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Fontevraud et ses prieurés – Études d’histoire, histoire de l’art et archéologie

 

Fontevraud et ses prieurés – Études d’histoire, histoire de l’art et archéologie 

Claude Andrault-Schmitt, Patrick Bouvart, Cécile Treffort (dir.) – 2021

22€ Acheter

Si le monastère de Fontevraud est étudié depuis longtemps, et savamment, le réseau de ses prieurés reste insuffisamment exploré, qu’il s’agisse des établissements installés au plus près du Moûtier principal, dans la même enceinte, ou des satellites dispersés en France, en Angleterre et un peu en Espagne. En septembre 2015, un colloque a permis d’ouvrir ce dossier passionnant. Chacun des sites évoqués a été traité de façon autonome, mais l’ensemble a mis en cause la pertinence des listes tardivement établies, l’universalité du système des prieurés doubles (femmes et hommes dans deux cloîtres proches), la façon de nommer les dépendances.

La recherche n’est qu’amorcée. Toutefois, les Actes ici réunis montrent que si la problématique est originale, en raison d’un gouvernement centralisé, exercé par une femme, elle est susceptible d’éclairer l’étude d’autres ordres religieux. Ainsi, interroger la terminologie et la notion de prieuré, qui au Moyen Âge central renvoie exclusivement aux personnes, prieurs et prieures, se situe au cœur de l’actualité scientifique.

Introduit par un avant-propos de Jacques Dalarun, l’ouvrage aborde ensuite des sujets soulignant l’originalité du phénomène fontevriste : les questions de l’inventaire, de la genèse, voire de l’échec, des prieurés ; la présentation des fonds d’archives disponibles ; une mise en perspective politique et artistique dans l’Aquitaine plantagenêt. La quatrième et plus importante partie du recueil réunit six ensembles claustraux en huit contributions. Ces monographies sont diversement argumentées en raison des conditions de l’investigation archéologique mais aussi des rythmes d’évolution des fondations ; elles appellent au lancement de nouveaux chantiers et à la multiplication des enquêtes.


– Présentation – Claude ANDRAULT-SCHMITT

– Avant-propos : Le projet de Fontevraud – Jacques DALARUN

I – La question de l’ordre fontevriste

– Les prieurés de l’ordre de Fontevraud : définition et inventaire des sites – Patrick BOUVART

– Divorcer de Pétronille ou adhérer à Fontevraud. Géraud de Salles et la genèse de l’Ecclesia fontevriste – Alexis GRELOIS

II – Les sources

– Le « Trésor » de l’abbaye de Fontevraud  aux Archives départementales de Maine-et-Loire – Élisabeth VERRY

– Le grand cartulaire de Fontevraud, un monument pour le premier siècle de l’ordre – Robert FAVREAU

– Un prieuré fontevriste frustré dans l’Espagne  du XIIe siècle, Gema del Vino – Charles GARCIA

III – Le contexte de l’Aquitaine Plantagenêt

– The Plantagenets and the Priories of Fontevraud: New Connections, Old Resonances? – Nicholas VINCENT

– Fontevraud et les ordres « au désert ».  L’expression architecturale de l’austérité et sa chronologie en territoire Plantagenêt – Claude ANDRAULT-SCHMITT

– Les prieurés fontevristes de Lencoître et Villesalem : la place de la sculpture dans les églises – Bénédicte FILLION-BRAGUET

IV- Les prieurés à la lumière des enquêtes archéologies

– Saint-Lazare de Fontevraud – Daniel PRIGENT

– Le Clos de la Madeleine à Fontevraud : étude préalable d’archéologie – Stéphane AUGRY

– Quelques réflexions sur le Clos de la Madeleine à Fontevraud : bilan et perspectives – Patrick BOUVART et Stéphane AUGRY

– Les fouilles archéologiques du prieuré de la Madeleine-lez-Orléans – Philippe BLANCHARD

– Une installation difficile pour les moniales,  une archéologie complexe. L’exemple de Montazais – Patrick BOUVART

– Tusson : de la recherche archéologique à la valorisation patrimoniale – Didier DELHOUME, Patrick BOUVART

– 50 ans de recherches au prieuré de  Moreaucourt (Somme) : des résultats et un potentiel à explorer – Sébastien SIREAU

