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La magnifique tombe en cuivre de l’Abbesse Anne d’Orléans au « choeur » de l’Abbatiale de Fontevraud

La 26 éme Abbesse  (1477-1491)  de l’Ordre de Fontevraud Anne d’Orléans légua en mourant, à son ordre, des joyaux précieux, des vases d’or et d’argent, et

plusieurs autres objets de prix: pour la grande église, des tapisseries d’or et des livres « utiles et ornés ».

Pour consacrer la mémoire de celte seconde réformatrice morte le 9 septembre   1491, la 27 éme Abbesse  Renée de Bourbon( 1468-1491-1534)  fit ériger en 1498 , au milieu du

choeur du Grand Moutier une magnifique tombe en cuivre du poids de cinq cent livres (*)

  • Sainte Famille ; Tome II p. 572

L’Abbesse Marie de Bretagne et la réforme de l’Ordre de Fontevraud par Alfred Jubien p. 32

 

https://archive.org/details/MN5112ucmf_0/page/n33

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Classé dans Abbesses de l'Ordre

La vocation contrariée d ‘Antoinette d’Orléans-Longueville Feuillantine, un temps quasi Fontevriste puis fondatrice d’un nouvel ordre monastique avec l’aide du Père Joseph.

Source : Bibliothèque nationale de France

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Provenance : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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GRANDE DAME ET SAINTE MONIALE

Mme AnMMtt8 fOf!M!i~Lon~t~m~t)u!~ t)~e!t8-)~. fondatrice des de Notre-Dame du Calvaire

Dans les premières années de ce xvii* siècle, qui devait à tant de titres devenir gorteux dans l’histoire de notre paya, la jeune veuve du marquis de Belle-laie, née Antoinette d’Orléans-LongueiviUe, devenue par sa professiuii religieuse Mère Antoinette de Saiut«-5olu>lastique, fondait la Congrégation des Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire. Une moniale du môm« Institut vient d’écrire une remarquable biographie de la vénérée fondatrice (1).

Elle était née au château de Trie, non loin de Glsors, en 1572.

Par sa naissance, et plus tard par son mariage, à 16 ans ellal épousera Charles de Gondi, marquis de Balle-Isle, Antoinette d’Orléans appartenait à deux familles qui jouèrent un rôle important dans notre histoire religieuse dans notre histoire, tout court, au xvipsiècle.

La première est une famille de sang royal oelle des Orléans-Longusville descendant de Dunois et allié aux Bourbons. Le père d’Antoinette, Léonor d’Orléans. avait épousé Marie de Bourbon, coualne germaine du père de Henri IV. Henri, leurs fils aîné, eut pour bellesœur la fameuse duohesae de Longueville, sœur du grand Condé, l’amazone, la frondeuse, dont les aventures et les passions allèrent s’expier au seuil de Port-Royal. Leur cadet, François, ne vaut la peine d’Ptre cité qu’en faveur de sa femme, Anne de Caumont, qui compte ̃ parmi ies saintes du règne de Louis XIII ». Deux sœurs de notre hérolne, Catherine et Marguerite, furent des religieuses dans le monde. C’est à Catherine de Longueville qu’il faut rendre l’honneur d’avoir instauré la première maison du Carmel en France. Charles de Gondi, marquis de Balle-Isle, mari d’Antoinette d’Orléans, était l’héritier d’une race beaucoup moins ancienne, venue d’Italie en France, au cours du xvi* siècle, pour chercher fortune au service du roi, et qui avait merveilleusement réussi, dans l’Eglise et à la cour. Amblj tleux, alertes, souples, intelligents et braves, oes Italiens, rapidement francisés, étaient, sous Henri IV, l’un, Albert de Gondi, marchai de France et duc de Retz; l’autre, Pierre, éveque de Paris et cardinal. Deux flis d’Albert, par la suite, président encore aux destinées du diocèse de Paris, qui devient m£me archevêché. Un de leurs frères, PhilippeEmmanuel, général des galères, ami de saint Vincent de Paul, entrera dans les ordres après son veuvage, mais aura un fils, le cardinal de Retz, qui laissera un renom moins édifiant.

