4- HISTOIRE DE L’ORDRE DE FONTEVRAUD, l’abbaye royale sise au carrefour de trois provinces

Le chevet de  l’église Sainte-Marie ,

église abbatiale du Grand-Môutier

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Une  cité monastique à visiter.

http://www.citeetculture.com/ext/http://www.abbaye-fontevraud.com/

Références casdastrales

 Parcelle 771 – Feuille 000 D 01 – Commune : FONTEVRAUD L ABBAYE (49)

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TABLES DES NOTICES CONTENUES DANS CETTE PAGE

I. Armoiries de l’Abbaye royale  de Fontevraud.

II. Le Grand Moûtier 

III. Les  cuisines de  l’Abbaye

IV. Le quartier Saint-Benoît et ses  infirmeries

V. Le prieuré Saint-Lazare ou Saint-Ladre

VI. Les  jardins de  l’Abbaye royale

VII. Le  prieuré Sainte Marie-Madeleine

VIII. Le mur de  l’Abbaye (Clôture) et les portes de l’ensemble abbatial

IX. Le prieuré  Saint Jean-de-l’Habit

IX bis. La Secrétainerie

X. Nombre de Moniales (et de moines …) résidant en  l’Abbaye  (repères)

XI. Histoire « Monumentale » de  l’Abbaye

XII . De quelques oeuvres d’art  produites  dans  l’Abbaye royale

XIII. Images de l’Abbaye royale de Fontevraud

XIV   Des projets pour l’abbaye royale dans  le contrat de projets Etat-région Pays de la loire 2007-2013

XV. Un film de  Bérengère Casanova « Les saisons de Fontevraud« 

XVI. Films en rapport avec l’abbaye  de Fontevraud

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I. Armoiries de l’Abbaye royale  de Fontevraud

 » d’argent au Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean , sur une terrasse, le tout au naturel »

Auguste Castan, Bibliothêque de l’Ecole des Chartes ; Année 1882 Volume 43

Le canon d’autel de Fontevrault au musée de Naples

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1882_num_43_1_447083

NB.                                                                                                                                                                                                                     1 Par  tradition,  la Vierge est représenté  à droite  – »à la dextre »-du Christ et Saint Jean l’Evangéliste à sa  gauche  – « à senestre ». La  vision de l’observateur  contemplant le tableau en sera naturellement  inversée.

2- TERRASSE. Pièce mouvante du bas de l’écu, le remplissant dans toute sa largeur mais ne devant en occuper qu’un quart en hauteur ; la ligne supérieure de la Terrasse a une forme sinueuse, c’est en cela qu’elle diffère de la champagne qui est tracée vers le haut en une ligne régulièrement droite.

d’après l’Alphabet et figures de tous les termes du  blason.
L.-A. Duhoux d’Argicourt — Paris, 1899
II. Le Grand Môutier  
    A) L’église abbatiale Sainte-Marie 

  L’église abbatiale à nef * unique , traversée par un important  transept*  se termine par un sanctuaire autour  duquel court un déambulatoire  doté de trois  chapelles  absidiales*.

Majestueuse, l’église  est  longue de 90 mètres,  large de 40 mêtres au transept puis de 16 à la nef,  et  haute  de 21,45 mètres sous la clef de voûte.

    Le côté  formant le mur de  clôture au Nord  du Grand-Moûtier ( à gauche, en entrant) était longé  par un chemin  menant à la porte de l’abbaye. la façade principale surmontée  d’un mur à pignons  triangulaire est consolidée par  quatre  contreforts doubles,  flanquée  de deux clochetons octogonaux. Elle est percée  par ailleurs d’une porte romane , restaurée en 1901,  très sobre par laquelle entraient les villageois tandis que la Communauté  religieuse utilisait, elle, le passage du transept.  Au dessus de la porte  sont étagées  une  baie en plein cintre, des niches de style renaissance et un fronton réparé au XVI e siècle  avec la  clôture.

Origine du plan de l’Abbatiale  ci-dessus http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Plan.eglise.Fontevrault.png

    Le  choeur* et le transept de plan bénédictin, à la décoration dépouillée conformément  à  la  volonté  ascétique de Robert d’Arbrissel, furent édifiés  avant  1115 , certainement  par un maître local. Ils furent consacrés à la Vierge Marie le 31 août 1119 par le pape Callixte II.

     Le  choeur  au transept  développé, s’élève sur de hautes  colonnes cylindriques  aux  chapiteaux   dépourvus  d’ornement , réunies  par des arcs à simples rouleaux au dessus   duquel s’étend une arcature*  simulée  en haut  de laquelle  ont été percées des fenêtres. L’abside, voûtée en cul-de-four est séparée  de la  partie droite en berceau  plein cintre par un arc doubleau *. Les deux travées droite du choeur  et l’abside sont entourées  par le déambulatoire  voûté  en berceau annulaire s’ouvrant  sur trois chapelles  rayonnantes  en cul-de-four , par de grandes  baies.

    Cet ensemble  élancé,  très sobre, recevant  généreusement  la lumière  par  de nombreuses baies est le reflet  d’une très grande spiritualité. Le centre du choeur était enrichi  d’un magnifique maître-autel transféré à l’église Saint-Michel au début  de la révolution dans l’espoir de le soustraire au vandalisme. De part et  d’autre  du maître-autel avaient été inhumés l’évêque de Poitiers  Pierre  II, en 1115 et 1116.

   Le transept , voûté en berceau légèrement  brisé , fut construit en même   temps que   le choeur . Chaque  bras,  partagé par un arc  doubleau , s’ouvre sur une absidiole orientée . Dans celui de gauche, se trouvait le mécanisme de l’horloge. Les angles  du carré du transept* sont occupées par de hauts colonnes engagées *  supportant  quatre arcs en  plein  cintre d’où partent les pendentifs   d’une coupole couvrant la  croisée.

    Le  décor, ligérien,  reste d’une grande  sobriété , seule la  chapelle du croisillon* sud  possède  des chapiteaux  plus ornementés

   Les façades Est et Ouest percées de fenêtres laissent  abondamment pénétrer la lumière. Sur le mur sud  du croisillon sud, l’arcature  bouchée en anse de panier  supportant un décor de la Renaissance donnait au XIVe

 sur une tribune  communiquant  avec le dortoir d’où certaines religieuses  avaient  l’autorisation d’assister aux offices. Puis au XVII e , L’Abbesse Louise-Françoise de Rochechouart de Mortemart  fit  construire une tribune et un escalier afin d’améliorer  la liaison avec le dortoir.

   La nef  élevée après  la mort  de Robert  d’Arbrissel , sans doute vers  1118:1120 dut être achevée  vers 1130. Par ses abondantes  sculptures, elle  contraste vivement  avec   le  classicisme  du choeur  et  du transept  auquel elle fut rattachée après  coup de façon moins homogène. Elle présente des similitudes avec la cathédrale d’Angoulême  où  les religieuses de Fontevraud  s’étaient rendues lors d’un concile en 1118.

    Pour la construction  de cette nef, les moniales ont  du faire appel  à un maître d’oeuvre  venu du Midi.   

  Large et basse la nef,  brise la verticalité  du choeur et du transept. Elle est  couverte par  quatre  coupoles semblables à celles   de la cathédrale d’Angoulême, reposant  sur des pendentifs  portés sur  des doubleaux et des formerets à peine  brisés  prenant appui sur des piliers  carrés bordés sur les trois faces de  colonnes doubles.                                                                                                                                    Les chapiteaux  sont  abondamment  chargés de sculptures d’animaux  fantastiques, proches de leurs  homologues angoûmois,Son représentés la  vie  de la Vierge (2 ème plier sud), Samson combattant  un lien ( 5 éme  pilier sud),  Saint Michel, enfonçant  sa  lance dans la gueule d’un dragon.                                                                           Les murs latéraux sont percés  de fenêtres  doubles, diffusant parcimonieusement  la lumière , au dessous desquelles s’étire une  coursière. Dans le haut  de la nef, vers le  clocher, se  tenait  le grand choeur des religieuses fermée par une grille placée là sous l’abbesse  Jeanne de Bourbon. les soeurs  converses  se tenaient  dans l’avant-choeur. En bas de la nef, se tenaient les confessionnaux.

          De l’extérieur, le  chevet* à étagement pyramidal  ainsi que la tour  carrée  se dressant  à la  croisée du transept  couverte d’un clocher  du XVII e siècle ajouré  sur ses quatre faces par deux  baies en plein cintre,  sont  d’un effet remarquable.

     A l’époque  du pénitencier, l’aménagement ( vers 1830) d’un dortoir  à quatre niveaux  pour les prisonniers endommagea la nef. Mais  en 1906, l’ architecte L.Magne  restaura les  calottes  des coupoles qui furent  entièrement  refaites  ainsi que les sculptures  excepté  celles des  chapiteaux des grandes colonnes.

     » Sa situation tardive  dans l’art roman de la    septentrionale  dans l’art du Sud-ouest  font   de Fontevraud  un édifice isolé sans postérité; ». M. Melot. « Patrimoine  Culturel ». Editions Jean-Paul Gisserot

Petit Lexique architectural *

Abside : Extremité d’une église  derrière le  choeur, généralement  située à l’Est ( lieu de culte dit « orienté »).

Absidiale (Chapelle) ou absidiole :  Chaque chapelle qui entoure  le  choeur d’une église

Arc : Appareil de maçonnerie  conduit suivant une ligne courbe ou suivants plusieurs lignes  courbes combinées.

Arc brisé : Il est, en général, caractéristique du style gothique

Arc  doubleau :  Arc transversal de renforcement  d’une voûte

Arc en plein cintre :  Il est caractéristique du style roman.

Arcature : Suite de petites arcatures réelles  ou simulées.

Carré du transept : Intersection  de la nef et du transept.

Chevet  :Désigne de façon générique la tête d’une église.

Choeur :  Partie de l’église comprise entre l’abside et le transept où se tient , dans le rite dit extraordinaire,  le célébrant .

Colonne engagée : Colonne faisant  corps avec le mur  dont elle se dégage en partie seulement  de son diamètre. Elle  donne ainsi l’apparence d’une imbrication dans ce mur.

Coupole : Voûte hémisphérique en forme  de  coupe renversée.

Croisillon :  Le Croisillon est le bras du transept.

Nef  : Partie  comprise entre le portail et le choeur d’une  église dans le  sens longitudinal

Voûte en berceau brisé.  Arc prolongé , au tracé  brisé.