– Les possessions de l’eau du prieuré fontevriste de Moreaucourt (XIIe-XVIIIe siècle) – Christophe CLOQUIER

– Conclusions – Cécile TREFFORT

– Références complètes des ouvrages cités

– Index des noms de personnes (antérieurs à la Révolution)

– Etablissements religieux et églises cités

Collection  Histoire
Année de publication  2021
Langue  Français
ISBN10  2-84287-817-7
ISBN13  9782842878177
Format  Livre broché
Pages  302
Discipline  Histoire

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Retour sur le prieuré de VILLESALEM (86290 – JOURNET) loin de tout mais « prêt » ou « près » de Dieu.

Villesalem (ou ville de la Paix) était située  dans le « pays des  Brandes » de Montmorillon et dépendait  du diocèse de Poitiers. A l’origine ( avant 1089), Audebert de la Trimoille avait donné la terre de Villesalem  à Geoffroy et Bertrand, disciples  de  Pierre de l’Etoile, prieur de l’Abbaye de  Fontgombault (36220). Puis en 1086, les deux  ermites accordérent Villesalem à Robert d’Arbrissel. Ceci entraîna  des protestions de la part  de la communauté  de Fontgombault qui s’estimait  lésée. En 1107, afin de mettre  fin au conflit, les deux partis se rencontrérent à Villesalem.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56511919/texteBrut

Fontevrault y était représenté par Hersende de Champagne accompagnée de Théburge,  Prieure de la Puye  et Fontgombault par Pierre de l’Etoile. Enfin en 1109, la possession de Villesalem fut  confirmée par Pierre II de Poitiers et Audebert de La Trémoille, le donateur. La Prieure  Théburge  fut alors transférée de La Puye à Villesalem  afin de veiller à ce que la nouvelle autorité de Fontevrault y soit respectée. A partir de 1612, les éléctions de prieures (Jusqu’alors élues à vie) devinrent triennales.

Sous la Révolution, en 1793, le monastère  qui n’abritait plus que 16 religieuses  ferma et  fut vendu comme  bien national. L’église transformée en grange,  subit des détériorations  consécutivre à son nouvel état mais évita de finir  comme  carrière de pierre.

En 1961, André Malraux, alors ministre de la Culture s’intéressa à elle  et la fit racheter par la Caisse  nationale des Monuments historiques. puis en 1967, fut entreprise sa complête remise en état.

Cette église du XII éme  siècle , de style roman, dédiée  à Notre-dame- de- paix ( cf. plus haut) est l’une des plus belles du haut Poitou grâce à son architecture et à son riche décor extérieur et  celà malgré  les dommages subis au cours des siècles. Ainsi, elle fut une première fois restaurée après avoir perdu son clocher et plusieurs  voutes de la nef lors des ravages de la guerre  de cent ans et de religion. Au XVII éme siècle,on lanqua la façde Ouest d’une  construction fonctionnelle  ( elle était faite de cellules  et de salles  communes  communiquant  directement  avec la nef   sud de l’église) qui nuisait à l’esthétique. Afin de loger la Prieure, on aménagea  également un appartement  dans les deux premières travées. Orienté ( le sanctuaire est dirigé  vers l’est, la  façade  donnant  donc à l’Ouest). L’église mesure 40 m. de long, elle possède une nef principale voûtée en berceau légèrement  brisé bordée de deux  collatéraux étroits à voùtes d’arêtes. Le transept  saillant  se termine à chaque extrémité par une absidiole couverte d’une voûte en cul-de-four. Quant au choeur, il est  composé  d’une travée droite et d’une abside semi-circulaire. Il est voûté (de même que les bras du transept) d’un berçeau  légérement  brisé. La croisée  de plan  carré est surmonté  d’une voûte d’ogives. Au-dessus, le clocher , détruit,  a été rebâti sur  quatre murs  simples. Des piliers avec colonnes  engagées supportent  les grands arcs et  voûte de la nef principale. La lumière filtre au travers de fenêtres de dimension moyenne  percées  dans les murs extérieurs des bas-côtés ainsi que  dans l’abside, les absidioles et la façade. A l’extérieur d’épais  contreforts consolident  l’ensemble.