Mariée a Parte, le 1″ mars 1588, en présenoe du roi Henri III et de la reine-mère Catherine de Médlols, à Charles de Gondi, marquis de Belle-Isle, Antoinette d’Orléane vient demeurer avec son époux à la ooar frivole dHeairi III. Là, elle se fait remarquer par sa beauté et son esprit, mats plus encore par s« vertu, à tel point que « lorsque les reines permettaient à sors demoiselles d’honneur de se recréer et pa»»er le temps en quelque honnête divertissement, c’était toujours avec oette condition que ce fût en la présence de la marquise de Belle-Isle ».

Après l’assassinat du roi Henri III, Charles de Gondi, qui était entré dans la Ligue, ae retira au château de Ma-

checoul, dans le duché de Retz. Rangé sous les drapeaux du dur’, de Mereceur, chef de la Ligue, après 1 assassinat des Guise, le mari d’Antoinette se signale entre tous les seigneurs bretons par son zMe à défendre son parti. Zèle quelque peu intéressé, 11 faut l’avouer, car le marquis sollicita pour prix d© se& services le commandement du Mont-SaintMichel, place plusieurs fois prise et reprise par les ligueurs et leurs adversaire-s. Mais le duc de Mereœur l’avait déjà donné au sieur de Qnéroland. Le marquis de Belle-Isle ne renonça pas pour cela à son désir ambitieux. Il résolut de surprendre la plaoe et de s’en rendre maître, dans le secret dessein d’en faire le prix de sa paix avec Henri IV.

C’était une déloyauté il la paya de #a vie.

Averti du projet de son rival, Quéroland dressa un guet-ap**n» à la petite troupe qui devait investir le Mont-SaintMichel. Charles de Gondi y pi’rit, âgé de Ti ans.

Si. durant les huit anm union avec lui, le bonheur d’Anr« léans ne fut pas. sans nua£> .1

avait pas moins tendrfpnent .11 mari, et la mort tragique, à laquelie les circonstance» donnèrent le oflractèrp d’un assassinat, lui bris Sous le coup de son imin-e: ur, la jeune veuve nVnt plus qi. d»;sir fuir le monde et s’enfermer dans un cloître.

C’est ce qu’elle devait faire, trois anplus tard, en- 1899, api*s avoir mis urd: jà ses affaires domestiques et asaiin: l’a\<i nir de ses deux ills, Henri et Léonor «le Gondi. Telle Jeanne de Chantai (qui, en 1610. onze ans après elle, accomplira le même geste), pour éviter des luttes pénibles à ceux quelle aimait, et surtout pour garder entière sa force d’âme, la marquise de Belle-Isle prit congé desiens en prétextant un voyage à Toulous leur laissant croire qu’un procès qu’eli avait en cette ville nécessitait ce déplacement. Elle dut doni\ pour ne pas trahir son secret, dissimuler à ton- ̃• ̃» de son cœur.

1 Le couvent des Feuillantines de Toulouse, où s’enfermait Antoinette de Bell »Isle, était un couvent d’une pauvreté < d’une austérité insignes. Là, malgré d’in- croyables oppositions suscitées par la ta- mille, elle revêt l’habit blanc des Bén dictines de cette Congrégation. Le jour

i (1) Madame. Antoinette rt’Uttéan» Lon-

guevjllB, fort vnlume de 504 pages. n«n>-

j breuses illustrations. A Poitiers, impiî

l, breuses illustrations, A. Renault 4~t c

i raerle moderne. Nicolas. Renault et C

15, rue ArUiur-Banc, Prix 25 franc;-

de l’Epiphanie 1601, elle se lie 1 jamais à Dieu par la profession religieuse. Aux austérités de la règle viennent bientôt se Joindre, pour Antoinette <ir Sainte-Sonolastique o’est le nom qu’elle a reçu, des souffrances qu’elle n’avait point cherchées. Le 10 mai ltKM,elle doit. malgré ses réslstanoes, accepter la charge de prieure. Mais ce lu sera pas pour longtemps.

