des héros de la Résistance incarcérés dans l’ancienne abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire).
A une question qu’elle avait posée le 12 novembre 1998 à son prédécesseur, celui-ci l’avait assurée, dans sa réponse publiée au Journal officiel du 11 décembre 1999, qu’il s’agissait d’un sujet sensible auquel il était attaché et qu’il serait disposé à soutenir toute initiative afin de concrétiser le souvenir de cette période tragique de l’histoire. Elle lui fait savoir qu’il existe désormais des recherches avancées sur l’histoire du bagne qui a fonctionné à l’abbaye de Fontevraud durant 160 ans et qui a fermé en 1963. Elle lui demande de lui faire savoir s’il ne conviendrait pas d’intégrer au projet de musée existant une partie importante consacrée à la Résistance. L’abbaye de Fontevraud était devenue un bagne anti-Français de 1940 à 1943 où ont été exécutés plusieurs dizaines de résistants.
Elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu’il envisage pour que le musée valorise l’action résistante et patriotique de toute une période, faisant partie intégrante de la mémoire et du patrimoine de l’abbaye de Fontevraud, mais aussi de la France.
Réponse du Secrétariat d’Etat aux anciens combattants
publiée dans le JO Sénat du 17/04/2003 – page 1315
Propriété de l’Etat, l’ancienne abbaye royale de Fontevraud, mise à la disposition de la région des Pays de la Loire par convention, abrite le Centre culturel de l’Ouest (CCO) qui est chargé, notamment, de l’animation et de l’organisation des visites.
L’Etat assure un important programme de travaux de restauration et d’entretien auquel, depuis 1975, il a consacré plus de 3 500 000 euros. S’y ajoutent d’indispensables opérations d’aménagement au titre desquelles il était notamment prévu de créer un espace d’exposition. A la suite d’importants désordres causés par les eaux pluviales et face à la nécessité de réaliser des travaux d’urgence et de sécurité représentant un coût important, l’aménagement de l’espace du musée a dû être différé.
En conséquence, le lieu qui devrait permettre de présenter l’histoire carcérale de Fontevraud de 1804 à 1965, ne pourra pas être disponible avant plusieurs années.
Cependant, une solution palliative a été mise en oeuvre. Ainsi, dans la » Cour des geôles « , à proximité de l’entrée, une exposition récemment mise en place informe les visiteurs du passé carcéral de l’abbaye en présentant des éléments de la vie quotidienne des prisonniers (effets vestimentaires, objets, …) et honore la mémoire des martyrs de la Résistance emprisonnés et fusillés à Fontevraud. Sont notamment présentés, dans une vitrine, un émouvant texte de Mme Jackie Le Galleu-Tallouarn, » Mon premier parloir « , dans lequel elle décrit sa visite rendue en février 1942 à son mari emprisonné pour faits de Résistance, l’état nominatif, établi le 13 juillet 1945, des résistants fusillés par les Allemands – six en février 1942 et quatre en décembre 1942 – ainsi que la reproduction de graffitis relevés dans les cellules. Est également affiché, dans une cellule, un extrait du texte de Louis Breton, » Ces hommes qui ne reculaient pas devant la mort… « , tiré de Mes bagnes de la Loire au Danube, qui retrace la souffrance des résistants emprisonnés à Fontevraud .
http://www.senat.fr/questions/base/2002/qSEQ021104305.html
http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article744
La plaque commémorative ci-dessus a été posée le 12 mars 2005.
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Roger POITEVIN
Abbaye-Bagne de Fontevraud, 1940-1944, des Résistants dans une ancienne Abbaye.
Préface de Bertrand MÉNARD.
Édite par l’AFMD 49 en septembre 2009. 230 pages. Photographies en couleurs. Prix : 15 Euros. Port : 3€.
Commander à :
AFMD 49 3 rue des Fauvettes. 49070 BEAUCOUZE
Abbaye-bagne de Fontevraud 1940-1944
Éditions AFMD 49, 2009.