La façade Ouest, cachée en partie, par la  construction  du XVII éme siècle, est  divisee verticalement  en trois registres (Rez de chaussée, étage et pignon) soulignée par deux corniches à modillons. Horizontalement,  elle  comprend une zone centraleoù s’ouvre un prtail à quatre  voussures ( La 4 éme est manquante) retombant  sur des colonnes  à châpiteaux très travaillés.

Ce portail donnant  sur la nef  est  dominé par une  importante baie.  Deux zones latérales avec portail et fenêtres aveugles correspondent  aux  collatéraux. le portail gauche fait d’une arcade à colonnettes possède deux petites fenêtres  dont l’une est agrémentée d’un tympan sculpté représentant  deux colombes se désaltérant dans la même coupe.  A l’étage, la fenêtre  aveugle  gauche est troué  d’un occulus donnant de la lumière dans le collatéral. Sa voussure supérieure  est  remarquable par ses sculptures  figurant des mains tenant des plantes. Les zones latérales sont séparées  dela zone centrale par des cilnnes simples au rez-de-chaussée et des  colonnes  dobles à l’étage. La partie  droite dela façade,  occultée par le bâtiment du XVII éme siècle posséde des sculptures un  peu abîmées mais abondantes.

Au milieu du mur Nord  qui a beaucoup souffert, se détache un portail à trois voussures dont l’une , ornée de têtes de rois scumptées,  alternant  avec des animaux fantastiques  ( basilics) a donné  à ceportail le nom de portail des Rois. Il s’agissait probablement du portail des morts caractéristique de l’architecture fontevriste.

Le mur  sud percè de cinq fenêtres dans l’axe transversal de  chacune des travées de la nef était , à l’origine,  surmonté d’une corniche dont in ne subsiste plus que les modillons. Au XVII éme siècle,  on y aménagea  une porte permettant la communication entre les nefs  et les bâtiments  conventuels situés au sud de l’église.

L’église de Villesalem  avec sa remarquable façade Ouest,  son magnifique portail nord  , son important décor  sculpté, la pureté de ses lignes, ses hautes arcades en plein cintre. la luminosité particiuière de la nef  amenat au sanctuaire,  est un chef d’oeuvre d’architecture  romane  poitevine et  fontevriste.

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-V- Prieuré -et non abbaye- de Villesalem. 86290 JOURNET. Panneau monument historique.

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http://wikimapia.org/26578680/fr/Abbaye-de-Villesalem

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-V- Non loin de Montmorillon, le prieuré de Villesalem ( 86 290 JOURNET)

Belles Photos.

http://www.la-loge-montmorillon.fr/visiter-la-region/

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-V- Prieuré ( en pratique et non abbaye) de Villesalem ( 86290. Journet)

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par | 26 octobre 2013 · 7:26

-S-Le syndrôme abbatial de quelques prieurés fontevristes

L’on connaissait déjà l ‘histoire de la grenouille, qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf. Voici maintenant celle du  prieuré qui se prend pour une abbaye.

Je l ‘ai rencontrée,  pour l’ordre monastique de Fontevraud mais il existe sans doute aussi, pour d ‘autres institutions monastiques.

Cette fausse promotion ne s’est naturellement pas produite à l’époque oú  l ‘ordre monastique de Fontevraud existait, soit avant la Révolution et oú il n’existait qu’une abbaye: la « royale » sise dans le bourg homonyme du sud-ouest de l ‘actuel département du Val-de- Loire.

De nos jours, donc , il se trouve quelques prieurés pour se décorer
du titre  d’abbaye.

Du haut du ciel , ce sont leurs prieures successives  qui doivent être surprises.

Ces prieurés sont notamment mais ce début de liste ne peut être considéré comme exhaustif:

  • – celui de Longefont (36).                                                                                                                                  Toutes les terres appartenant à l‘abbaye de Longefont furent vendues comme biens nationaux en 1791, en même temps que celles appartenant à la cure d’Eguzon.                                                                                                                           http://apoitr.pagesperso-orange.fr/Eguzon/025-Prieure%20de%20Longefont.htm et aussi : http://catholique-bourges.cef.fr/monuments/indre/longefont.htm
  • – celui de Savigné (86),
  • – celui de Villesalem (86),
  • – celui de Boubon(87) . (Une rue de l’Abbaye  conduit  au prieuré)

Que personne ne voit de critiques dans mes propos.