             Fouilles archéologiques  menées  depuis 1983 vues du haut de la nef                                          et du choeur de la chapelle saint-Benoît

Sculptures romanes 

Biblio. Marie-Thérèse Camus, Elisabeth Carpentier, Jean-François Amelot. La sculpture romane du Poitou , Volume 2 :Le temps des chefs-d’oeuvre . Editions Picard 2009. p. 471 à 479.

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– Samson dans les sculptures de l’église abbatiale  du Grand Moutier  p. 50

– Deux  anges  courbés. Celui à la gauche du Christ  tenant la mandorle  dans laquelle trône le Sauveur tenant un livre fermé. L’ange de droite porte un livre semblable   Nef de l’église abbatiale  du Grand Moutier.p. 92, 273. Illustration 76 &  85 p.  93 & 101.

–  Dans les enchevêtrements de feuillages sculptés  de la nef de l’église abbatiale  du Grand Moutier  se glisse  la représentation  du retour auprès de Tobie , aveugle, de son fils , accompagné de son chien ( une des nombreuses représentations d’animaux) ,  qui va le guérir grâce à une fiole remplie de fiel qu’il tient  dans la main droite. (Tb 5-12).. p. 56 &  p 206. Illustration 208 p. 205. Voir aussi  l’illustration535  à gauche en  haut de la page  473

Le père de Tobie le jeune vêtu d’une draperie à l’antique   est  assis  sur un siège aux  bras sculptés en forme  de tête de lion .Idem. p.  253 illustration 31 p.55. Derrière lui, une arcade en plein cintre flanquée d’un tour  évoquant  une maison de maître en pierre  p. 279 . Illustration p.31 précitée.

–  Cycle marial ( dormition, assomption et  accueil  au Ciel  par  Jésus ) sculpté  s’étirant sur plusieurs châpiteaux de la nef de l’église abbatiale  du Grand Moutier p. 117 ,228  . Illustration 105 p. 118 & 233 p. 228

– Deux apôtres, probablement Jean et Pierre . Illustration 106  p. 1189

– Représentation unique  dans la  sculpture romane poitevine  de l’archange Raphaël  p. 119 et  plus fréquente de l’archange Michel luttant  contre le dragon. Châpiteau de  Eglise abbatiale  du Grand Moutier Illustration 114 p. 122  tout en désignant deux  élus, l’un portant une palme et l’autre un petit livre ouvert. Illustration 115 p. 122

– Un homme  armé d’un grand couteau  essaye de se dégager des monstres  qui l’étouffent. Eglise abbatiale  du Grand Moutier p. 256. Illusttration  272 p. 256

– Aigle sculpté à Fontevraud . Eglise abbatiale  du Grand Moutier p. 294.

– Griffon  incarnant la puissance divine  à Fontevraud . Eglise abbatiale  du Grand Moutier. p.308.

–  Châpiteaux  de la nef  de l’église abbatiale  du Grand Moutier sur lesquels s’affrontent et se tordent  des oiseaux et  des animaux  fantastiques  dont les corps se terminent  en feuillages épanouis.p.308. p. 311.

– Feuilles sculptées  emboîtées les unes dans les autres, droites ou retournées  formant une suite dans  le déambulatoire et à la croisée de la nef et du transept p. 33

Les  quatre  gisants  royaux du « Cimetière des rois »

      Un gisant est une statue représentant  un personnage  couché  dont  la dépouille n’est pas obligatoirement ensevelie au dessous du monument. A l’origine, les Plantagenêts avaient des  tombeaux séparés supportant  chacun un gisant. Leurs sépultures  se seraient trouvées en avant du pilier Nord-Ouest de l’église abbatiale, à l’angle de la  nef  et  du carré  du transept avant d’être déplacées en 1504 par l’Abbesse Renée de Bourbon de l’autre côté du même pilier à l’intérieur  du choeur des Dames.

On comptait alors  six gisants:

– Henri II  d’Angleterre,

– Sa femme Aliènor d ‘Aquitaine,

– leur fils , Richard Coeur de Lion,

– La soeur de Richard, Jeanne d’Angleterre,

– L’époux de celle-ci, Raymond VII  de Toulouse,

– Isabelle  d’Angoulême, femme de Jean sans terre, quatrième fils d’Henri II.

Des profanations furent commises en 1562 par les huguenots.

En 1638, l’abbesse Jeanne-Baptiste de Bourbon, fit  construire de chaque côté de la grille du choeur deux  grandes arcades. Or, en creusant pour les fondations, on retrouva les tombes  des rois et reines d’Angleterre.

Les tombeaux  ayant  été ouverts, Dom  Lardier , ancien prieur du monastère Saint-Jean de l’Habit, né à Châteaugontier le 25 novembre 1601 et premier archiviste de l’Ordre a fait  une description  de la dépouille  mortelle de Raymond VII : des bandelettes de tissu d’or « beaux et luisants à merveille, nonobstant  la longueur  des siécles   et la pourriture de la chair »  enveloppaient les restes.  le tombeau de pierre  peint et doré était  décoré  des écussons de Toulouse, de France et d’Angleterre aux  trois léopards d’or. Sur un pilier, à côté, était  représenté  » avec la cotte d’escarlate, au milieu de laquelle était la  grande  croix de Toloze, pattée  et accompagnée  de douze  besants d’or »

La Sainte Famille  III , P. 472. cité par Jubien,  Marie de Bretagne

Lors des travaux  commandés par Jeanne-Baptiste  qui fit regrouper les six effigies en un imposant monument unique dit  « cimetière des rois »,  appuyé  contre l’arcade nord dans le  coeur des dames,  les gisants de Jeanne d’Angleterre et de Raymond VII furent  remplaçés par des orants  qui furent détruits  au cours de la Révolution. Cependant, au cours des  fouilles de 1986, on retrouva l’emplacement du tombeau de Raymond VII : des traces de peinture , restes  de sa décoration d’origine apparurent à la base  de la face sud du pilier nord-ouest et cela derrière le raccordement d’une demie-colonne.  Des dessins géométriques  plus anciens  furent  également  découverts sur le bas de la face Ouest du pilier. Ces dessins se poursuivaient  sur la ce sud où des vestiges d’une peinture représentant  Raymond  VII  les interrompaient.  Quand à la face Ouest, elle révéla  dans sa partie haute   les  restes des ymboles héraldiques plus récents  tels  un semis  de fleurs de lys ou des éléments d’un léopard.

Aujourd’hui seuls  subsistent  quatre gisants  exposés  dans la nef de l’église abbatiale. Ils ont les yeux fermés et  reposent sur  un lit, la tête sur  un  coussin. Henri II et Richard sont habillés d’une chemise  blanche , d’une tunique rouge, d’un manteau bleu, ces trois  couleurs symbolisent la Trinité.Ils étaient  ceints de la couronne, du sceptre ainsi que de l’épée, symboles  de royauté , mais un touriste indélicat  a dérobé le sceptre d’henri II.  Aliénor , vêtue d’une robe blanche aux plis souples et gracieux, tient un livre ouveet  au sujet  duquel on s’interroge. Cette représentation est unique.

Trois des quatre  gisants , plus grands  que nature, taillés dans un bloc de  pierres  de tuffeau datent probablement de 1204. Isabelle d’Angleterre plus petite, avec  son diadème, sa robe  bleue, sa tunique  grise  ornée d’or, les mains croisées sur  sa poitrine est  un des plus anciens  gisants  connus sculptés  tout en bois et datent du milieu du XIII e siècle.

Au XIX e  siècle,  l’Abbaye  ayant  été  transformée  en prison, les gisants séjournèrent  dans la tour d’Evraud puis dans l’église  abbatiale. Ils partirent m^me en 1846 pour la région parisienne  puis revenirent à Fontevraud  où ils furent repeins en 1849. En 1866, Napoléon III pensa les  offrir à la reine Victoria  qui les réclamait mais qui dut  y renonçer devant le sprotestations françaises.. C’est ainsi que les gisants reposent toujours à Fontevrauld devenu centre  culturel del’Ouest.

1-Le « Gisant »- d’Henri II Plantagenêt.

* Sacré Roi d’Angleterre en (1154), il meurt à Chinon en (1189) à 55 ans environ.

* Matériau : tuffeau.

* Dimension : 2 mètres 28, le gisant est évidemment plus grande que la taille réelle d’Henri II.

* Sur la sculpture, Henri II a environ 30 ans. Ses yeux sont fermés. Il paraît serein, dans un état de béatitude. Ce n’est pas son portrait réel qui est présenté, c’est un visage idéal. Il est représenté avec les attributs du Roi, la Couronne et le Sceptre ainsi qu’avec ceux du Chevalier, gants, épée, bottines et éperons. Il porte un manteau bleu et deux tuniques rouges superposées. Ce sont les vêtements qu’il portait lors de son Sacre. Les plis des vêtements ne cherchent pas à donner une image de la réalité mais à produire un effet décoratif.

2-Le « Gisant »- Aliénor d’Aquitaine.

* Elle était la femme d’Henri II, la mère de Richard Coeur de Lion, et la belle-mère d’Isabelle d’ Angoulême. Elle est née en (1122) et est morte en (1204) à Fontevraud à l’âge de 82 ans.

* Matériau : pierre.

* Dimensions : 2 mètres 28, le Gisant est plus grand que la taille réelle d’Aliénor d’Aquitaine.

* Aliénor est représentée à l’âge approximatif de 30 ans. L’expression de son visage n’est pas très visible car son gisant a subi l’épreuve du temps. Aliénor tient dans ses mains un livre ouvert pour rappeler qu’elle fut sa vie durant l’amie des Poètes et des Troubadours. Sa tête porte une Couronne. Elle est vêtue d’une robe dont les plis sont plus souples que ceux de son mari et de son fils. Elle porte au-dessus une cape de couleur bleue. Ses cheveux sont cachés par un chaperon et un drapé mentonnière entoure son visage. L’effet total donne aux vêtements une impression de fluidité.

3-Le « Gisant » de Richard Coeur de Lion.

* Il était le fils d’Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine et le beau-frère d’Isabelle d’Angoulême. Il est né en (1154), est sacré en (1189) et meurt en (1199).

* Matériau : pierre.

* Dimensions : 2 mètres 28, le Gisant est plus grand que la taille réelle de Richard Coeur de Lion.