Le livre s’ouvre sur une évocation des circonstances historiques qui conduisirent à l’installation d’une Prison centrale dans l’Abbaye de Fontevraud, à la suite de la suppression des bagnes coloniaux, …
Des plans suivis de photographies permettent ensuite de visualiser les lieux. Puis l’auteur décrit l’arrivée du détenu, son installation dans les « cages à poules », la vie quotidienne, les travaux obligatoires dans les ateliers de chaises, de confection et de filature, la discipline, le personnel carcéral, les punitions, la nourriture, l’hygiène, le repos, le courrier.
….
La seconde partie de l’ouvrage est constituée d’un appareil statistique concernant les détenus de droit commun et politiques (dates de naissances, professions, motifs de condamnations, etc.).
…
La troisième partie du livre est constituée de témoignages de Déportés qui ont connu l’internement à Fontevraud
XII . De quelques oeuvres d’art produites
dans l’Abbaye royale
Le canon d’autel dit de Fontevraud du musée national de Capodimonte, musée situé dans l’ancien palais royal des Bourbons, sur les hauteurs.
Une illustration ce ce canon ( Carta gloria en italien) peut être obtenue en activant le lien ci-dessous
http://museodicapodimonte.campaniabeniculturali.it/itinerari-tematici/galleria-di-immagini/OA900467
Rappel :
Il a lieu d’entendre par canon un (des)Petit(s) panneau(x), de forme rectangulaire souvent encadré(s), portant, imprimés ou manuscrits, certains textes invariables de la messe et utilisés comme aide-mémoire par l’officiant. Les canons sont souvent au nombre de trois, celui du milieu, plus grand que les deux autres, peut être pliant.
Le canon central est le seul qui concerne le Canon au sens strict (depuis la fin du Sanctus jusqu’au Pater), les deux autres sont le canon du lavabo (à droite, côté Epître) -en regardant l’autel- et le canon du dernier évangile (à gauche, côté Evangile.
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Le canon d’autel dont il est question ici a la forme d’un triptyque, triptyque haut de 33 cm, large de 36 cm quant les volets sont clos et de 75 cm quand ils sont ouverts, triptyque qui unit donc les trois panneaux présentés comme séparés ci-dessus
Sur ce canon d’autel, décoré d’émaux qui pourraient avoir pour auteur Léonard Limosin et de broderies, on reconnaît deux écussons aux armes de Lorraine-Guise, les armes de la maison de Bourbon (De France à la bande de gueules), et le mot Fontebrault.
De gauche à droite , selon la vision qu’a le célébrant monté à l’autel, les scènes en émaux représentent :
– La nativité du Christ
– La crucifixion du Sauveur
– Le Christ ressuscité apparaissant à la Madeleine, scène dite aussi : « Noli me tangere »
Ce canon a du être brodé vers 1547 par Madeleine de Bourbon-Vendôme religieuse de Fontevraud à l’origine, et à l’époque Abbesse de l’Abbaye Sainte Croix de Poitiers, sous les auspices de l’Abbesse Louise de Bourbon ,dont l’Abbatiat s’étendit de 1535 à 1575, et par ailleurs tante de Charles de Lorraine Guise.
Ce canon était destiné au cousin germain de Madeleine, Charles de Lorraine Guise, d’où les armoiries des Lorraine-Guise. Ce qui permet de plus l’attribution de l’oeuvre à Madeleine de Bourbon, c’est la sinature autour des armes de la Maison de Bourbon , cette fois : « M.d .B. f » soit Madeleine de Bourbon fecit.
C’est d’ailleurs Madeleine de Bourbon qui est représentée , et ceci est un ajout aux armoiries de l’Abbaye royale, sous les traits de Marie-Madeleine, sa sainte patronne, embrassant le pied de la Croix dans la partie centrale .