Le 4 juin 1605, le Pape Paul V lui ordonne de quitter Toulouse pour aller à Fontevrault, en Anjou, aider l’Abbesse Eléonore de Bourbon dans ses projets de réforme. Taone infiniment délicate et ardue, devant laquelle Sœur Antoinette ne tarde pas à se déclarer impuissante. Elle pensait à demander au Pape la permission de rentrer dans son clottre de Toulouse, quand la Providence mit sur son chemin de P. Joseph du Tremblay, œltu-là même qui devait devenir plus tard V • Eminenoe grise du cardinal de Richelieu.

Le romantisme du siècle dernier était Incapable de comprendre une nature aussi riche, un esprit aussi divers, aussi complexe aussi, s’est-il Ingénié à le travestir.

Il faut convenir que la silhouette, attentivement regardée, demeure pittoresque. François Leclerc du Trembla y (1571-1638;, gentilhomme et humaniste garde sous le froc une hardles«e de cavalier, une éloquence de poète. Son historien, M. Fagnlez, a montré en lui l’admirable auxiliaire et conseiller du grand «ardin&i. Et un autre érudtt, M. le chanoine Dedouvres, qui l’étudla pendant plus de trente ans, a profondément pénétré en son âme religieuse.

Le P. Joseph a voulu être partout un agent de reoonstltution chrétienne en ses négociations diplomatiques, comme en sa prédication, comme en sa dlrectiiia apirituelle, comme en- ses fondations monastiques. Ce moine san« oease en action est bien d&na la tradition de son Ordre. C’est un contemplatif qui, à la suite de son maître saint François, descend d» su montagne, par amour pour les hommes et s’en Irait volontiers precher Dieu au Maroc ou en %vpte Il court l’aventure. Il n’a ni préjugés ni oraintes. Serviteur de Jésus-Oirist et de dame Pauvreté, a va droit au but, dégagé de tous les soucis de ce monde.

Par deux fois, d’une façon miraculeuse, le P. Joseph fut mis, bien contre son gré, en rapports aveo la Mère Vntoinette. Sûr désormais de la volonté de Dieu, il prit, dès 1607, la direction de cette ame d’élite, qui venait, sur l’ordre du Pape, d’être nommée coadjutrice de l’Abbewe de Fontevrault. L’hostilité des moniales n’avait nullement déposé les armée, et la tâche de la réformatrice malgré elle devenait de jour en jour plue dlfnolle.

Un jour, tendis que le Père priait t avec ferveur devant un crucifix, 11 fut saisi oomme par une puissance surnaturelle, et 11 eut la révélation que la Mère Antoinette sortlratt do Fontevrault pour établir ailleurs un nonriolait de religieuses riéterméae. En même temps, Madame d’Orléans était l’objet d’une semblable faveur. D’un autre 00W, la bienheureuse Anne de Saint-Barthélémy, la sainte compagne de Thérèse d’Avlla, »pr^disait ausal au P. Joseph, en parlant de son œuvre Les commencements en seront confua, mats a la nn on parviendra à un grand Ordre.

Le 25 Juillet 1611, Madame d’Orléans, accompagnée de deux autres religieuses de Fontevrault, était reçue avec joie au oouvent de Lenclottre, en Poitou. Le cardinal de Richelieu, en personne procéda à l’installation de la nouvelle crwiljutrioe et prononça un discours devant la grille. Dix-neuf Sœurs acceptèrent, la réforme et firent refleurir la salnl.i’t » dans le clottre poitevin. Le P. Joseph se dévoua toute une année à cette restauration. Moln» de fllx an» après cent jeunes filles s’étaient adjointes à la fervente communauté.