* Le gisant semble avoir entre 30 et 35 ans alors que Richard avait 45 ans à sa mort. L’expression de son visage est paisible et ses yeux sont fermés. Il est vêtu d’une longue tunique rouge par dessus laquelle une cape bleue est posée. Ses couleurs ne sont pas celles d’origine car lors de la restauration elles ont été inversées. Il porte les attributs Royaux , la Couronne et le Sceptre, et ceux du chevalier, l’épée, les éperons et les bottines. Sur le drap du lit sont représentés des Croix de David.

4-Le « Gisant » d’Isabelle d’Angoulême.

* C’est la première femme de Jean sans Terre, frère de Richard Coeur de Lion et second fils de Henri II et d’Aliénor. Elle meurt en (1246) après s’être retirée à Fontevraud.

* Matériau : bois, son gisant est le mieux conservé de tous.

* Dimensions : Le Gisant, en bois, est plus petit que les trois autres, il mesure cependant 1 mètre 80, ce qui n’était pas sa taille réelle.

* Description : Isabelle porte un manteau ainsi qu’une robe bleue. Ses mains sont jointes, car elle meurt en tant que religieuse à Fontevraud. Ses traits sont réguliers et expriment la douceur.

http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/fontevraud/fontevraud.html

      L’épitaphe ,aujourd’hui disparue, du roi Henri II Plantagenêt .

L’épitaphe d’Henri II Plantagenêt, père de Richard Cœur de Lion et Jean sans terre, comte  d’Anjou, du Maine et de Touraine,duc de Normandie, roi d’Angleterre à Fontevraud.

Né le 5 mars 1133. Décédé à Chinon,  le 6 juillet 1189 après quelques jours de fièvre, il fut inhumé en l’abbaye de  Fontevraud par les archevêques de Trêves et de Tours.

Le doyen de Londres, Raoul de Dicet et, aprés lui,de façon moins complête, Roger de Wendower et Matthieu Paris nous ont transmis le texte qui suit :

SUFFICIT HIC TUMULUS CUI NON SUFFECERAT ORBIS

Ce tombeau suffit , à qui le monde  n’avait pas suffit.

RES BREVIS EST AMPLA CUI FUIT AMPLA BREVIS

Ce lieu restreint est magnifique , pour celui à qui fut magnifique une vie brève.

REX HENRICUS ERAM, MIHI PLURIMA REGNA SUBEGI

J’étais le roi Henri, , j’ai soumis à mon pouvoir un très grand nombre de  royaumes,

MULTIPLICI MODO DUXQUE COMESQUE FUI

De bien des  manières,et je fus duc et  comte.

CUI SATIS AD VOTUM NON ESSENT OMNIA TERRAE

Lui à qui toutes les régions de la terre n’étaient pas  assez à son souhait

CLIMATA TERRA MODO SUFFICIT OCTO PEDUM

Une terre de seulement huit pieds suffit.

QUI LEGIS HAEC PENSA DISCRIMINA MORTIS ET IN ME

Toi qui lis,  médites ces  séparations de la mort , et en moi.

HUMANAE SPECULUM CONDITIONNUM HABE

Vois le miroir de la condition humaine.

QUOD POTES INSTANTER OPERARE BONUM , QUIA MUNDUS

Fais  dans l’instant le bien que tu peux, car le monde

TRANSIT  ET INCAUTOS MORS INOPINA RAPIT.

Passe, et la mort, survenant à l’improviste, enlève ceux qui ne sont pas sur leurs gardes.

Origine.

Cahiers de civilisation  médiévale

Xe-XII e siècles. Centre d’études  supérieures de  civilisation  médiévale.  Poitiers. Janvier-Mars 2007 p. 5 ss.   

            Tombeau de l’évêque Pierre de Poitiers

Le tombeau représenté  ci-dessous  était placé dans le choeur de  l’abbatiale Sainte-Marie Fontevrault, contre le mur du bas côté, à la droite du maître autel (du côté de l’évangile, donc ).

C’était celui de l’évêque Pierre de Poitiers (XIIIe siècle). La statue, couchée sur un lit drapé, est entourée de figurines en ronde bosse représentant les religieux assistant aux funérailles de l’évêque. Parmi ces religieux, on distingue l’abbesse de Fontevrault et un abbé, tous deux tenant la crosse, signe de leur dignité. Les autres personnages portent des croix et des cierges.

La chasuble de l’évêque était d’un bleu verdâtre, aux croisettes d’or, doublée de rouge; sa mitre blanche avec un bandeau rouge, l’aube blanche, l’étole verte, les chaussures noires. L’abbesse était vêtue de noir, et les religieux, les uns de blanc, les autres de vert, se détachant sur un fond rouge. Une arcature couvrait le sarcophage, mais elle était déjà détruite du temps de Gaignères (1642-1715), qui nous a laissé le dessin de ce curieux monument …

  Eugène Viollet le Duc. Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XIe siècle. 1856

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Tombeau.Fontevrault.png

    B)  Le Cloître Sainte Marie

           Contigü  à l’église abbatiale, le cloître du XVe  siècle, qui succéda au cloître roman , complétement disparu, est unique par ses dimensions ( 56 mêtres de longueur sur les côtès E et O,  59 mêtres sur les côtès N et S), 4, 30 mêtres de largeur,  4,84 mêtres de hauteur  sous la clef ). Il fut réalisé en deux temps:                              – L’Abbesse Renée de  Bourbon fit  bâtir l’aile Sud en 1519, juste après la  construction du refectoire contre lequel elle s’appuie.  Elle  eut  recours à des maçons locaux venus de Doué-la-Fontaine et de Beaufort-en -Vallée. Cette galerie à l’intérieur encore  gothique avec ses voûtes d’ogives surprend par  son extérieur  aux arcades en plein cintre moulurées  avec  délicatesse, surmontées par un bandeau de pierre nue  délimité par des  corniches.Entre le travées, alternent  avec  de lourds  contreforts des pilastres ornés de roses dans le  goût de la  première  renaissance italienne.                                                                                                                                       – L’aile ouest (avant 1597) détériorée à cause de la déclivité du sol dut être entièrement  reconstruite au XIX e siècle. Seul a subsisté un culot représentant une salamandre.                                                                                                      – L’aile Est  (1548-1551) ouvre  sur la salle capitulaire par une importante porte centrale au dessus de laquelle  figurait un blason aux  armes  des  Abbesses  Louise de Bourbon de Lavedan et Françoise de Rochechouart.

Edifiée à la  demande de l’Abbesse Louise de Bourbon entre 1539 et 1547, la salle capitulaire ( ainsi nommée  comme étant le lieu où se réunissait le Chapître)  est  couverte par  six  voûtes d’ogives supportées  par deux piliers  centraux et par des  culots culptés tout autour.

Deux petites fenêtres finement moulurées à l’est – en face de l’entrée donc, et deux fenêtres  géminées à l’ouest  aux  caissons décorés de faibles  bas-reliefs laissent passer la lumière . L’imposante porte d’entrée  possède une archivolte formée de cinq rangées de sculptures de style renaissance (malheureusement entièrement  refaites en 1870) . Sur la frise qui la surmonte sont représentés le collier de l’ordre royal, deux salamandres et deux « F » encadrés de la cordelière, symboles du roi François Ier, protecteur  de l’ordre de  Fontevrault. Un remarquable carrelage blanc et noir compose le sol. Certains   carreaux sont incrustés de rinceaux, des Vols couronnés des Bourbons, des  salamandres et du « F »  de François Ier, des armoiries et du « L » de l’abbesse Louise de Bourbon et des initiales  « R » et « B » d’une autre abbesse Renée de Bourbon.

Les doubleaux en  plein ceintre décrivent  sur le mur dix arcades semi-circulaires  encadrant des peintures murales. trés restaurées, , ces fresques furent peintes par l’angevin Thomas Pot vers 1570.  Elles représentent des scènes  de l’Evangile : La Céne, la trahison  de Judas, la Flagellation,  le  couronnement  d’épines, la crucifixion, la  descente de Croix , l’Ensevelissement du Christ, la Ressurection, la Mort  et l’Assomption de la Vierge. Dans les angles des tableaux , peints postérieurement  et , à cause de celà, masquant  en partie le décor, figurent des abbesses  de Fontevrault, agenouillées en prières ainsi que des dames de la  famille de Bourbon, abesses  de Chelles, Jouarre, Soissons. En effet , les crosses des plus grandes abbayes  sont au  XVIe siècle dans les mains des Bourbons.

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http://mespetitspapiers.centerblog.net/6587526-saumur-abbey-de-fontrevaud-le-cloitre-1?ii=1

L’ aile est  du cloître donne également  sur le chauffoir et l’escalier  droit  sans retour ( 1542) communiquant  avec les dortoirs.                                                                                                                                                                                                                         – L’aile Nord (vers 1560) est la  seule aile recouverte  d’un toit en appentis tandis que les trois autres  supportent une  galerie  couverte.

– Ainsi  l’intérieur de l’ensemble du cloître offre  un aspect assez unifié mais en revanche l’extèrieur  est  contrasté . le  côté  sud  a conservé les  contreforts entre les arcades tandis  les trois autres  possèdent des colonnes  jumelées deux par deux et abritées par un châpiteau de style ionique.

– Dans l’angle  Nord-Est du cloître  sont  situées les chambres du Mont Saint-Michel.

III. Les  cuisines de l’Abbaye

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Fontevraud

     Une représentation des cuisines de Fontevraud à … Aulnay de Saintonge

Une représentation évoquant  une grande  cheminée  conique à plusieurs étages, ressemblant à celle de l’abbaye,  se retrouve  sur un portail d’entrée  de l’église  d’Aulnay-de-Saintonge.

Biblio. Marie-Thérèse CAMUS et coll.   Sculpture romane du Poitou ; le temps des chefs d’oeuvre. Picard 2009 p. 233.

L’abbaye de Fontevraud et le château de Montreuil-Bellay présentent deux spécimens rares de cuisines médiévales fort bien conservées.

Distantes d’une petite vingtaine de kilomètres, les villes de Fontevraud et de Montreuil-Bellay sont deux hauts lieux historiques d’Anjou. Ils ont aussi en commun d’abriter deux exemples rarissimes d’architecture utilitaire des XIIe et XIVe siècles, c’est-à-dire des cuisines monumentales. Si celles du château de Montreuil-Bellay ont toujours été reconnues en tant que tel et ne se sont jamais écartées de leur usage d’origine, celles de l’abbaye de Fontevraud ont, pendant de longs siècles, perdu leur destination, dans leur quotidien comme dans les mémoires.