La même partie centrale donne à voir Robert d’Arbrissel , agenouillé derrière saint Jean
Le canon d’autel de Fontevrault au musée de Naples
Auguste Castan, Bibliothêque de l’Ecole des Chartes ; Année 1882 Volume 43
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1882_num_43_1_447083
et aussi:
Le métier d’émailleur à Limoges: XVIe-XVIIe siècle par Maryvonne Beyssi-Cassan p. 286/287.
XIII. Vidéos, images, dessins, photos, Plans de l’Abbaye
A) Vidéos
B) Images, dessins, photos
Dessin-representant-le-chevet-de-labbaye-et-le-quartier-saint-benoit https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2012/01/24/d-dessin-representant-le-chevet-de-labbaye-et-le-quartier-saint-benoit/
Des photos , parfois trés originales de Sophie Pillons fleuriste à Perigueux. on pense à l’autel moderne de l’abbatiale http://calixte.over-blog.org/article-22369767.html
2 photos de l’abbaye royale de Fontevrault à usage pédagogique.(Vue d’ensemble et le cloître). https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2012/01/15/n-les-noms-de-rue-de-fontevraud-labbaye-bourg-monastique/
7 trés belles photos de ce que vous ne pouvez ignorer de l’Abbaye royale http://loudun.discuforum.info/t136-L-ABBAYE-ROYALE-DE-FONTEVRAUD.htm
Fontevraud vu de nuit…surprenant … mais toujours aussi beau http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article744
Visite virtuelle de l’Abbaye de Fontevraud par la classe de 2nde 3 du Lycéee de la plaine de Naulphes à Trappes.. On en apprend des choses avec 27 images et une trentaine de savants commentaires http://www.lyc-plaineneauphle-trappes.ac-versailles.fr/spip.php?article148
33 images dont la majorité sont en noir et blanc … et l’on s’y fait très bien. http://nanoudominique.unblog.fr/2011/05/16/un-peu-dhistoireune-abbaye-royale/
Un trés beau livre de 37 images http://www.photos-france.net/L-abbaye-de-Fontevraud.html
39 images de l’extérieur de l’abbaye vous permettront un voyage complet http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/fontevraud/ext/index.html
41 images qui vous permettront de pousser bien des portes. http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/fontevraud/int/index.html
C) Plans de l’Abbaye
Atlas de Trudaine donnant le plan de l’ensemble abbatial de Fontevraud à la fin du XVII e. https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2012/04/22/t-atlas-de-trudaine-donnant-le-plan-de-lensemble-abbatial-de-fontevraud-a-la-fin-du-xviiie/
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XIV. Des projets pour l’abbaye royale dans le contrat de projets
Etat-region pays de la loire 2007-2013 3
Point IV. DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET COHESION SOCIALE
C. Accompagnement des projets de territoire spécifiques
1. Valorisation du patrimoine culturel du Val-de-Loire
a) Poursuite de la restauration de l’abbaye royale de Fontevraud
L’abbaye de Fontevraud est le plus vaste ensemble conventuel d’Europe. Elle abrite le Centre culturel de l’Ouest (CCO) labellisé « centre culturel de rencontre » par le ministère de la culture et de la communication et dont le fonctionnement est soutenu par la Région.
Les travaux sur le bâtiment sont liés à la mise en œuvre du projet culturel « Abbaye de Fontevraud, jardin des cultures du monde ». Ils favoriseront la mise en valeur de l’abbaye, en permettant de prolonger le circuit de visite et en ouvrant de nouveaux espaces au public comme la chapelle Saint-Benoît.