Je suis bien trop content lorsque je découvre un panneau « Abbaye » ou « rue de l ‘  »ab-baye »….car cela veut dire que nos recherches topographiques  ont été couronnées de succès.

Il m’aussi été  indiqué que  ces toponymes abbatiaux  pouvaient s’expliquer par le  fait que la référence à « l ‘Abbaye » visait non le prieuré  « affectataire »  mais le propriétaire  réel des terres et  des  bâtiments, à savoir l’abbaye royale de Fontevraud.

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-V- LE PRIEURE FONTEVRISTE FEMININ DE VILLESALEM ( 86290 JOURNET) vu d’avion.

Pour voir les immplantations  fontevristes  sous un angle  original, activez le lien ci-dessous :                 http://showmystreet.com/

Puis indiquer dans la case  Start typing your address , l’adresse  que  vous recherchez , en l’occurence :                                                               « Villesalem 86« .                                                                                                                                                                                                           Ceci fait , zoomez jusqu’à avoir une vue  convenable de l’ensemble monastique féminin situé à peu prés au centre de l’image. Vous verrez alors apparaître l’église priorale avec dans le prolongement  opposé au choeur  le bâtiment prioral.

Et pour en retrouver une vue cavalière, cet article déjà mis en ligne sur votre blog :                     https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2011/11/01/c-le-chateau-monastere-du-prieure-fontevriste-de-villesalem-586290-journet/

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-C- CHRONOLOGIE DU PRIEURE DE VILLESALEM. Commune de Journet (86290).

Chronologie                                                                                                                                                                                                      ca. 1089                                                                                                                                                                                                         Les seigneurs de La Tremoille [actuellement La Tremouille] font un don de terres à des ermites vivant à l’abbaye de Fontgombault. Deux d’entre eux, Bertrand et Geoffroy Gastinelle, s’y installent.

1107- 1108                                                                                                                                                                                                             Ces ermites souhaitant quitter les lieux et se croyant propriétaires des terrains, ils en font don à Robert d’Arbrissel, fondateur de l’abbaye et de l’Ordre de Fontevraud en 1100. Fontgombault contestant ce don, des tractations ont lieu entre les différentes parties. Audebert de la Trémoille dédommage l’abbaye de Fontgombault. Divers seigneurs de la région font des dons de terre permettant la création du Prieuré de Villesalem.

1109                                                                                                                                                                                                                     Un accord est consigné par l’évêque de Poitiers permettant la construction du Prieuré.

1119                                                                                                                                                                                                                Une bulle du pape Calixte II confirme l’appartenance du prieuré de Villesalem à l’abbaye de Fontevrault.

1369                                                                                                                                                                                                                   Des destructions importantes ont lieu durant la campagne du sénéchal anglais du Prince Noir, Jean Chandos. Le chevet est endommagé et rehaussé par mesure de sécurité.

Fin du 15ème siècle                                                                                                                                                                                      Les destructions sont tellement importantes que les religieuses doivent abandonner le prieuré.

1642                                                                                                                                                                                                                 Une nouvelle Règle est approuvée par le roi Louis XIII pour faire cesser les dissensions internes dans l’Ordre de Fontevraud.

Fin du 17ème siècle                                                                                                                                                                                        De nouveaux bâtiments sont construits contre la façade occidentale de l’église, en masquant une partie. Cette disposition permet d’établir une communication entre le nouveau bâtiment et les cellules établies dans le bas-côté de l’église au 16ème siècle.

1791                                                                                                                                                                                                                      Le prieuré est vendu comme Bien national et est transformé en bâtiment agricole.

1914                                                                                                                                                                                                                  Le prieuré est classé Monument historique.

1961                                                                                                                                                                                                                     Le prieuré est racheté par l’Etat qui en commence la restauration.

et aussi :                                                                                                                                                         http://fr.wikipedia.org/wiki/Villesalem                                                                  http://www.hellingervaas.com/villesalem.htm`

Origine des lignes ci-dessus :                                                                                http://fr.structurae.de/structures/data/index.cfm?id=s001246


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-C- LE « CHATEAU-MONASTERE » du PRIEURE FONTEVRISTE DE VILLESALEM (86290) JOURNET.

