Archives de Tag: Abbesse Louise de Bourbon

En vente chez Christies. Livre d’heures donné par l’abbesse Louise de Bourbon ( 1534-21 septembre 1575) à sa nièce Marie Stuart.

     Belle nouvelle de l’apparition sur le marché de ce magnifique livre d’Heures *que l’Abbesse de l’Ordre de Fontevraud  Louise de Bourbon a offert à sa nièce Mary Stuart, qui ne figurait jusque là dans aucun catalogue.  Maison de ventes aux enchères  Christies. » (En vente le 29 juillet 2020)

* https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_d%27heures

* http://www.cosmovisions.com/textLivresHeures.htm

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-B- Les trois abbesses de l’ordre de Fontevraud issues de la famille de Bourbon-Vendôme.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Bourbon-Vendôme#mediaviewer/Fichier:Blason_Bourbon_Vendôme.svg

BOURBON-VENDÔME (de)

  • Dont, Renée 27 éme abbesse de  l’Ordre, fille  de  Jean VIII de Bourbon-Vendôme 
  • Louise 28 éme abbesses, abbesse  de  l’Ordre, fille de François de Bourbon-Vendôme
  • Eléonore 29 éme abbesse  de  l’Ordre, Fille de Charles IV de Bourbon- Vendôme

http://archive.today/65p9#selection-47621.0-47623.57

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– S – Gaucher de Sainte-Marthe, médecin de l’Abbesse René de Bourbon.

Gaucher de Sainte-Marthe était médecin de  la 27 éme  Abbesse Renée de Bourbon dont il avait reçu en remerciements  de son dévouement  la seigneurie de Lerné. C’est lui  que l’Abbesse Louise de Bourbon , qui succéda à Renée, choisira  pour porter à François Ier la lettre annonçant le décés de sa tante (1534). Aprés  ceci  François Ier en fera son médecin ordinaire.

Il connût  des démêlés avec Maître Antoine Rabelais * (XV I e) puis avec son fils François Rabelais.*** (1483 ou 1494- 1553)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Rabelais

*  http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Rabelais

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-D- Catherine de Médicis aide au financement du grand dortoir de l’abbaye royale.

Catherine de Médicis, Reine  de France, femme de Henri II, fut reçue à l’Abbaye de Fontevraud en  1567.  Elle fit une donation de 10 000 livres  à la 28 éme  Abbesse Louise de Bourbon afin de permettre  de terminer  les  constructions et travaux en cours en notamment d’achever le Grand dortoir  commencé sous l’abbartiat précédent, celui de l’Abbesse Renée de Bourbon.

NDLRB.  Trés exceptionnellement , je n’ai pas mentionné sur le coup la référence de l’analyse  ci-dessus et je ne la retrouve pas. Si un chercheur plus attentif  pouvait me la communiquer, je lui en aurais une grande reconnaissance.

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-F- FONTAINES de l’ABBAYE ROYALE

Robert d’Arbrissel fonda l’Abbaye  de Fontevraud  sur le versant d’un coteau au pied duquel  coulait la  fontaine  dite dite d’Evraud (Fons Ebraldi). Au bord de cette  fontaine, Robert  fit  construire un oratoire.

Au XVe, la  fontaine prit le nom de maître Robert ou de  saint Robert. Elle s’écoulait  sous un canal  de deux pieds de large et  vouté  avec trottoirs latéraux.

Bien plus tard,  elle alimenta  la machine à vapeur de la forge prés de laquelle elle se trouvait, ainsi que la buanderie. Cette source  pouvait  fournir de l’eau à 2 000 personnes. Une autre source  dite de saint Maimboeuf alimentait également l’Abbaye.

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L’angle  sud-ouest  du cloître  était agrémenté d’une autre  fontaine  élevée  devant le réfectoire afin que les religieuses  puissent   s’y laver les mains avant  de   pénètrer  dans le dit réfectoire. la  vasque de celle-ci supportait  cinq  figures de  bronze  représentant le  baptême du Christ . Aujourd’hui disparue, elle fut remplacé par la  vasque actuelle  guillochée d’arcs, de style Renaissance provenant  certainement des jardins. On doit cette  fontaine,  où coulait l’eau de l’Evrault à l’Abbesse  Louise  de Bourbon.