Cuisines médiévales angevines: Fontevraud et Montreuil-Bellay | Suite101.fr http://www.suite101.fr/content/cuisines-medievales-angevines-fontevraud-et-montreuil-bellay-a15527#ixzz1T6MTUaMz

 Des cuisines

A l’extrémité  du réfectoire du Grand-Moûtier s’élève un curieux bâtiment  qui, autrefois  suscita de nombreuses hypothèses: on y vit le repaire  du bandit Evrault,  une chapelle  funéraire et en fin Prosper P1040036Mérimée pensa  qu’il s’agissait  d’un baptistère du XII e . Ce fut un archéologue anglais qui trouva la  solution en reconnaissant là une cuisine romane. Au XII e  siècle, il existait une  dizaine de telles  constructions  dans les abbayes  bénedictines  situées dans le bassin de la Loire moyenne,  mais  celle de Fontevraud  est une des rares parvenues jusqu’à nous.

Bâtie  grâce à un don d’Henri II Plantagenêt entre 1144 et 1189, cette vaste  cuisine  circulaire en pierre appareillée, comprenant  cinq  fours et  vingt  cheminées  était nécessaire afin de nourrir  les cinq cent personnes résidant  au monastère au XII e siècle, consommant  des  viandes  et des  poissons fumés.

A l’origine, sans doute pour  éviter des risques d’incendie, la  cuisine était indépendante. isolée  à l’ouest du rèfectoire. Au XVI e, elle fut  désaffectée  à cause de la  construction  de nouvelles cuisines . Celles-ci élevées dans le prolongement  du réfectoires se  rattachérent  aux  cuisines romanes en entraînant  la suppression de deux alvéoles  qui manquent toujours aujourd’hui.

S’agissant de la cuisine romane,  sa technique de construction  est  remarquable, seules des formes simples ont été utilisées afin de réaliser  ce  chef d’oeuvre  d’architecture  fonctionnelle. Les parties hautes sont  recouvertes d’écailles, selon une  habitude typiquement angevine. Les huit absides  initiales  correspondaient qGTULghzPfABLCBBfxsxqzl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJaux  foyers. Sa qualité de  construction est égale à l’ensemble de l’abbaye

De l’octogone de  base où sont  disposés les foyers, on passe à un volume carré  défini par quatre grands arcs  et limité aux angles par  quatre trompes servant d’appui à la pyramide  à nouveau de  forme octogonale. Au sommet, sont ordonnés  géométriquement  les conduits d’évacuation de la fumée autour du  conduit central. En 1902, Lucien Magne  chargé de « restaurer » l’édifice, prit la  liberté d’ajouter des clochetons  de style  byzantin et de percer des fenêtres  dans les fours.

Dans cette ancienne cuisine  à l’excellente acoustique peuvent être  donnés des  concerts de musique de chambre.

Concues dès l’origine de l’abbaye, afin de nourrir l’importante communauté, elles sont de forme octogonale, avec une cheminée centrale et huit fumoirs circulaires surmontés chacun d’une cheminée pour conserver les viandes et les poissons.  Le toit est lui aussi en pierre, « en écailles de poisson », art roman poitevin, comme à Notre-Dame-la-Grande de Poitiers.

« On retrouve  une  cuisine  conçue de façon similiaire dans le  couvent anglais de Glastonbury Khristina  Krüger. Ordres et Monastères; Christianisme : 2 000 ans d’histoire et de  culture. Editions  H F  Ulmann . 2008 p. 274 à 277.

Glastonbury_Abbots_Kitchen

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8d/Glastonbury_Abbots_Kitchen.JPG

IV. Le quartier Saint-Benoît et ses  infirmeries

P1000055   A  l’Est du  Grand Moûtier s’étend le  quartier Saint-Benoît, dont le nom rappelle l’appartenance  de l’Ordre de Fontevraud à la  constellation bénédictine.  Donne  accès à  l’aile Nord  de ce  quartier un important porche à fronton triangulaire du XVIIe   siècle.  Un autre accès est possible  à l’arrière du  dortoir en contre-bas du cloître du Grand-Moutier , un escalier y donne accés.

Cette  construction à galeries, en forme de fer à cheval (de 56 mêtres de long  avec  des ailes de 16 mêtres en retour)  autour d’une cour rectangulaire n’est pas  un cloître (Voir  photo ci-dessous)  Il  s’agit d’importantes infirmeries reconstruites par  la 29 éme  Abbbesse , Éléonore de Bourbon (1575-1611), tante du roi Henri IV, en lieu  et place d’infirmeries du XII e siècle  détruites au milieu du XVI e, afin d’accueillir les religieuses  âgés ou malades ne pouvant plus observer la vie régulière.P1000057

Indépendantes à l’origine, les  infirmeries furent rattachées au Grand-Moûtier entre 1699 et 1740  longtemps  donc après la mort de l’Abbesse  Eléonore  de Bourbon.

Au nord de la cour s’élève la chapelle Saint-Benoît, chapelle de la Communauté monastique féminine, antérieure aux infirmeries qui date de la seconde partie du XIIème siècle (art gothique Plantagenêt) en remplacement d’un premier  sanctuaire  datant de Robert d’Arbrissel.  De style  gothique  angevin, elle  fait 18 mêtres de long  sur 8 mêtres de large et ferme la  cour au N.O. Au XVII e, sa nef, non voutéée, sans  bas côté, éclairée par des  baies en plein cintre, fut  coupé  par un plancher   afin d’y aménager une logement pour la Grande Prieure. le  choeur à subsisté : des colonettes  s’élévent  gracieusement  entre ses fenêtres ( bouchées lors  de leur  jonction avec le portail au XVII e siécle) et leur  six nervures se rejoignent à la clé.  L’abside  et la première  travée sont voùtées  d’ogives . Sur les murs  subsistent des traces d’anciennes peintures.  En 1628, Denis Soleman, secrétaire  de l’Abbesse Louise de Bourbon de Lavedan fut inhumé  devant l’autel.

L’Aile  sud ,  composée  de  cinq  travées,  fut prolongée  à l’ouest vers les dortoirs  du Grand-Moutier  entre 1700 et 1740. Ce travail d’architecture se fit  à l’identique   dans le style Henri IV. La  cour  date  du milieu du XVIII e. L’aile Est repose sur un soubassement  éclairé à raz terre sur lequel s’élévent un entre sol et un étage. Son toit  est percé  de lucarnes.  Au centre  de leur  galerie orientale, se trouve la chapelle des morts. Ce lieu a pendant longtemps abrité des fragments d’un « Jugement dernier » monumental du XIIème siècle, oeuvre d’art aujourd’hui  conservé dans le chauffoir du Grand Moûtier . Son clocheton fut détruit au XIX e siécle lors de l’ajout  d’un étage pénitentiaire. Dans les angles de cette aile, se  dressent  deux  pavillons à la haute  toiture à la Française  auxquels on accède par  deux escaliers droits à retours.

Sur cette photo prise des  pelouses surplombant le prieuré Saint- Lazare  et en contre-haut de l’abbaye ,  les infirmeries sont logées dans le grand  bâtiment  situé au premier plan entre  les deux bâtiments  quadrangulaires  lègérement hors oeuvre.  Son architecte demeure malheureusement inconnu.

AOUT-2013-021

http://maradecand.over-blog.com/article-robert-d-arbrissel-121274560.html

                              V. Le prieuré Saint-Lazare ou Saint-Ladre

Le prieuré  Saint Lazare, réedifié  sous Henri II  Planatagenêt, abritait ceux qui s’occupaient  des lépreux recueillis et logés dans de petites maisons tout autour. Sous l’Abbesse Louise de Bourbon de Lavedan (1611-1637)  on réaménaga  les bâtiments en maisons de repos pour les moniales.

Saint Lazare  était  séparé de l’Abbaye  par les jardins dit du Liban et  bordés à l’est par de belles allées, larges de dix mêtres où les malades pouvaient agréablement prendre l’air.

L’Eglise construite  sous  l’abbatiat de  Mathilde d’Anjou entre 1150 et 1164 comprend une simple nef à chevet plat percée d’un doublet. Au XV e siècle, Guillaume Chaumart,  prieur de Saint Lazare sous l’Abbesse Renée de Bourbon, fit  ajouter au nord de  Celle-ci une travée en appentis par laquelle on accéde à l’église.

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Celle -ci ( voir photo-ci dessus)  de plan rectangulaire  comprend trois travées carrées couvertes de  voûtes  bombées avec des nervures à simple bandeau plat et une travée  de choeur  couverte d’un berceau brisé. Annonciatrice du style  gothique angevin, la construction dépouillée et massive reste  très marquée par l’esprit roman. les fenêtres sont en plein ceintre, les doubleaux épais et l’ « Angoulant »  poitevin, sorte de monstre  semblant avalerune colonne est  remarquable.; Les châpiteaux sont simplement décorés, le plus souvent de feuilles d’eau et les  bases de colonnes portent des griffes. au niveau de la séparation du choeur et de la nef s’élève  un petit clocher nu à deux arcades.

Un élégant  petit cloître de 3 mêtres sur 15 s’étend entre  l’église et le reféctoire. Construit  à la place du cloître roman  primitif, il fut réalisé au XVII e siècle par Gervais de la Barre. Ses arcades en plein cintre sont basses et massives, ses piliers presque  carrés .  Excepté un entablement  très découpé, le seul ornement  réside en des pointes de diamant.

L’aile Ouest possède trois  piéces voùtées d’arêtes. Elle est  surmontée par un étage du XVII e siècle auquel on accède par un très bel escalier en hélice de la même époque.

L’aile est abrite la salle  capitulaire qui est reliée au choeur de l’église par un petit escalier prenant à quelque  distance  de l’entrée de  la salle ???prend le jour par trois arcades en plein cintre ???

L’aile Sud est occupée par le réfectoire. Les gros piliers carrés  engagés dans le mur roman supportant quatre travées carrées (6 mêtres de  côté) voùtées d’arêtes très surbaissées. Une importante  cheminée et un four creusé  dans le mur Ouest marquant  l’emplacement  des suisines  dans la première trtavée. le  bâtiment prolongeant l’aîle au Sud-Ouest fut  rajoutée au XIX e  siécle.

– L’aile Nord est  bordé par l’Eglise                                                               – Les dortoirs étaient  dans les ailes  Sud et Ouest à l’étage .