Nouvelles persécutions, venant toujours de Fontevrault. L’œuvre de la Mère Antoinette et du P. Joseph est de nouveau en péril. C’est alors en 1616. que le P. Joseph part pour Home, résolu d’obtenir du Pape un Bref autorisant Madame d’Orléans à Instituer une ijingrégatlon bértfdicttoe Indépendante et i s’établir à Poitiers; ce qu’il obtient. Le 25 octobre 1617, 1 a Mère Antoinette quittait Lencioitre, où elle laissait 75 religieuses désolées, et venait s’Installer, avec 24 professes, dans le nouveau monastère de Poitiers, dédié à Notre-Dame du Calvaire.

La nouvelle Congrégation avait à cœur, avant tout, d’observer, dans sa rigueur la règle bénédictine. Elle se plaçait’ sous la protection de Notre-Dame au pied de la croix. Elle se vouait spécialement à la tâche d’implorer de Dieu l’exaltai ion de la foi et la délivrance des Lieux Saints. A Poitiers, la sainte fondatrice ne devait vivre que six mois, juste le t«mp« d’y implanter solidement la ferveur religieuse et d’y accueillir de nombreuses vocations. Vers la fin du Carême de 1618, la maladie triompha. Malgré lcs supplications des religieuses de Poitiers et de Lencioftre, le ciel l’appela et, le 25 avril 10t«. les tintements de la oloche du monastère apprirent la ville que l’illustre princesse Antoinette d’Orléans-Longwville, marquise de Belle-Isle, devenue pour l’amour de son céleste Epoux l’humble Sœur Antoinette de Salnte-Sctmlastique, avait cessé de vivre.

Tpllft est, dans les grandes lignes, la biographie de cette femme illustre, dont t’exercice de vertus héroïques, et, a pris sa mort. de nombreux mirarles ont consiirré lu mémoire. Les religieuses du (Jalvairp avaient bien des fois supplié in P. Joseph « d<* mettre en lumière la \j- de lf)iir Mère ». Le saint religieux se mit i ri t j tr;»v;< muluri » <w-<* n’iml» »»tisps nm:.iif-Mfis i Ll’u l’i.j’i, un religieux Feuillant (« ̃- -<mstraire à l’oubli cette grande- son travail ne devait voir le jour que deux siècle» après, on isr,5 par les soins de l’aumonier du C, Vendôme.

même époque, deux hagiorjv talent Mgr Bougaud, puis unard eurent la pensée d’écrire ‘̃̃’ Mère Antoinette. Maïs’, pour d’ inconnues, faute de temps fi » ‘r pieux dessein ne fut point <

Une If la Congrégation >\c, Notre-D.ii. ,t, iJalvaire, vient enfin de publier le livre dont nous venons le donner If! un bref résumé. Telle quelle,- -immaire suffira, nous

pour dnnnf-r aux V>r-xvir siècle, à i ‘histoire de l’Ordre Bénédictin, le désir do llrr ce livre el di s’eviifk’r au contact, ()• ‘iiic virMe et saiolc df> Madnn ;t»5 d’Or

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k413556d/texteBrut

Voir aussi :

https://www.francebleu.fr/emissions/au-nom-des-lieux/107-1/filles-du-calvaire

https://www.benedictines-ndc.com/antoinette-dorleans-feuillantine.html

https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/2011/09/24/c-antoinette-dorleans-longueville-1572-1618-transferee-des-feuillantines-de-toulouse-a-labbaye-de-fontevraud-sous-peine-dexcommunication/

https://dictionnaireordremonastiquedefontevraud.wordpress.com/tag/antoinette-dorleans-longueville/

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Classé dans Abbesses de l'Ordre, Département 49 (a) , Abbaye royale de Fontevraud, Département 86