Ainsi les  fontaines  étaient  indispensables à la mise en oeuvre de la régle et  tous les monastéres en possédaient  donc en principe  plusieurs.

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-D- TROIS ABBESSES DE LA FAMILLE DE BOURBON (Renée, Louise, Eléonore) OEUVRENT A LA CONTRUCTION DE DORTOIRS NEUFS.

La  conséquence immédiate de la  réforme mise en oeuvre au sein de l’Ordre de Fontevraud est  l’accroissement sensible  des effectifs. … Au Grand Moûtier de Fontevraud, l a 27 e Abbese Renée de Bourbon construit  un dortoir de 47 places. La 28 e Abbesse Louise de Bourbon  commence un dortoir neuf  qui compte à sa mort (1475) 24 cellules,  et qu’Eléonore de Bourbon , la 29 e Abbesse, achèvera.

Jean de Viguerie . La Réforme de Fontevraud  de la fin du XV e siècle à la fin des guerres de religion. p. 114

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1979_num_65_174_1637

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-H- HOMMAGE à la 28 éme ABBESSE DE l’ORDRE DE FONTEVRAUD : Louise de Bourbon.

Ce portrait de l’Abbesse Louise de Bourbon ( 1495-1534-†1575) , mis en ligne le 22 septembre 2012, n’est  certes pas  conventionnel mais il est un des plus récents  hommages rendus à l’ordre monastique de Fontevraud  et à celles  qui le firent  vivre. A ce titre, il a donc  sa place  dans  ce dictionnaire.

http://ausgezeichnet.over-blog.com/article-hommage-a-louise-de-bourbon-28-abbesse-de-l-abbaye-de-fontevraud-110434512.html

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-A- VIE DE Robert d’ARBRISSEL par Evrault.

Robert d’Arbrissel né à Arbrissel, (dit autrement « arbresec »), vers 1045-1047, fils de Damalioch, recteur ( c’est-à-dire prêtre) d’Arbrissel (35130) , et de Orguen.

Ce breton (environs de Rennes), après des études médiocres, succède à son père. Il aurait probablement vécu en concubinage avec une femme (chose fort courante à l’époque pour un prêtre). En 1076, il favorise l’élection au trône épiscopal de Rennes d’un guerrier, Sylvestre de La Guerche (déposé en deux ans plus tard). Compromis dans l’élection irrégulière, Robert fuit à Paris pour étudier la théologie et  sera reçu docteur en théologie.

Cette période est marquée par la diffusion de la réforme dite « grégorienne » (Pape Grégoire VII) qui vise à un retour aux sources de la religion et plus particulièrement qui combat le mariage des prêtres et le trafic des charges de l’église (nicolaïsme & simonie). Robert semble y avoir été sensible.

En 1089, Sylvestre de La Guerche, chancelier du duc de Bretagne (Conan II), est rétabli sur son siège d’évêque de Rennes et gagné à la cause réformatrice grégorienne. Il nomme Robert archiprêtre et en fait son vicaire général. L’archiprêtre lance alors dans le diocèse des réformes, luttant contre simonie et nicolaïsme (clérogamie) en dépit de fortes oppositions rencontrées. Après avoir travaillé pendant quatre ans à l’extirpation  de ces désordres, il s’employa à pacifier les différents, à retirer les biens ecclésiastiques d’entre les mains des laïcs qui s’en étaient emparés, à rompre les mariages incestueux et à reformer le clergé.

La mort de son protecteur, en 1093, le laisse en butte à la vindicte des clercs. Il doit quitter Rennes et part pour Angers, où il va enseigner la théologie  comme écolâtre (directeur de l’école attachée à la cathédrale).

Au cours de ce séjour, il se lie à Angers avec Marbode, futur évêque de Rennes et Geoffroi, abbé de Vendôme, qui remarquent ses qualités  intellectuelles et religieuses.

Peu avant la fin  du siècle, vers 1095, il fait définitivement siens les principes de pauvreté et de pureté prônés par Grégoire VII et se retire comme ermite dans la forêt de Craon, en Anjou  mais pas trop éloigné d’Arbrissel. Il s’y vit bientôt  entouré d’une foule d’anachorètes attirés par la renommée de ses vertus et de la sainte austérité de sa vie. Sa réputation  de sainteté se répand et de nombreux clercs et laïcs le rejoignent, ce qui conduit à créer des logements qui deviennent  l’Abbaye de la Roë, octroyée le 11 février 1096 par Renaud, dit l’Allobroge ou le Bourguignon, seigneur de Craon. Il les partagea en trois colonies, se chargea d’en gouverner une et confia les autres à Vital de Mortain  et à Raoul de la Futaye.