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Aprés avoir été  infirmerie à l’époque de la  prison, Saint Lazare (photo ci-dessus de la chapelle avec son transept nord)

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assure  aujourd’hui l’hôtellerie  de l’ensemble  géré par le Centre Culturel de l’Ouest.

VI. Les jardins  de  l’Abbaye

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  http://fabien.grolleau.free.fr/fantome/wp-content/uploads/fontevraud04-05.jpg

Depuis  1985,  les laboratoires Yves Rocher cultivent à Fontevraud certaines plantes  que l’on trouvait à l’abbaye à l’époque médiévale.

    Les Jardins  étaient alors de petites dimensions et utilitaires.  Il  y avait :

– un jardin de plantes  médicinales  à proximité du logement du médecin ( reconstitué prés du cloître saint -Lazare),

– Un jardin potager, prés des  cuisines ( reconstitué  à côté de la  cuisine  romane),

– Un verger reconstitué derrière Saint-Lazare ,

– Un jardin bouquetier  qui fournissait  des fleurs aux autels (reconstitué prés de l’abbatiale)

     Les jardins de Bourbon aménagés vers 1600  pour l’Abbesse furent modifiés au XVIII e  siècle afin d’accueillir  les filles de Louis XV: On y construisit le Logis Bourbon, on ajouta une orangerie  qui existe toujours ainsi qu’une ménagerie. A l’Ouest de ces jardins se dresse la chapelle Notre-Dame de Liesse.

    Les jardins de l’Abbesse mis en place  à la fin du XVIIe siècle s’étageaient  entre Saint Lazare  et le palais abbatial.

    les jardins du Liban étaient des jardins  médicinaux plantés d’essence rare, s’étendant entre  Saint-Lazare et Saint-Benoît.

    A l’époque du pénitencier ( XIX e jusqu’en 1963) on installa des ateliers , des magasins, des hangars  dans les jardins. Aprés le départ  des prisonniers, ces constructions furent  détruites afin de remettre  les jardins en état.

    Une abbaye se compose de différents jardins tous destinés à répondre aux besoins de la vie religieuse depuis le potager à l’indispensable lieu de promenade et de méditation.

   Classée Monument historique, l’abbaye de Fontevraud a été rénovée et ses jardins refaits avec  des Plantes potagères, plantes médicinales, plantes ornementales .

Au centre du domaine monastique, la restauration du jardin du cloître  par l’architecte des Monuments historiques Bernard Vitry ,a permis de  dessiner quatre parterres divisés en 42 carrés de gazon soigneusement délimités par des bordures de buis. Fidèle à l’esprit du XVIe siècle, ce jardin clos est propice à la méditation.

Près des cuisines, le jardin potager accueille quatre catégories de légumes utilisés au Moyen Age. Dans les plates-bandes entourées de plessis en osier le visiteur peut reconnaître les herbes ou plantes à feuilles, les racines, les légumineuses et les plantes condimentaires. Non loin, sauge, fenouil dépuratif, armoise et autres plantes médicinales sont étiquetées et regroupées dans les parcelles bordées de buis de l’Herbalium. Enfin, consacré à la culture des fleurs pour la décoration des autels de l’abbaye, le jardin bouquetier se colore de lys, de roses et de nombreuses fleurs porteuses d’une signification symbolique et religieuse.

En 2004, enfin  deux jardins ont été aménagés en hommage à Aliénor d’Aquitaine : le Jardin des regards et le Jardin de méditation conçu par Michel Carbonac, diplômé de l’Ecole nationale d’horticulteur de Versailles.

VII. Le prieuré  Sainte Marie-Madeleine

Ce couvent  fondé par Robert d’Arbrissel vers 1113 , puis reconstruit par Henri II Plantagenêt se dressait à l’écart au Nord-Est de l’ensemble monastique  de Fontevrault et abritait les repenties.

Aliénor d’Aquitaine s’y retira de 1199 à 1204.. les rois Louis le Gros, Philippe-Auguste  et Louis IX (saint Louis) favorisèrent ce  couvent.

L’Eglise élevée en 1150 comportait une seule nef et un choeur voûté de pierre, en demi-cercle. En avant de la façade  ouest de l’église s’étendait un cloître de charpente aux dimensions modestes,  bordéà l’est et au sud par les bâtiments  conventuels  où étaient répartis la salle capitulaire, la salle de Communauté, le dortoir, le réfectoire  et la cuisine.

Au début du XIX e siècle avec la transformation de l’abbaye en prison, la Madeleine  subit  de nombreux  dommages . Transformée en séchoir pour le linge  des prisonniers, elle  vit  son cloître et sa  cuisine démolies;  la charpente de son dortoir démontée; son église amputée de sa façade, de son              abside, de la  voûte du choeur , son mur gouttereau nord dérasé; et  ceci afin d’aménager un chemin de ronde . En 1850,  fut élevé  puis agrandi vers 1880 l’important  bâtiment Ouest,, atelier de mécanique devenu atelier cellulaire. Les sols d’origine, remblayés au XVIII e et XIX e, ont eu la  chance, par rapport à ceux de Saint Lazare ou du Grand-Moûtier d’être relativement preservés .

Un  complexe  ensemble  de galeries datant  du Moyen-Age et servant à collecter  les eaux de pluie ainsi qu’à canaliser les ruisseaux  alentour échoue à la Madeleine.

La Madeleine demeura maison d’arrêt jusqu’en 1985, annnée  où elle  fut remise  à la conservation régionale des monuments historiques. Elle recevait des prisonniers  condamnés à des peines mineures ou prês d’être lbérés, qui ètaient  chargés  d’entretenir les jardins, de travailler aux  chantiers de  restauration. Aujourd’hui grâce aux fouilles conduites au printemps 2013, on a retrouvé, en plus des vestiges connus de l’église, l’emplacement exact  du cloître et on comprend mieux l’organisation du prieuré dont les premiers éléments remontent à l’époque romane, au XIe siècle. « Il y avait probablement un cours d’eau primitif qui a été détourné. ». Sont réapparus  aussi les vestiges de la salle capitulaire, du réfectoire et du lavoir, construit au XVIIe siècle.

– Le bâtiment de  captage de la fontaine Saint-Robert à l’intérieur de l’enceinte du prieuré de la Madeleine.

Bâtiment abritant le captage de la fontaine Saint-Robert

Pour l’alimentation en eau, Robert d’Arbrissel, dit-on, n’aurait eu qu’à frapper un rocher pour en faire jaillir une source (la fontaine Saint-Robert), qui coula pendant plusieurs siècles

http://www.bude-orleans.org/lespages/44centr/37/fontevrault.html

Arrêté D3-2009 n° 562 du 23/09/09 portant sur autorisation d’utilisation d’eau en vue de la consommation humaine, déclaration d’utilité publique des périmètres de protection, imposition de servitudes sur le territoire de la commune de Fontevrault l’Abbaye (département de Maine et Loire)

Arrêté D3-2009 n°562 du 23/09/09 portant sur :

– Autorisation d’utilisation d’eau en vue de la consommation humaine

– Déclaration d’Utilité Publique des périmètres de protection

– Imposition de servitudes sur le territoire de la commune de Fontevraud l’Abbaye (département de Maine-et-Loire)

Art. 1 : DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

Sont déclarés d’utilité publique au bénéfice de la Communauté d’agglomération Saumur Loire Développement :

Le pompage de l’eau de la Source St Robert à Fontevraud-l’Abbaye au débit de 50 m3/h pour la consommation humaine sis sur la commune de Fontevraud-l’Abbaye.

La création de périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée autour des ouvrages de captage et l’institution desservitudes associées pour assurer la protection des ouvrages et de la qualité de l’eau (Annexe 1).

La cessibilité et l’acquisition des terrains nécessaires à l’instauration du périmètre de protection immédiate du captage ; la Communauté d’agglomération Saumur Loire Développement est autorisée à acquérir en pleine propriété soit à l’amiable, soit par voie d’expropriation, à compter de la signature du présent arrêté, ces dits terrains, ou à obtenir une convention de gestion  lorsque ces terrains dépendent du domaine public de l’Etat.

VIII. Le mur de  l’Abbaye (clotûre)  et les portes de l’ensemble abbatial

La reine Éléonore (Aliénor), la veuve de Henri II Plantagenêt, fut une grande bienfaitrice pour l’abbaye et on prétend qu’elle fit rebâtir le mur de clôture.

Texte extrait de l’ouvrage  de Joseph Joubert Les rois angevins à Fontevrault . Extrait de la  Revue de l’Anjou. 1903 p. 17. http://bibnum.enc.sorbonne.fr/gsdl/collect/tap/archives/HASH5f50/22fdf4cd.dir/0000005656165.pdf

En 1504, L’Abbesse  Renée de Bourbon fit élever autour de l’Abbaye de Fontevraud une muraille  longue de 1300  mêtres, haute de  six mêtres ( (Saint Jean de l’Habit  demeura  hors  clôture), son coût s’élevant à : « 210 écus d’or, 3 pipes de vin, 3 sêtiers de moûture, sans  compter les charrois » fut amorti par la vente dela vaisselle d’argent del’abbesse.

Renée  posa elle -même la première pierre, en face de la porte de l’Eglise Sainte-Marie-Madeleine. Sous cette pierre, fut placée une  ardoise où figuraient le nom et les armes de l’Abbesse ainsi que les noms de certaines religieuses. Puis le 20 juin 1504, Renée ferma le  choeur des religieuses del’eglise abbatiale par une grande grille (aujourd’hui disparue) et devant laquelle elle fit voeu de clôtureperpetuelle le 13 juin 1505.

Au nord du grand-Moûtier, le mur du clôture  reprenait le tracé de l’église avec une porte et une galerie permettant aux religieux de saint-Jean  de l’Habit de se rendre dans l’Abbatiale afin d’y faire bénéficier les religieuses  des secours du culte catholique.

                                La grande  porte Athanasis  de l’Abbaye royale de Fontevraud. https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2011/07/18/p-la-grande-porte-athanasis-de-labbaye-royale-de-fontevraud/

Porte d’en bas  (Article signé par Evrault)

En 1504, Renée de Bourbon1 décida d’entourer complètement le monastère d’un immense mur de 6 m de haut, de 1300 m de long et de 1,2 m d’épaisseur, en moellons et pierres de taille : le mur de la clôture.