L’intervention de l’Etat sera financée par le programme budgétaire n°175 « Patrimoine« . L’intervention de la Région sur le programme de travaux est complétée par une aide au fonctionnement du CCO qui représente 10 M€ sur sept ans.
http://www.paysdelaloire.fr/politiques-regionales/territoires/contrat-de-projets-etat-region/
Puis, télécharger le document PDF Contrat de projets Etat-région 2007-2013 et aller à la page 84
XV. Un film de Bérengère Casanova: « Les saisons de Fontevraud«
« Réalisé en 2003 par Bérengère Casanova, les quatre volets de ce film s’ouvrent sur les quatre âges de Fontevraud : le Printemps de sa naissance, autour de son fondateur Robert d’Arbrissel, l’Eté de sa gloire au temps du Grand Siècle des âmes, l’Automne de sa chute sous les assauts de la Révolution, et l’Hiver de la rédemption, quand l’abbaye était devenue une sinistre prison ».
où vous retrouverez le texte ci-dessous :
» L’abbaye de Fontevraud est un vaste domaine : ce qui domine, c’est la pierre blanche, aux arêtes vives, une architecture géométrique, des jardins ordonnés ; d’immenses salles aujourd’hui vides, des espaces d’autant plus beaux et majestueux qu’ils ne sont occupés que par le silence … et l’imaginaire. Il fallait nourrir cet imaginaire tout en conservant des repères historiques. Le documentaire est un genre adaptable : on peut raconter une histoire à partir du lieu actuel , en complétant le récit historique par des séquences de fiction extrêmement brèves – il s’agit de suggérer plus que de montrer – par des interviews d’écrivains, de comédiens, d’historiens … » Bérengère Casanova, réalisatrice.
Voir aussi plus spécialement concernant la saison automne … c’est-à-dire la Révolution.
XVI. Films en rapport avec l’abbaye de Fontevraud
Attention, sur la photo présentée, il ne s’agit pas du choeur de l’abbatiale au cours des travaux de fouille… mais du choeur de la chapelle St Benoit !
Merci de votre vigilance… Petit à petit, l’oiseau fait ainsi son nid.
Pour les gisants:
Ils sont toujours traditionnellement représentés à l’âge de la mort du Christ.
Les yeux sont fermés mais tournés vers l’est en attendant la seconde parousie du Christ.
Aliénor n’est pas morte à Fontevraud mais à Poitiers.
Les couleurs actuelles sont totalement fausses . Se référer au dessin de Gaignières.
Le gisant d’Isabelle a été fait en bois (noyer) en Angleterre, sur ordre de son fils Henri III qui la fera sortir de la salle capitulaire (où elle était inhumée) pour la mettre avec sa « famille ».
Pour les cuisines:
Ils y avait 8 absidioles: une détruite par la prison (porte) et deux par les abbesses pour agrandir le réfectoire et faire la cuisine renaissance (actuellement « aliénor café
Il y avait 21 conduits au total.
Infirmerie St Benoit
Eleonore ne les fit pas construire ex-nihilo mais elle rehaussera de plus de cinq mètres (en les agrandissant avec ailes) les infirmeries existantes consécutivement aux nombreuses inondations précédentes (ruisseau de la Luzerne et de l’Ânerie conjugués passant juste au pied, côté est.
Le « jugement dernier » se trouve aujourd’hui dans la salle dite du trésor » : le chauffoir ».
Cordialement
Peut-être pourriez vous reécrire maintenant la notice sur les gisants? S’agissant du lieu de décés d’Aliénor, je n’ai pas réussi à avoir des certitudes . SI vous, vous en avez , je les adopte.
Vous m’apportez tellement de précisions utiles qu’il va falloir que nous adoptions une méthode de travail. Je vais continuer à mettre en ligne des « articles » à des fins principalement documentaires. De votre côté les « pages » seront le lieu des analyses synthétiques, construites et scientifiquement éprouvées.Ceci ne vous empêche naturellement pas d’offrir au blog des articles comme un sur les ruisseaux passant sous les infirmeries Saint-Benoît, ruisseaux que j’ai découvert en vous lisant.
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Hé bie, , si ce que je dis sur l’ordre monastique de Fontevraud vous plait, pourquoi ne vous serviriez- vous pas des étoiles en fin de chaque post ? Celà me serait d’un précieux encouragement .
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