Le 21 mars 1096, le concile de Tours le nomme prieur de l’abbaye de la Roë.

La même année, le pape Urbain II  de passage à Angers, le nomme « missionnaire apostolique » avec la permission de prêcher « per universum mundum ». Robert, « pauper Christi » (pauvre du Christ), renonce donc à la vie paisible de prieur pour parcourir les villes et les campagnes (« semeur du verbe divin »). Son exemple est suivi par d’autres prédicateurs. Ces disciples se nomment eux-mêmes « pauvres de Jésus-Christ ». Clercs et laïcs, hommes et femmes, ils dorment en pleine forêt et attirent de facto l’attention des autorités religieuses. Le bienheureux Raoul (ou Radulphe) de la Futaie (ou de la Fustaie ou de la Futaye), bénédictin et prêtre à Saint-Jouin-de-Marnes, embrasse la vie érémitique dans la forêt de Craon avec Robert d’Arbrissel, le « prince du désert ».Vital de Mortain rejoint Robert et Raoul. Bernard de Ponthieu, qui vient les trouver, et Vital de Mortain iront fonder, l’un le monastère de Tiron au diocèse de Chartres, l’autre, celui de Savigny au diocèse d’Avranches. Raoul (†1129) aidera Robert d’Arbrissel à fonder Fontevraud; et comme Robert, il fondera « en 1112 ou 1115, selon dom Morice, dans la forêt du Nid-de-Merle au diocèse et à trois lieues vers le Nord-Nord-Est de Rennes » la double abbaye de Saint-Sulpice-la-Forêt dont l’abbesse avait le gouvernement tant des religieux que des religieuses.

Il prêche la parole de Dieu, et partout entraînant après lui  une foule admirative d’hommes et de femmes de tout âge et toute condition: nobles, brigands, prostituées, miséreux, soldats, lépreux … Bien évidemment, et très rapidement, cette « cohabitation » est toute en contradiction avec les us et les coutumes du moment, et le scandale survient. Deux lettres contemporaines au moins en témoignent :

  • l’une de Geoffroy, Abbé de Vendôme, bien que lié avec Robert, l’accuse  d’indiscrétion dans sa trop grande familiarité avec les femmes qu’il gouvernait. Voici un passage de cette  lettre : « Foeminarum quasdam, ut dicilitr, mmis familiariter tecum habitare permittis, et curn ipsis etiam, et inler ipsas noclu  fréquenter cubare permittis ».
  • L’autre de l’évêque de Rennes, Marbode, qui adresse à Robert, vers 1100, une longue et sévère lettre de reproches. Elle remet en cause la justesse des pratiques évangéliques et celle de la nova religio que Robert a instituée dans sa communauté itinérante. Il lui reproche ses excès, notamment de vivre au milieu des femmes (pratique du synéïsaktisme, consitant à éprouver  sa foi en  dormant entre deux femmes), de porter un costume ridicule (vêtu de haillons), de stigmatiser les vices du peuple et plus encore ceux des grands et du clergé.

L’évêque Marbode et un concile ( avec les évêques Pierre II de Poitiers et Girard II d’Angoulême) réuni à Poitiers, en novembre 1100, imposent à Robert de se fixer quelque part et de « régler » la vie communautaire de ces hommes et femmes réunis autour de lui. Ainsi, avec l’appui de l’évêque Pierre II de Poitiers il va  fonder une abbaye dans le vallon de Fontevraud, diocèse de Poitiers, mais à l’intersection toutefois de trois provinces,et donc trois diocèses : Anjou, Poitou et Touraine.

Le site est propice car à l’emplacement d’une source nommée la fontaine d’Evrault (fons Ebraldi), bandit de légende, la forêt est généreuse (forêt de Bore) et le sous-sol un véritable gruyère de tuffeau . Il s’y installe vers Pâques 1101.

Il confie à deux femmes, les plus fidèles de ses disciples, Hersende de Champagne, parente du comte d’Anjou et veuve du seigneur de Montsoreau (village à une lieue au nord, en bord de Loire), comme prieure, secondée par Pétronille de Chemillé (plus tard la première abbesse de Fontevraud), le soin de veiller à la construction et à l’organisation du monastère, pendant qu’il repart en errance prêcher.