De facto, ce mur (en venant du côté de La Madeleine) passait par le bas du transept nord de l’abbatiale, fermant ainsi l’enclos côté nord de l’abbatiale. La “porte d’en bas”, placée à cette jonction, fut certainement construite en même temps. C’est la porte du tour2 : dans un mémoire de 1653, cité par l’abbé Edouard, est évoquée la « porte Renée », ou « porte du tour ».

<—– Porte d’en bas  ( celle qui est la plus proche du mur d’enceinte) vue de la billleterie

NDLRB. Le verso de la porte d’en bas est visible dans la partie la plus à droite de la première photo illustrant cette page.

 La porte d’en bas permettait d’accéder :                                        – au monastère, par une galerie qui contournait le chevet de l’église du Grand Moustier jusqu’à la cour des infirmeries St Benoît ;                                                                                                                                   –  à La Madeleine, au travers d’un jardin   et au cimetière des religieuses (qui est une création de la réforme3).

Dans sa thèse, Michel MELOT la décrit comme « une porte toute flamboyante de deux mètres à peine d’embrasure avec un arc plein cintre très surbaissé surmonté d’un tympan.  Ce  tympan est compris entre cet arc et une accolade lancée, hérissée de crochets et d’un fleuron. Cette accolade est sculptée en relief sur un mur qui porte deux petites niches de chaque côté du fleuron et deux pilastres gothiques très fins pour encadrer le tout ».

     Cette porte constituait donc l’entrée principale du monastère. Equipée d’un tour  tenu par une des « officières » de l’abbaye : la « sœur tourière ».

A l’époque carcérale, cette porte fut obturée par une maçonnerie.                                     (Voir  infra , photo de cette porte murée)

Côté extérieur de la clôture, c’est à dire du côté tourné vers l’actuelle billetterie du C.C.O., se situait le bâtiment que Bertrand MENARD identifie comme étant « celui des pompiers ».

(1)   Renée de Bourbon : 27 e  Abbesse de l’Ordre (1491-1534)                                                (2)   Tour = armoire cylindrique tournant sur un pivot et enchâssé dans l’épaisseur d’un mur, de façon à pouvoir introduire dans la clôture des objets et des plis du dehors sans donner vue sur l’intérieur. A Fontevraud, il y avait plusieurs tours : au parloir de l’abbesse, à l’entrée de la porte de clôture des religieuses (porte d’en bas), entre la sacristie des religieuses et la croisée du transept, dans la galerie ouest du grand cloître pour communiquer avec les communs : le grand dépôt. (Dictionnaire fontevriste)                                                                                                                                                                                                           (3)  Réforme de l’Ordre (appelée aussi Réformation) : pour lutter contre le relâchement général de l’ordre, cette réforme fut initiée par Marie de Bretagne. Elle fut continuée par Anne d’Orléans, Renée de Bourbon (énergiquement) et Louise de Bourbon. Cette réforme fut imitée par d’autres grandes abbayes et ordres (note de l’auteur).

Porte d’en  bas obturée par une maçonnerie à l’époque carcérale

Références :

  • Thèse de Monsieur Michel MELOT, École des Chartes, 1967
  • FONTEVRAUD de Daniel PRIGENT & Henri GAUD, édition GAUD
  • Mémoire de maîtrise d’histoire de J.G.PETIT, 1990 : « la vie quotidienne des prisonniers à la centrale de Fontevrault 1814-1885
  • Fontevraud de toutes les pénitences de Jean CHEDAILLE, éd. les chemins de la mémoire
  • Encore 264 jours à tirer. Pénitencier de Fontevrault de Bertrand MÉNARD, Cheminements éditions
  • Dictionnaire fontevriste                                                                                                                                                                                                          

              L’allée qui mène de la billetterie (photo  d’Evraud, ci-dessus) à la porte d’en bas, vue ici après un violent orage, a été refaite dans le début des années 2000. Le pavage est consitué de pavés de conglomérats siliceux. Localement, ces blocs sont appelés pierres de « perrons », souvent de couleur assez rouge. Ils ont été exploités sur la colline près du château d’eau de Fontevraud, pour l’empierrement des routes, au moins jusqu’à la fin du XIXème siècle.

IX. Le prieuré  Saint Jean-de-l’Habit

 Une belle allée bordée d’ormeaux  conduisait à ce couvent situé hors clotûre, au Nord est de l’Abbaye de Fontevrault, et  où logeaient les religieux.

On sait  que  le prieuré Saint –Jean de l’Habit était le prieuré masculin de l’abbaye royale de Fontevraud,. Implanté à l’emplacement  actuel du cimetière  du bourg  , il dominait par  conséquent assez nettement  l’enceinte abbatiale. Son assez  grande  église (deux fois environ celle de La Madeleine) orientée à l’Est  était  complétée sur  son côté nord par un rectangle  appuyé  sur  le transept  gauche  du lieu de culte abritant le reste des bâtiments monastiques.

L’église, qui fut  reconstruite sous le priorat de Pierre de Roannes  (1166 – 1179), grâce à la charité publique, avait de  belles  proportions. Elle fut encore refaite en 1630, en partie  à l’endroit  où s’était élevée l’ancienne chapelle Saint Pierre réputée pour la guérison de la rage. Le 12 avril 1649, le père Lardier fit  construire au bout  du  bras du transept un mausolée où il déposa un morceau  du coeur de Robert d’Arbrissel. En 1650, l’église  abritait également un  tableau représentant  Isabeau de Valois (Arrière petite-fille Saint-Louis)

La photo prise par Henri Gaud du tableau référencé  ci-dessous est intéressante  en ce qu’elle représente un état daté de 1815 d’une église  qui n’est qu’en partie ruinée, et  qui aurait peut-être pu permettre sa reconstruction,  représentation  qui permet de plus  de  voir par  ce qui  aurait  été le mur d’entrée  du sanctuaire la silhouette de l’abbatiale Sainte Marie-de Fontevraud.                                                                                                                                     Photo 15/25 de l’ensemble de  vues auxquelles  conduit le lien ci-dessous  : http://www.slideshare.net/merryprof/fontevraud-2?src=related_normal&rel=7519325           Pour autant, est encore  plus intéresssant  le dessin original d’aprés  lequel elle fut  exécutée  , et  qui est lui d’une scrupuleuse exactitude, et qui est  conservé au Cabinet des estampes de Paris

Guillaume de Bailleul, nommé Grand-Prieur de Saint Jean de l’Habit le 11 juin 1465 consacra  ses revenus personnels à aménager  son couvent. Il fit  élever de solides piliers pour le cloître,  fournit des chaises pour l’église, des meubles pour le réfectoire et douze chambres  pour le dortoir. Il commanda une « Danse macabre ». Il dota  également  l’église d’un vitrail à ses armes. Guéri  de la goutte après avoir rendu  grâce à une relique  saint Nicolas, Guillaume reconnaissant  fit exécuter  avec  sa vaisselle, qu’il avait  fait  fondre à cet effet un reliqaire en argent  représentant la tête du saint.

Grand Prieur jusqu’en 1489, il mourut en 1490 et  fut inhumé au milieu de la salle capitulaire. Sa tombe  supportait une statue à son image. Sous son abbatiat, Louise de Bourbon  de Lavedan (1611-1637)   restaura le  couvent  longemps négligé.

        En 1790, un rapport dressé après un inventaire  fait par la municipalité de Fontevrault, présidée par le citoyen Alexandre Guerrier, maire, ancien moine  de l’Ordre et ancien curé de la paroisse , va nous faire connaître le local et le nombre des livres qui se trouvaient encore dans le prieuré Saint-Jean-de-l’Habit ; beaucoup avaient été déjà soustraits, chacun les emportant selon son bon plaisir ; des frères mêmes de Tordre ne se firent pas faute d’en enlever , sans doute comme souvenir de la retraite qu’ils allaient bientôt quitter.

« Nous sommes montés dans une grande bibliothèque étant dessus le porche en la longueur d’environ 50 pieds sur 15 de large, dans laquelle il  s’est trouvé environ 4,000 volumes non suivi, de différents auteurs grecs et latins mutilés et en fort mauvais état, étant dans des cases en bois non fermées, de hauteur d’environ 9 pieds, garnies de haut en bas.

   Au-dessus desquelles cases se trouvent 28 tableaux servant de frontispice. Plus une sphère, deux globes. Qui est tout ce qui se trouve dans la grande bibliothèque.

    De la nous sommes entrés dans une autre petite bibliothèque, attenante à celle ci-dessus, dans  laquelle s’est trouvé 1500 volumes, tant grands que petits, contenant : Un Atlas défiguré, le Dictionnaire de Moréri, celui de Trévoux, la collection des Conciles, la Bibliothèque des Pères, » l’Histoire ecclésiastique, l’Histoire des auteurs modernes ecclésiastiques et une infinité d’autres ouvrages de piété non suivis »

En 1792 l’administration du district, après en avoir fait conduire à Saumur « la majeure partie et » la meilleure, voulant mettre fin à la dilapidation » qui se faisait journellement, » fit vendre tout ce qui restait de livres, ainsi que les boiseries et les tablettes des rayons. Le tout fut adjugé aux citoyens Prouteau, Maudit, Baudoin le jeune, Lirel et Desparenches, la somme de 230 livres.

Il ne reste plus rien du couvent de Saint-Jean-de-l’Habit, qui contenait ces riches bibliothèques. Vendu et démoli pendant la révolution, aucun vestige n’en est demeuré (à l’emplacement de ce qui est aujourd’hui le cimetière de Fontevraud ) , qui puisse indiquer au voyageur l’endroit où

fut la retraite des moines de cet ordre si puissant. Bâti à peu près en même temps que le Grand-Moûtier il contenait cependant des monuments dignes de fixer l’attention des archéologues ; l’église, surtout, était un beau spécimen de l’architecture du XIIe siècle.

http://www.archive.org/stream/labbessemariede00jubigoog/labbessemariede00jubigoog_djvu.txt

                                                                 IX bis. La Secrétainerie

Hors clôture  à gauche en descendant la  rue Saint Jean de l’habit et  avant  que celle-ci ne fasse un coude et à la hauteur  du début  de l’abbatiale, la Secrétainerie, ensemble de bâtiments  voûtés ,  s’élève au N.O de l’Abbaye, au milieu des jardins et des vignes. Il y avait  là tout  ce  qui était utile à la  vie des vieux moines: cellules, caves, celliers, bûcher. Elle a également permis de loger les sacristains de l’ensemble abbatial.