                                                              Photo de la maquette. Le « château- monastère » est  sur la droite.

« Le  ‘château-monastère’  comme il est  cité quelque fois , a trois niveaux et un comble. Le  corps central  , accosté de pavillons latéraux  en légère avancée  a quatre travées: les porte-fenêtres  à petits carreaux , ouvrant au nord  sur sa façade, sont  surmontées  de fenêtres hautes en arc  surbaissé  à clef saillante: un bandeau horizontal sur  consoles  délimite les étages à hauteur d’appui… Les deux ailes , couronnées  d’un fronton  courbe mouluré soutenu  par  deux pilastres appareillés , comportent  une pore  pleine  aurez-de -chaussée( plus une fenêtre, côté ouest) et une  fenêtre à l’étage. A l’extrémité ouest, un petit pavillon en hors d’oeuvre était affecté  à des fins sanitaires à chaque étage.

Jane Warme-Janville. Le prieuré de Villesalem; Cahier du pays chauvinois N°13 p.  58

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-A- ARCHITECTURE FONTEVRISTE

L’architecture d’un ordre monastique  est  à l’image de sa  règle. les institutions de Fontevraud  étaient largement inspirées de celles des Bénédictins. Aussi son architecture présente t’elle  de nombreuses similitudes avec l’art bénédictin, notamment  dans les plans  , les  constructions et  l’ornementation. Cependant  l’art fontevriste possède des caractéristiques propres.

Tous les  prieurés  fontevristes   devraient avoir  posséder deux  monastères, un  pour les religieuses et l’autre  pour les moines. Malheureusement aucune  fondation ne  semble  les avoir conservé.                                                                                      On retrouver  dans toute  l’architecture fontevriste un contraste entre l’opulence (nef  de Fontevraud, décor  sculpté de Villesalem…) et la  rigueur (Choeur de Fontevraud, nefs de Villesalem, de  Lencloître…).                                                                L’opulence est  sans  doute  une  conséquence des relations  qu’entretenait Fontevraud avec l’aristocratie et  du haut  rang  dont  étaient issus  ses abbesses. Quant à la rigueur, elle symbolise la spiritualité de l’Ordre. Remarquons  également  une multitude  de clochers contrairement  à l’ordre  cistercien où ils étaient interdits.                                                                                                                            L’architecture n’est pas  vraiment  spécifique comme  chez les  Cisterciens  ou les Grandmontains, elle est marquée  par  les provinces  géographiques de l’ordre. De plus, l’abbaye  de Fontevraud a  conservé  la seule  cuisine  romane  qui nous soit parvenue.                                                                                                                                         Fait rare,  les constructions se poursuivirent  jusqu’à l’époque classique . Avec la Renaissance , l’architecture monastique  se sécularise : elle est influencée  par l’architecture de cour. Fontevraud en est un exemple particulièrement intéressant  avec ses abbesses issues de la famille de Bourbon qui donnent naissance à une architecture dite  » bourbonnienne ».                                                                                          La salle capitulaire de l’Abbaye est ornée de peintures représentant  des abbesses de la famille de Bourbon. Le carrelage est orné du vol couronné des Bourbons. Fontevraud   connaît  une très  forte  spiritualité dans les premières  moitiés du XVI e et du XVIIe qui engendrent  encore  des  oeuvres  de spiritualité.                                                                                   Avec la contre-réforme, l’art baroque se propage ( décors  baroques  qui encadraient l’arc  triomphal de l’église abbatiale, cimetière des rois, autels et la reconstruction de Saint-Lazare)  grâce à des artistes itinérants spécialisés  dans la  sculpture en terre cuite. L’atelier  de Gervais de La Barre  était  l’un des plus réputés).  Il travailla  au Mans , à Poitiers, au Puy-Notre-Dame avant d’être sollicité  par l’abbesse Louise de Bourbon de Lavedan.    Au XVIII e siècle, l’esprit  séculier s’accentua . Conformément à la mode du temps, les galeries et les escaliers se multiplièrent  à l’abbaye de Fontevrault mais la révolution  allait  briser cet essor.

Et aussi:        http://www.abbayedefontevraud.com/v3/cite-a-larchitecture-plurielle/

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