Cet ensemble monastique est constitué :

  • d’une abbaye-mère, le Grand Moustier où se retrouvent les nobles vierges ou  veuves, « de grande vertu » ; elles constitueront les moniales de chœur ;
  • du prieuré Saine Marie Madeleine, pour les anciennes prostituées et les femmes de « moindre vertu » ; sœurs converses ;
  • du prieuré Saint Jean de l’Habit, pour les hommes (soumis à la règle de Saint Augustin)
  • et du prieuré Saint Lazare, regroupant les moniales qui soigneront les lépreux.

Robert dédie son ordre à la Vierge Marie. En choisissant  comme devise pour son sceau la parole du Christ sur la croix à Jean: « Fils, voilà ta mère », il remet, de facto, toute l’autorité aux mains d’une femme, l’abbesse, à laquelle même les moines devront obéissance et respect filial ; et ce à une époque où la tradition populaire régionale annonçait qu’à la naissance « garçon de paille vaut fille d’or ! » C’est la grande originalité de Fontevraud.

Il jette ainsi les bases définitives de cette nouvelle communauté, placée sous la règle de Saint-Benoît mais avec une adaptation, mettant l’accent sur l’abstinence et le silence perpétuels. L’ordre monastique est placé sous le vocable de Notre-Dame du Calvaire. Robert peut alors reprendre sa vie errante, prêcher et fonder des monastères : Les Loges, Chantenois, Lencloître, La Puïe, La Lande, Tuçon en Poitou , Orsan, dans le Berry ; La Madeleine d’Orléans sur la Loire , Boubon , le prieuré de la Gasconnière, le couvent de Cadouin et celui de Haute-Bruyère près de Chartres.

L’ordre de Fontevrault, fondée par ses soins, devint en peu de temps considérable et célèbre (plus de cent prieurés).

En 1104, Robert d’Arbrissel, qui refuse d’être appelé « abbé » ou « seigneur » mais se considère comme le « magister », assiste au concile de Beaugency puis à celui de Paris où il persuade Bertrade de Montfort de se séparer du roi Philippe Ier (dont elle est l’épouse illégitime) et de renoncer au monde. Bertrade quitte la cour et se rend à Fontevraud où elle prendra le voile (elle s’éteindra vers 1117 après avoir fondé le prieuré de Haute-Bruyère). La même année meurt Renaud ou Régnault, ancien chanoine à Soissons et disciple de Robert.

L’Evêque de Poitiers  fut si satisfait de sa doctrine et des lois qu’il avait données à ses disciples, qu’il sollicita auprès du Saint-Siège les bulles  de confirmation, et, en les délivrant, le pape Pascal II déclara qu’il prenait cet ordre sous sa protection spéciale (privilège d’immédiateté). Il approuva la fondation le 25 avril 1106 puis la confirma le 5 avril des années 1112 et 1117. En 1106, la venue à l’abbaye de la duchesse de Bretagne, Ermengarde d’Anjou, apporte une renommée encore plus grande et l’appui de son frère Foulque V, duc d’Anjou.  La reine Bertrade prendra également le voile à Fontevraud.

Cependant, Robert persiste dans sa « mortification » ; et vers 1106-1107, Geoffroy, abbé de la Trinité Vendôme, lui écrit:

« Nous avons appris en effet que tu te comportes à l’égard du sexe féminin que tu as entrepris de diriger de deux manières tout à fait opposées l’une à l’autre, au point que tu excèdes totalement la règle de la mesure dans les deux cas. À certaines des femmes tu permets, dit-on, d’habiter trop familièrement avec toi, tu leur parles très souvent en privé et tu ne rougis même pas de coucher fréquemment la nuit avec elles et au milieu d’elles. Tu penses ainsi, affirmes-tu, porter dignement la croix du Seigneur sauveur, quand tu t’efforces d’éteindre l’ardeur de la chair allumée à tort. Si tu agis ainsi, ou si tu l’as parfois fait, tu as inventé un genre de martyre nouveau et sans précédent, mais sans fruit. Certes on ne peut attendre aucune sorte d’utilité ou de fruit de ce qui a été d’évidence entrepris contre la raison. »

Toujours en errance de prédicateur, en 1115, il place l’ensemble monastique sous l’autorité de Pétronille de Chemillé.