     X. Nombre de Moniales  résidant en l’Abbaye  (Repères)

     « Mais la Communauté  qui s’était élevée  à quatre ou cinq milles moniales au milieu du XII e siècle, tombe à trois -cent-soixante puis se  voit limiter à  à trois cent par le Pape Boniface VIII en 1297 ».

Dictionnaire du Moyen-Age  sous la direction de Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink.

Quadrige PUF 2002 p. 545.

     « Au XIIème siècle, l’ordre comptait 300 contemplatives et 5000 religieux nommés les Fontevristes. Au XVIIème siècle, il y avait encore  ( NB. JdH en l’abbaye royale ?) 230 religieuses et une cinquantaine de moines. En 1792, il ne restait plus – que 120 religieuses et 39 moines » .

http://pascale.olivaux.free.fr/Histoire/Pages/Fontevraud.htm

    Rien  qu’en 1790, l’abbaye acheta 7 549 œufs pour les quelques 200 religieux et religieuses  qui y résidaient !

http://www.parc-loire-anjou-touraine.fr/UploadFile/Tourisme/1290777005.pdf

XI. Histoire « Monumentale » de l’Abbaye 

La  période carcérale  (1804-1963-1985)

                Les moniales et  moines  chassés par la révolution  l’abbaye est sectionnée en 19 lots afin d’être vendue. Les lots ne trouvent pas  preneurs. Finalement,   un décret de Napoléon I er du 1! octobre 1804  transformera  l’abbaye en établissement de détention, ce quil a sauvera d’ailleurs de la destruction. Dix ans de travaux s’en suivront.  Cinq étages sreont logés  dans l’abbatiale, les cloîtres seront transformés en promenades et les cellules des moniales en cellules carcérales.

Visiter la prison de Fontevraud-l’Abbaye.
http://www.youtube.com/watchv=JM3jOohl6uA&feature=player_embedded

               Initialement prévue  pour recevoir 700 prisonniers, la centrale en abritait 1600 en 1942 ( dont  350 femmes et 100 enfants) et encore 1200  en 1943. Considérée  comme aussi dure que la centrale de Clairvaux, elle  enregistrait  une moyenne de deux décés par semaine

La sévérité de la  centrale inspirera à Jean  Genet  son «  Miracle de la rose »  bien  que les registres d’écrou n’y mentionnent pas sa présence.  Adolescent , il fut en revanche un des reclus de la colonie pénitentiaire de Mettray sise à peu de distance. De cette époque, il écrit : » De toutes les centrales de France, Fontevrault est la plus troublante..  C’est (aussi) le sanctuaire  vers quoi montaient les rêves  de notre enfance ».

Pour plus de détail sur  cette époque, merci de  vous reporter au lien suivant :  https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/les-prisons-de-fontevrault-decheance-dune-abbaye-royale/

L’Abbaye-Bagne (1940-1944)

Base Questions > 2002

Valorisation de l’action résistante et patriotique dans le projet de musée existant pour l’ancienne abbaye de Fontevraud

12 ème législature

Question écrite n° 04305 de  Mme Marie-Claude Beaudeau  (Val-d’Oise – CRC)

publiée dans le JO Sénat du 28/11/2002 – page 2841

Mme Marie-Claude Beaudeau rappelle à M. le secrétaire d’Etat aux anciens combattants la question écrite n° 38331 du 7 février 2002, page 339, restée sans réponse à ce jour. Elle attire à nouveau son attention sur la conservation de la mémoire des héros de la Résistance incarcérés dans l’ancienne abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire).

A une question qu’elle avait posée le 12 novembre 1998 à son prédécesseur, celui-ci l’avait assurée, dans sa réponse publiée au Journal officiel du 11 décembre 1999, qu’il s’agissait d’un sujet sensible auquel il était attaché et qu’il serait disposé à soutenir toute initiative afin de concrétiser le souvenir de cette période tragique de l’histoire. Elle lui fait savoir qu’il existe désormais des recherches avancées sur l’histoire du bagne qui a fonctionné à l’abbaye de Fontevraud durant 160 ans et qui a fermé en 1963. Elle lui demande de lui faire savoir s’il ne conviendrait pas d’intégrer au projet de musée existant une partie importante consacrée à la Résistance. L’abbaye de Fontevraud était devenue un bagne anti-Français de 1940 à 1943 où ont été exécutés plusieurs dizaines de résistants.

Elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu’il envisage pour que le musée valorise l’action résistante et patriotique de toute une période, faisant partie intégrante de la mémoire et du patrimoine de l’abbaye de Fontevraud, mais aussi de la France.

 Réponse du Secrétariat d’Etat aux anciens combattants

 publiée dans le JO Sénat du 17/04/2003 – page 1315

Propriété de l’Etat, l’ancienne abbaye royale de Fontevraud, mise à la disposition de la région des Pays de la Loire par convention, abrite le Centre culturel de l’Ouest (CCO) qui est chargé, notamment, de l’animation et de l’organisation des visites.

L’Etat assure un important programme de travaux de restauration et d’entretien auquel, depuis 1975, il a consacré plus de 3 500 000 euros. S’y ajoutent d’indispensables opérations d’aménagement au titre desquelles il était notamment prévu de créer un espace d’exposition. A la suite d’importants désordres causés par les eaux pluviales et face à la nécessité de réaliser des travaux d’urgence et de sécurité représentant un coût important, l’aménagement de l’espace du musée a dû être différé.

En conséquence, le lieu qui devrait permettre de présenter l’histoire carcérale de Fontevraud de 1804 à 1965, ne pourra pas être disponible avant plusieurs années.

Cependant, une solution palliative a été mise en oeuvre. Ainsi, dans la  » Cour des geôles « , à proximité de l’entrée, une exposition récemment mise en place informe les visiteurs du passé carcéral de l’abbaye en présentant des éléments de la vie quotidienne des prisonniers (effets vestimentaires, objets, …) et honore la mémoire des martyrs de la Résistance emprisonnés et fusillés à Fontevraud. Sont notamment présentés, dans une vitrine, un émouvant texte de Mme Jackie Le Galleu-Tallouarn,  » Mon premier parloir « , dans lequel elle décrit sa visite rendue en février 1942 à son mari emprisonné pour faits de Résistance, l’état nominatif, établi le 13 juillet 1945, des résistants fusillés par les Allemands – six en février 1942 et quatre en décembre 1942 – ainsi que la reproduction de graffitis relevés dans les cellules. Est également affiché, dans une cellule, un extrait du texte de Louis Breton,  » Ces hommes qui ne reculaient pas devant la mort… « , tiré de Mes bagnes de la Loire au Danube, qui retrace la souffrance des résistants emprisonnés à Fontevraud .

http://www.senat.fr/questions/base/2002/qSEQ021104305.html

                                                     

http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article744

La plaque  commémorative  ci-dessus a été posée le  12 mars 2005.

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Roger POITEVIN

Abbaye-Bagne de Fontevraud, 1940-1944, des Résistants dans une ancienne Abbaye.

Préface de Bertrand MÉNARD.

Édite par l’AFMD 49 en septembre 2009.  230 pages. Photographies en couleurs. Prix : 15 Euros. Port : 3€.

Commander à :

AFMD 49   3 rue des Fauvettes. 49070 BEAUCOUZE

Abbaye-bagne de Fontevraud 1940-1944

Éditions AFMD 49, 2009.

Le livre s’ouvre sur une évocation des circonstances historiques qui conduisirent à l’installation d’une Prison centrale dans l’Abbaye de Fontevraud, à la suite de la suppression des bagnes coloniaux, …

Des plans suivis de photographies permettent ensuite de visualiser les lieux. Puis l’auteur décrit l’arrivée du détenu, son installation dans les « cages à poules », la vie quotidienne, les travaux obligatoires dans les ateliers de chaises, de confection et de filature, la discipline, le personnel carcéral, les punitions, la nourriture, l’hygiène, le repos, le courrier.

….

La seconde partie de l’ouvrage est constituée d’un appareil statistique concernant les détenus de droit commun et politiques (dates de naissances, professions, motifs de condamnations, etc.).

La troisième partie du livre est constituée  de témoignages de Déportés qui ont connu l’internement à Fontevraud

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-abbaye-bagne-de-fontevraud-1940-1944-73358647.html

XII . De quelques oeuvres d’art  produites  

dans  l’Abbaye royale

    Le canon d’autel dit de Fontevraud  du musée national de Capodimonte, musée situé dans  l’ancien palais  royal des Bourbons, sur les hauteurs.

Une illustration ce ce  canon ( Carta gloria en italien) peut être obtenue en activant le lien ci-dessous

http://museodicapodimonte.campaniabeniculturali.it/itinerari-tematici/galleria-di-immagini/OA900467

Rappel :

Il a lieu d’entendre par canon un  (des)Petit(s) panneau(x), de forme rectangulaire souvent encadré(s), portant, imprimés ou manuscrits, certains textes invariables de la messe et utilisés comme aide-mémoire par l’officiant. Les canons sont souvent au nombre de trois, celui du milieu, plus grand que les deux autres, peut être pliant.

Le canon central est le seul qui concerne le Canon au sens  strict  (depuis la fin du Sanctus jusqu’au Pater), les deux autres sont le canon du lavabo (à droite, côté Epître) -en regardant l’autel-  et le canon du dernier évangile (à gauche, côté Evangile.

Le canon d’autel  dont il est  question ici  a la forme d’un triptyque, triptyque  haut de 33 cm, large de 36 cm quant les volets sont clos et de 75 cm quand ils sont ouverts, triptyque qui unit  donc les trois panneaux présentés comme séparés  ci-dessus

Sur ce canon d’autel, décoré d’émaux qui pourraient avoir pour auteur Léonard Limosin  et  de  broderies, on reconnaît  deux  écussons aux armes de Lorraine-Guise, les armes de la maison de Bourbon (De France à la bande de  gueules), et le mot Fontebrault.

De gauche  à droite , selon la  vision qu’a le célébrant monté  à l’autel,  les scènes en émaux représentent :

– La nativité du Christ

– La crucifixion du Sauveur

– Le Christ ressuscité apparaissant à la Madeleine, scène dite aussi : « Noli me tangere »

Ce  canon  a du être  brodé  vers 1547  par Madeleine de Bourbon-Vendôme religieuse de Fontevraud à l’origine, et à l’époque Abbesse de l’Abbaye Sainte Croix de Poitiers, sous les auspices de  l’Abbesse Louise de Bourbon ,dont l’Abbatiat  s’étendit de  1535 à 1575, et par ailleurs  tante de Charles de Lorraine Guise.

Ce canon était destiné   au  cousin germain de Madeleine, Charles de Lorraine Guise, d’où les armoiries des Lorraine-Guise. Ce qui permet  de plus  l’attribution de l’oeuvre à Madeleine de Bourbon, c’est la sinature autour des armes de la Maison de Bourbon , cette  fois :  « M.d .B. f  » soit Madeleine de Bourbon fecit.

C’est d’ailleurs Madeleine de Bourbon qui est représentée , et ceci est  un ajout aux armoiries de l’Abbaye royale,  sous les traits de Marie-Madeleine, sa sainte patronne, embrassant le pied de la Croix dans la partie centrale  .

La  même partie centrale donne à voir Robert d’Arbrissel , agenouillé derrière saint Jean

Le canon d’autel de Fontevrault au musée de Naples

Auguste Castan, Bibliothêque de l’Ecole des Chartes ; Année 1882 Volume 43

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1882_num_43_1_447083

et aussi:

Le métier d’émailleur à Limoges: XVIe-XVIIe siècle par Maryvonne Beyssi-Cassan p. 286/287.

http://books.google.fr/books?id=jtOh-0s-ucwC&pg=PA286&lpg=PA286&dq=carta+gloria+fontevrault+capodimonte&source=bl&ots=dNdU5aZPv_&sig=SSUgVtf7SsAY-XOM8Mx7m6Nmad8&hl=fr&ei=eOYlTo2AC8OD-wa4nvzMCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CDIQ6AEwAQ#v=onepage&q=carta%20gloria%20fontevrault%20capodimonte&f=false

XIII. Vidéos, images, dessins, photos, Plans de l’Abbaye

A) Vidéos

https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2012/09/18/s-superbe-village-et-superbe-abbaye-et-ce-nest-pas-nous-qui-le-disons

B) Images, dessins, photos

Dessin-representant-le-chevet-de-labbaye-et-le-quartier-saint-benoit https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2012/01/24/d-dessin-representant-le-chevet-de-labbaye-et-le-quartier-saint-benoit/

Des photos , parfois trés originales de Sophie Pillons fleuriste à Perigueux.                                                                                    on pense à l’autel moderne de l’abbatiale                                            http://calixte.over-blog.org/article-22369767.html

2  photos de l’abbaye royale de  Fontevrault  à usage pédagogique.(Vue d’ensemble et le cloître). https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2012/01/15/n-les-noms-de-rue-de-fontevraud-labbaye-bourg-monastique/

7 trés belles photos de  ce  que  vous ne pouvez ignorer de l’Abbaye royale      http://loudun.discuforum.info/t136-L-ABBAYE-ROYALE-DE-FONTEVRAUD.htm

Fontevraud vu de nuit…surprenant … mais toujours aussi beau http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article744

Visite virtuelle de l’Abbaye de Fontevraud par la classe de 2nde 3 du Lycéee de la plaine de Naulphes à Trappes.. On en apprend des choses avec 27 images et une trentaine de  savants commentaires                                                                                                      http://www.lyc-plaineneauphle-trappes.ac-versailles.fr/spip.php?article148

33 images  dont la majorité  sont en noir et  blanc … et l’on s’y fait très  bien.     http://nanoudominique.unblog.fr/2011/05/16/un-peu-dhistoireune-abbaye-royale/

Un trés  beau livre de 37 images                                                                                http://www.photos-france.net/L-abbaye-de-Fontevraud.html

39 images  de l’extérieur de l’abbaye vous permettront un voyage  complet http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/fontevraud/ext/index.html

41 images  qui vous permettront de pousser  bien des portes. http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/fontevraud/int/index.html

C) Plans de l’Abbaye

Atlas de Trudaine  donnant le plan de l’ensemble abbatial de Fontevraud à la fin du XVII e.                       https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2012/04/22/t-atlas-de-trudaine-donnant-le-plan-de-lensemble-abbatial-de-fontevraud-a-la-fin-du-xviiie/

XIV.   Des projets pour l’abbaye royale dans le  contrat de projets

Etat-region pays de la loire 2007-2013 3

Point IV. DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET COHESION SOCIALE

C. Accompagnement des projets de territoire spécifiques 

1. Valorisation du patrimoine culturel du Val-de-Loire

a) Poursuite de la restauration de l’abbaye royale de Fontevraud 

L’abbaye de Fontevraud est le plus vaste ensemble conventuel d’Europe. Elle abrite le Centre culturel de l’Ouest (CCO) labellisé « centre culturel de rencontre » par le ministère de la culture et de la communication et dont le fonctionnement est soutenu par la Région.

Les travaux sur le bâtiment sont liés à la mise en œuvre du projet culturel « Abbaye de Fontevraud, jardin des cultures du monde ». Ils favoriseront la mise en valeur de l’abbaye, en permettant de prolonger le circuit de visite et en ouvrant de nouveaux espaces au public comme  la chapelle Saint-Benoît.

L’intervention de l’Etat sera financée par le programme budgétaire n°175 « Patrimoine« .                                                                                                         L’intervention de la Région sur le programme de travaux est complétée par une aide au  fonctionnement du CCO qui représente 10 M€ sur sept ans.

http://www.paysdelaloire.fr/politiques-regionales/territoires/contrat-de-projets-etat-region/

Puis, télécharger le document PDF Contrat de projets Etat-région 2007-2013 et aller à la page 84

XV. Un film de  Bérengère Casanova: « Les saisons de Fontevraud« 

« Réalisé en 2003 par Bérengère Casanova, les quatre volets de ce film s’ouvrent sur les quatre âges de Fontevraud : le Printemps de sa naissance, autour de son fondateur Robert d’Arbrissel, l’Eté de sa gloire au temps du Grand Siècle des âmes, l’Automne de sa chute sous les assauts de la Révolution, et l’Hiver de la rédemption, quand l’abbaye était devenue une sinistre prison ».

http://www.histoire.fr/histoire/programmes/0,,6449021-VU5WX0lEIDQ5Ng==,00-les-saisons-de-fontevraud-.html

où vous retrouverez le texte  ci-dessous :

 » L’abbaye de Fontevraud est un vaste domaine : ce qui domine, c’est la pierre blanche, aux arêtes vives, une architecture géométrique, des jardins ordonnés ; d’immenses salles aujourd’hui vides, des espaces d’autant plus beaux et majestueux qu’ils ne sont occupés que par le silence … et l’imaginaire. Il fallait nourrir cet imaginaire tout en conservant des repères historiques. Le documentaire est un genre adaptable : on peut raconter une histoire à partir du lieu actuel , en complétant le récit historique par des séquences de fiction extrêmement brèves – il s’agit de suggérer plus que de montrer – par des interviews d’écrivains, de comédiens, d’historiens …  »  Bérengère Casanova, réalisatrice.

Voir aussi  plus spécialement  concernant la saison automne … c’est-à-dire la Révolution.

Http://www.democratie-royale.org/article-un-documentaire-sur-fontevraud-pendant-la-revolution-74307811.html

                                                 XVI. Films en rapport avec l’abbaye  de Fontevraud

16 réponses à “4- HISTOIRE DE L’ORDRE DE FONTEVRAUD, l’abbaye royale sise au carrefour de trois provinces

  1. Antoine FONT

    Attention, sur la photo présentée, il ne s’agit pas du choeur de l’abbatiale au cours des travaux de fouille… mais du choeur de la chapelle St Benoit !

  2. Antoine FONT

    Pour les gisants:
    Ils sont toujours traditionnellement représentés à l’âge de la mort du Christ.
    Les yeux sont fermés mais tournés vers l’est en attendant la seconde parousie du Christ.
    Aliénor n’est pas morte à Fontevraud mais à Poitiers.
    Les couleurs actuelles sont totalement fausses . Se référer au dessin de Gaignières.
    Le gisant d’Isabelle a été fait en bois (noyer) en Angleterre, sur ordre de son fils Henri III qui la fera sortir de la salle capitulaire (où elle était inhumée) pour la mettre avec sa « famille ».

    Pour les cuisines:
    Ils y avait 8 absidioles: une détruite par la prison (porte) et deux par les abbesses pour agrandir le réfectoire et faire la cuisine renaissance (actuellement « aliénor café
    Il y avait 21 conduits au total.

    Infirmerie St Benoit
    Eleonore ne les fit pas construire ex-nihilo mais elle rehaussera de plus de cinq mètres (en les agrandissant avec ailes) les infirmeries existantes consécutivement aux nombreuses inondations précédentes (ruisseau de la Luzerne et de l’Ânerie conjugués passant juste au pied, côté est.
    Le « jugement dernier » se trouve aujourd’hui dans la salle dite du trésor » : le chauffoir ».
    Cordialement

    • Peut-être pourriez vous reécrire maintenant la notice sur les gisants? S’agissant du lieu de décés d’Aliénor, je n’ai pas réussi à avoir des certitudes . SI vous, vous en avez , je les adopte.

    • Vous m’apportez tellement de précisions utiles qu’il va falloir que nous adoptions une méthode de travail. Je vais continuer à mettre en ligne des « articles » à des fins principalement documentaires. De votre côté les « pages » seront le lieu des analyses synthétiques, construites et scientifiquement éprouvées.Ceci ne vous empêche naturellement pas d’offrir au blog des articles comme un sur les ruisseaux passant sous les infirmeries Saint-Benoît, ruisseaux que j’ai découvert en vous lisant.

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  4. Pingback: -C- Et si vous lisiez les COMMENTAIRES mis en ligne par les LISEURS ? | DICTIONNAIRE DE L'ORDRE MONASTIQUE DE FONTEVRAUD

  5. Pingback: -M- Mise en ligne d’une importante notice sur le quartier Saint-Benoît dans l’Abbaye royale. | DICTIONNAIRE DE L'ORDRE MONASTIQUE DE FONTEVRAUD

  6. Pingback: Howdy

    • Hé bie, , si ce que je dis sur l’ordre monastique de Fontevraud vous plait, pourquoi ne vous serviriez- vous pas des étoiles en fin de chaque post ? Celà me serait d’un précieux encouragement .

  7. Pingback: 1 000 eme POST. Bon anniversaire ! -M- Mise en ligne d’une importante notice sur le prieuré Saint Jean-de-l’Habit dans l’Abbaye royale. | DICTIONNAIRE DE L'ORDRE MONASTIQUE DE FONTEVRAUD

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