Le 18 février 1116, il tombe gravement malade en Berri, au cours d’un déplacement. Il meurt le 25 février dans le prieuré fontevriste d’Orsan (Cher). Une lutte âpre s’engage alors autour de sa dépouille (culte des reliques). Finalement, son corps regagne Fontevraud le 7 mars 1116. Il est enterré à droite du maître autel de l’abbatiale, contrairement à ses vœux (il souhaitait être enterré dans « la boue du cimetière »).

Le pape Callixtre II consacre en personne l’église et l’abbaye en 1119. La renommée de l’abbaye de Fontevraud gagne l’Espagne et l’Angleterre où des prieurés sont fondés.

La fondation de Fontevraud est contemporaine de la restauration de l’observance bénédictine par un saint moine, Robert, vers 1098, puis par saint Bernard (1113) à Cîteaux, diocèse de Châlons-sur-Marne. C’est de début de l’ère cistercienne, dont finalement, Robert, avait été, peu ou prou, le précurseur.

 Epitaphe :

En 1655, Louise de Bourbon, abbesse de Fontevraud, fît placer les restes de Robert dans un superbe tombeau de marbre,  sur lequel on lisait l’épitaphe qu’Hildebert, Evêque du Mans, avait faite en son honneur, et dont voici quelques vers :

« Attrivit lorica laïus, silis arida fauces, Dura famés stomacbum, lumina cura vigil. Induisit raro requiem sibi, rarius eseam. Gultura pascebat graraiue, corda Deo. Legibus est subjecta carq dominas rationis. Et sapor unus ei, sed sapor ille Deus ». »

Robert d’Arbrissel n’a jamais connu de culte manifeste. Pourtant certaines abbesses entameront une demande de canonisation qui fut toujours refusé.  Sa personnalité empreinte de contradictions dans lesquelles il se débattra toute sa vie ne facilitera en rien la constitution de cette demande :

  • dualité entre sa vie d’errance et son souhait de stabilité religieuse,
  • sa condition d’homme et sa dévotion à la vierge Marie et à la femme , promoteur de son émancipation ;
  •  sa pauvreté réelle et son attirance pour la richesse (puissance de l’ordre) et la noblesse.

De même, le choix fait par la première abbesse de l’inhumer dans le choeur de l’abbatiale ne permettra pas aux foules de venir de se recueillir et empêchera ainsi toute constitution de miracle.

Citations

  • Cependant, voyant augmenter la foule de ceux qui le suivaient, il décida, pour éviter tout acte inconsidéré, et puisqu’il importait que les femmes habitassent avec les hommes, de rechercher un lieu où ils pussent vivre sans scandale et de trouver un désert, s’il en rencontrait. Or, il y avait un lieu, inculte et aride, planté de buissons épineux, appelé Fontevraud depuis les temps anciens…                                            (Baudri de Bourgueil 1046-1130, évêque de Dol, Vie du bienheureux Robert d’Arbrissel)                                                                                                                       
  • A ce grand saint qui se plut à coucher                                                                                                                                                   Entre les bras de deux nonnes fessues,                                                                                                                                           A caresser quatre cuisses dodues,                                                                                                                                              Quatre tétons, et le tout sans pécher.                                                                                                                                         (Voltaire 1694-1778, 4e chant de la Pucelle)
Sources 
*     Les sept vies de Robert d’Arbrissel                           Jacques DALARUN

*   Robert d’Arbrissel et la vie religieuse dans l’ouest de la France  Jacques DALAUN

*     Robert d’Arbrissel, fondateur de Fontevraud                 Jacques DALARUN

*   L’impossible sainteté, ou la vie retrouvée de Robert d’Arbrissel  Jacques DALARUN

*    Petite vie de Robert d’Arbrissel                    Jacqueline MARTIN- BAGNAUDEZ

*    L’ étonnant fondateur de Fontevraud                   Jean-Marc BIENVENU

* Vie du bienheureux Robert d’Arbrissel                                       Maître André DESMOTS

                                                                                                              Evrault

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-C- CHARLES IX, roi de France, de passage à L’ABBAYE DE FONTEVRAUD le 2 octobre 1565.

Un voyage de 27 mois (du 24 janvier 1564 au 1er mai 1566) fait par le jeune roi de 14 ans, Charles IX (1550-1560-1574) de la famille des Valois-Angoulême  et sa mère Catherine de Médicis (1519-1589) à travers les provinces du royaume. 

« Frontevaux, (Fontevraud) beau village, belle & grande abbaye, & chef d’ordre, en Anjou, & au diocèse de Poitiers, où Charles IX. coucha le mardi 2 Octobre 1565.  Louise de Bourbon (1534 -1495 -1575) étant Abbesse.                                                                                                                                  Long. 17. d. 39. m. latit. 47. d. 11. m. à un peu plus de trois lieues au nord de Loudun ».                                                                                                                          http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article764

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-E-ESPACES FUNERAIRES SIS DANS LE DEAMBULATOIRE, LES CHAPELLES RAYONNANTES ET LE TRANSEPT DE L’ABBATIALE SAINTE-MARIE -DE-FONTEVRAUD

Inhumations et  édifices religieux au Moyen Âge entre Loire et Seine.                                                       Actes publiés sous la direction d’Armelle ALDUC-LEBAGOUSSE                                                          CRHAM. Caen 2004

L’INHUMATION EN MILIEU MONASTIQUE : L’EXEMPLE DE L’ANJOU

Daniel PRIGENT  du Service archéologique départemental de Maine-et-Loire.

2.2. Déambulatoire et chapelles rayonnantes.                                                                                                     Tombe de  Giraud de Brie, religieux de l’Ordre de Fontevraud cité à quatre reprises  dans le cartualaire  entre 1109 (ou 1112-113) et 1118.Le second personnage Rainier , de l’entourage proche de l’évêque de Poitiers , Pierre II ; est inhumé prés  de son maître ( Cf. analyses précédentes) . Ce lieu semble reservé essentiellement , voire exclusivement aux  clercs. c’est ainsi que le  prieur de Saint-Lazare,  Jean Boucheron (+ 1489)  est enterré entre les degrés du maître-autel et la porte du  choeur, vraisemblablement  dans la parie Nord du déambulatoire.

2.3. Transept                                                                                                                                                               Les tombes, à l’exception de deux d’entre elles, sont réparties  dans le bras Nord et la croisée du transept. Dans le bras sud , tombe de l ‘Abbesse de Sainte Croix de Poitiers, Marie Berland,  décédé à Fontevraud en 1533  et enterrée  devant  l’autel de sainte  Radegonde. Le bras sud reservé aux moniales  est isolé du choeur litturgique par une grille; Il en était déjà ainsi avant les aménagements  du début du XV e siècle  qui ont fixé l’organisation de l’espace jusqu’à la Révolution.                                                                                                                                                                                   Au nombre  des autres personnes enterrées:                                                                                                             – Gaucher de Sainte -Marthe (+1551), seigneur du Villedan et  du Chapeau dont le monument  funêbre en cuivre fut élevé en face de la grande grille  par l’Abbesse Louise de Bourbon. A l’occasion des aménagements qu’elle fit réaliser , Jeanne -Baptiste de Bourbon fit enlever sa tombe ainsi que celle de Gautier de Montsoreau, dont elle laissa pourtant  au même lieu la magnifique statue de bronze.  la tombe de Jean de  Moncigny (+ 1467) seigneur de Chantelou et  frére de Marie de Bretagne était située en face le crucifix de la chaire. Jeanne, sa mère, religieuse à Fontevraud, fut inhumée trois ans plus tard prés du tombeau de son fils. Pierre de Chemillé, fils de Pétronille,   la  première abbesse de Fontevraud, se trouvait un peu plus prés du maître-auteL.

Format de fichier: PDF/Adobe Acrobat

Merci d ‘activer le lien ci-dessous  qui renvoie  aux pages  164 & 165.             http://books.google.fr/books?id=dJO9A97cBggC&pg=PA162&lpg=PA162&dq=%22L’examen+des+documents+relatifs+aux+tombeaux+de+Pierre+II%22&source=bl&ots=K0Rz5XLovJ&sig=_5d2awyDeWtHPARiUEGVSc2SdCs&hl=fr&sa=X&ei=uAjvTqDRF8OChQe_i_WjCA&ved=0CCQQ6AEwAQ#v=onepage&q=%22L’examen%20des%20documents%20relatifs%20aux%20tombeaux%20de%20Pierre%20II%22&f=false

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